samedi 19 octobre 2013

Prisoners

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de PRISONERS, un film américain réalisé par Denis Villeneuve (Incendies, Polytechnique).


Titre : Prisoners
Réalisation : Denis Villeneuve
Acteurs : Hugh Jackman, Jake Gyllenhaal, Viola Davis, Maria Bello, Terrence Howard, Melissa Leo, Paul Dano, Dylan Minnette...
Année de sortie : 2013
Genre : Thriller

Synopsis : Dans la banlieue de Boston, deux fillettes de 6 ans, Anna et Joy, ont disparu. Le détective Loki privilégie la thèse du kidnapping suite au témoignage de Keller, le père d'Anna. Le suspect numéro 1 est rapidement arrêté mais est relâché quelques jours plus tard faute de preuve, entraînant la fureur de Keller. Aveuglé par sa douleur, le père dévasté se lance alors dans une course contre la montre pour retrouver les enfants disparus. De son côté, Loki essaie de trouver des indices pour arrêter le coupable avant que Keller ne commette l'irréparable... Les jours passent et les chances de retrouver les fillettes s'amenuisent...

Infos utiles : En 2009, le rôle de Keller Dover avait été proposé à l'acteur Mark Wahlberg (Contrebande, La nuit nous appartient) avant d'être proposé à Hugh Jackman. Wahlberg reste dans le projet en se plaçant du côté de la production exécutive. Le tournage de PRISONERS a débuté en janvier 2013 et s'est déroulé dans la banlieue Est d'Atlanta et les environs de Stone Mountain dans l'état de Georgie. La ville où se situe l'action est fictive.

Ma critique : Après s'être fait remarquer avec Incendies (2010), et alors qu'il venait d'achever un autre film avec Jake Gyllenhaal, Enemy, le québécois Denis Villeneuve nous livre PRISONERS, un thriller en projet depuis 2009, et qui sort avant Enemy. Ce ne sont pas les affiches assez laides des couloirs de métro parisien qui attirent mais l'atmosphère glaciale de la bande annonce qui semble poser une histoire alambiquée et mystérieuse, sans parler d'une partie du casting, à savoir Jake Gyllenhaal (Donnie Darko, Le secret de Brokeback Mountain) et Paul Dano (Little miss Sunshine, There will be blood). 

D'une durée de 2h30 environ, le film pose l'action étape par étape si bien que le spectateur se sent comme happé par ce polar envoûtant, comme page après page, dialogue après dialogue. Le film démarre d'abord comme le simple récit, certes quelque peu convenu et godiche, de l'enlèvement des petites filles. Automatiquement, le spectateur, comme les personnages, attribue le délit à ce qu'il y a de plus évident. Puis très vite le film pose les questions de ce que l'on voit, de ce que l'on croit et de ce qui est. PRISONERS n'est pas un film sur le fait même de l'enlèvement, mais sur ce qui se déroule après, avec un parallèle entre les familles des victimes et l'enquêteur. 

Le film n'est donc ni une vendetta paternelle ni une enquête à la Zodiac (de David Fincher), comme il pourrait parfois le faire penser étant donné qu'il joue toujours entre plusieurs points de vue. La première partie est davantage consacrée au détective Loki et la deuxième au père de famille. Ces deux parties inégales permettent d'explorer de fond en comble les quelques jours qui suivent le drame. Le rythme est tellement soutenu que le temps du film semble passer plus vite que celui de l'histoire. On préférera une première partie qui présente le personnage de Loki, interprété par Jake Gyllenhaal, excellent. 

Cet acteur caméléon et boosté à l’adrénaline, comme le prouvent ses rôles dans Source code (de Duncan Jones), le très bon Jarhead (de Sam Mendes) et l’excellent End of watch (de David Ayer), n'a pas besoin de grand chose pour s’imprégner ses rôles. Un simple tic perpétuel des yeux et une allure travaillée permettent de créer le personnage du détective Loki, un personnage intriguant dont on ne connaît rien du passé. 

La deuxième partie du film se centre sur Keller, le père de l'une des fillettes, interprété par Hugh Wolverine Jackman, pour qui le spectateur peine à trouver une touche de crédibilité, tant son air faussement mauvais ne passe pas quand il n'a pas des griffes qui lui sortent des mains. Cette deuxième partie pose la question de la responsabilité paternelle, de la vendetta personnelle et de ce qui est juste. Cette partie de PRISONERS terrifie lors de scènes qui peuvent rappeler la crasse et la claustrophobie du Silence des agneaux (de Jonathan Demme) entre Hugh Jackman et Paul Dano, excellent lui aussi, autant dans sa prestation quasi-muette que dans sa transformation physique, et faiblit lors des innombrables prières du père. 

PRISONERS est un épisode de série policière version longue et plus travaillée en matière d'image, surtout lors d'une magnifique scène en voiture à la fin, avec une image glaciale en dominante bleue. A la fois fascinant lorsqu'il s'agit du personnage interprété par Gyllenhaal, et parfois creux lorsqu'il s'agit de Hugh Jackman et de l'esprit patriotique du film, PRISONERS est un film inégal mais qui demeure un thriller de bout en bout, dans lequel on ne s'ennuie pas, et qui fait preuve d'une belle technique. Cependant, aussitôt le dénouement arrivé et le film achevé, on risque vite de l'oublier...

CLIQUEZ ICI pour visiter le site officiel de PRISONERS.

Jake Gyllenhaal

Hugh Jackman (à gauche) et Paul Dano (à droite)

1 commentaire:

  1. Super film !
    Le climat météorologie reflète bien avec l'histoire du film !

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