L’ÉTRANGE FESTIVAL 2013
L’Étrange Festival s'est déroulé, comme tous les ans, au Forum des Images à Paris. En ce début d'année 2013, il s'agissait de la dix-neuvième édition. Alors que l'année dernière, je n'avais assisté qu'à une projection (Touristes, cliquez ici pour lire la critique), j'ai pu assisté cette année à neuf projections précisément, avec du bon, du moins bon, de l'inédit, du nanar, ou encore des invités d'honneur et des rencontres pour le moins étranges... Loin d'avoir tout vu du riche programme, cette dix-neuvième édition fut une excellente mise en bouche avant que le festival ne fête ses vingts ans.
L’Étrange Festival, c'est une mine d'or en matière de films originaux, ou plutôt étranges. On y découvre autant de futurs blockbusters que de films que l'on ne verra jamais en salles, voire en DVD. De la salle 500 aux 444 places, où ont lieu la plupart des rencontres avec l'équipe des films, à la salle 30 aux... 30 places, on retrouve une ambiance conviviale et un goût partagé pour les films étranges.
L’Étrange Festival c'est aussi une sélection de films destinés à l'élection de plusieurs prix :
Pour les longs-métrages :
- Le Prix Nouveau Genre : décerné à The Mayor (de Yury Bykov)
- Le Prix du Public : décerné à Why don't you play in hell ? (de Sono Sion)
Pour les courts-métrages :
- Le Grand Prix Canal + : décerné à The Voice thief (d'Adan Jodorowsky)
- Le Prix du Public : décerné à The Voice thief (d'Adan Jodorowsky)
Je tiens à préciser que je n'ai vu aucun de ces films. Pour ma part, j'ai voté pour le film collectif V/H/S/2, que j'attendais avec impatience. Retrouvez la critique en cliquant ICI, ainsi que celle de V/H/S ICI. V/H/S/2 était une véritable explosion d'angoisse, de gore et d'humour qui faisait mouche au sein de la sélection.
V/H/S/2 |
La veille de cette projection j'avais pu assister à la première française de Murder Party, un film à petit budget signé Jeremy Saulnier, très sympathique au demeurant, qui présentait, en plus de cette savante comédie horrifique le film Blue Ruin en avant-première.
J'ai assisté par la suite à la projection de We are what we are de Jim Micle, qui présentait son film en avant-première. Curieux de découvrir son troisième film, après les honnêtes Mulberry Street (2006) et Stake land (2010), c'est avec déception que j'ai assisté à un film prétentieux et réellement ennuyeux, plein de poncifs et dont le réalisateur semble dire au spectateur "vous vous attendiez à un film d'horreur ? Eh bien non, je fais plutôt dans le film d'auteur". Mais ce n'est ni l'un ni l'autre, en somme un film qui n'a pas sa place dans un festival de films étranges.
Heureusement que Miss Zombie a rattrapé le coup. Le film japonais en noir et blanc d'Hiroyuki Tanaka apporte un regard nouveau sur le zombie, à travers une mise en scène onirique, au rythme de la déambulation du zombie, personnage principal du film.
Miss zombie |
J'ai également assisté à l'avant-première d'English revolution, le nouveau film de Ben Wheatley, de nouveau écrit avec sa femme. C'est un film aussi incompréhensible que fascinant que le réalisateur de Touristes et de Kill list nous a présenté, un nouveau virage dans la carrière de Wheatley, où brillent une poignée d'acteurs excellents, des dialogues percutants et une mise en scène picturale absolument magnifique.
C'est dans la petite salle 50 que j'ai pu voir le documentaire nostalgique sur la VHS Rewind this, de Josh Johnson, après une présentation très drôle du film par le journaliste Christophe Lemaire. Le film rend un véritable hommage a un support disparu, avec des témoignages passionnants et qui s'achève sur une note touchante qui semble scander un amour pour une matérialisation qui, malheureusement, disparaît peu à peu...
Ma sélection s'est achevée par trois films moins ambitieux mais qui avaient tous du bon et du moins bon, comme le nanar Frankenstein's army (de Richard Raaphorst), un capharnaüm d'idées plus farfelues les unes que les autres, suivi du très british Wasteland (de Rowan Athale), un thriller ordinaire jusqu'à un final assez judicieux, mais on aurait préféré une atmosphère tout au long du film aussi réussie que la scène d'ouverture, et pour finir la comédie A little bit zombie (de Casey Walker), originale mais qui peine à faire rire.
Frankenstein's army |
Retrouvez le site de l'édition 2013 de l'Etrange festival sur le site officiel en cliquant ICI, et la programmation très bien présentée sur le site Daily Mars en cliquant ICI.
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