samedi 25 février 2012

Piranha 3D

Bonjour à tous ! Je vais vous parler aujourd'hui de PIRANHA 3D, le plus ou moins remake de Piranha de Joe Dante, réalisateur de Gremlins, dont Alexandre Aja (La colline à des yeux, Haute tension) s'inspire aussi pour son PIRANHA 3D, sortit en 2010.


Titre : Piranha 3D
Réalisation : Alexandr Aja
Acteurs : Elisabeth Shue, Adam Scott, Jerry O'Connell, Ving Rhames, Jessica Szohr, Steven R. McQueen, Kelly Brook, Riley Steele, Christopher Loyd, Richard Dreyfuss...
Année de sortie : 2010
Genre : Horreur

Synopsis : Spring Break, Lac Victoria. 20 000 étudiants se retrouvent pour une semaine de débauche explosive. Mais un tremblement de terre ouvre une faille sous le lac d'où s'échappent... des milliers de piranhas !

Infos utiles : Alexandre Aja avait déjà depuis 2003 le projet de réaliser un film d'horreur sur les piranhas, alors qu'il vendait son film Haute tension à la société de production Lionsgate. Le tournage a duré 42 jours, alors que 60 en étaient prévus. Contrairement aux idées reçues, les piranhas ne s'attaquent que très rarement aux hommes. Le seul et unique cas d'attaque remonte au 19ème siècle.

Ma critique : PIRANHA 3D est le cinquième film du déjà grand réalisateur Alexandre Aja, le réalisateur du super remake de La colline à des yeux. Il revient au grand écran avec encore un grand nombre de références en tête, notamment celles des Dents de la mer de Steven Spielberg (Jurassic Park, E.T. l'extraterrestre), Piranha et Gremlins de Joe Dante (Panic sur Florida Beach). Avec PIRANHA 3D, il livre un film totalement délirant, trash, sexy, gore et drôle, tout ça en relief et sur grand écran ! Etant peu amateur de la technique de la 3D, elle trouve tout son intérêt dans PIRANHA 3D. A l'inverse de Avatar (De James Cameron) ou autre blockbusters en trois dimensions, cette technique se justifie dans le film d'Aja, car elle contribue à l'aspect eighties que le réalisateur veut donner à son film, et confirme l'aspect purement divertissant du film. Effectivement, PIRANHA 3D renouvelle les codes des films des années 80, que l'on va voir entre potes afin de passer une heure et demie de pure divertissement, là uniquement où la 3D trouve son sens. Le DVD du film offre la possibilité de le regarder en 3D, avec la technique de l'anaglyphe, offrant deux paires de lunettes rouge-bleu. Cette technique, peu efficace et imparfaite, qui modifie les couleurs et rend une image floutée, trouve malgré tout son efficacité dans certaines scènes du film, notamment celles où l'un des personnages dirige l'hélice d'un bateau en marche vers le spectateur ou encore lorsqu'un câble casse devant les yeux du spectateur. Je vous conseille donc cette version du DVD collector, contribuant au but délirant du film, et avec des bonus exclusifs et une possibilité de voir le film en 2D. Le film est composé en trois parties. Une première qui introduit l'histoire et ses personnages, ainsi que le festival et les sexy "Wild Wild Girls", une deuxième partie principalement constituée du mémorable et sublime massacre plaisant de jeunes gens détestables, pour notre plus grand plaisir, dont le réalisateur place le spectateur du côté des piranhas, déchiquetant de façon improbable mais réaliste leurs proies à travers des maquillages et effets gore signés par le maître des effets spéciaux, faisant une brève apparition dans le film, Gregory Nicotero, qui a signé également ceux de The ward et de la série télévisée The walking dead, n'allant pas de main morte dans les corps déchiquetés et les membres arrachés, en jouant avec la couleur du sang et les couleurs claires du lac, et la troisième partie achève l'histoire des personnages principaux ainsi que le massacre. Aja ajoute une touche d'humour au film, notamment à travers ses personnages antipathiques. PIRANHA 3D est composé d'un grand casting, des acteurs cultes aux références, en passant par des actrices pornographiques et mannequins. On retrouve donc avec surprise les cultes Ving Rhames (Mission Impossible : Protocole Fantôme, Pulp Fiction), Richard Dreyfuss (Les dents de la mer, Les filous) et Christopher Lloyd (Trilogie Retour vers le futur, La famille Addams), Elisabeth Shue (Trouble jeu, Réactions en chaîne), le trop rare et drôle Jerry O'Connell (Kangourou Jack, Sliders, les mondes parallèles), dans un rôle ingrat, la belle Kelly Brook (Braquage à l'italienne, Smallville), l'actrice pornographique Riley Steele (Pirates 2 : Stagnetti's revenge), dénuée de talent d'actrice, raison pour laquelle elle ne parle pas tout au long du film, la juste Jessica Szohr (Gossip girl, Mais comment font les femmes ?), dans l'un des rares rôles humains du film, Ricardo Chavira, soit Carlos dans la série Desperate housewives, dans un rôle minime, et avec surprise le mystérieux et incroyable Eli Roth (Inglorious Basterds), réalisateur d'Hostel 1 et 2, dans un petit rôle. PIRANHA 3D s'achève avec une fin traditionnelle des films d'horreur, respectant celles des années 80, avec une découverte inattendue et un plan final ironique et plaisant, annonçant une suite. Alexandre Aja livre donc avec PIRANHA 3D un pure film divertissant et délirant à souhaits avec humour, sex et gore, ou comme le dit si bien l'affiche du film : sea, sex and... BLOOD !

Retrouvez des images, vidéos, jeux et les Wild Wild Girls sur le site officiel de PIRANHA 3Dhttp://piranha-3d.com/

Jessica Szohr attaquée par les piranhas
















Le massacre de Spring Break

Kelly Brook

PIRANHA 3DD

Une suite à PIRANHA 3D, "Piranha 3DD" a été tourné et va sortir prochainement. On ne retrouvera malheureusement pas Alexandre Aja aux commandes, ayant décliné la proposition de faire une suite suite à des désaccords avec la production dans ses idées, comme pour la suite de La colline à des yeux. C'est alors l'américain John Gulager (Feast, Feast 2 : Sloppy Seconds) qui réalise cette séquelle. On y retrouve Katrina Bowden (Tucker and Dale fightent le mal, 30 rock), le fameux Christopher Lloyd encore présent, Danielle Panabaker (The ward, The crazies) et Ving Rhames.

Voici comme avant goût une affiche plutôt réussie : 


Et la bande-annonce :


jeudi 23 février 2012

The ward

Bonjour chers lecteurs et lectrices ! Je vais vous parler aujourd'hui d'un film qui marque le retour de l'un des maîtres de l'horreur, John Carpenter, le réalisateur mythique des grands Halloween, The Thing ou encore de Assaut, qui revient avec une nouvelle histoire fantastique, celle de THE WARD.


Titre : The ward
Réalisation : John Carpenter
Acteurs : Amber Heard, Mamie Gummer, Danielle Panabaker, Laura-Leigh, Lyndsy Fonseca, Jared Harris...
Année de sortie : 2012
Genre : Horreur

Synopsis : En 1966, Kristen, une jeune femme, se retrouve enfermée dans l’hôpital psychiatrique de North Bend, dans l'Oregon, après avoir été retrouvée près d'une ferme abandonnée qu'elle venait d'incendier. Arrivée la nuit, les pensionnaires de l'hôpital sont victimes de mystérieuses disparitions. La jeune femme se retrouve piégée et perdue entre ces murs, à devoir affronter un mauvais-esprit. Mais alors que le danger se fait de plus en plus pressant elle va comprendre à quel point ce fantôme est maléfique, bien plus que tout ce qu'elle aurait pu imaginer.

Infos utiles : THE WARD est le premier film de John Carpenter depuis Ghosts of Mars, réalisé en 2001. Le film a été tourné dans un hôpital désaffecté.

Ma critique : John Carpenter n'avait pas réalisé de films pendant dix ans, si on ne compte pas ses épisodes de la série Masters of Horror, dont le ridicule - tout comme son titre - La fin absolue du monde. Le sois-disant créateur du slasher revient en forme avec THE WARD, et réalise ici l'une des ses meilleures oeuvres. Le film débute avec un super générique tranchant, dans tous les sens du terme, dont les noms et des images d'hôpitaux psychiatriques apparaissent derrière des morceaux de verre en mouvement, sur une superbe musique, propre au film, qui restera par la suite dans la tête, mais qui n'est malheureusement pas signée Carpenter, pourtant connu pour faire la musique de ses longs-métrages, comme le thème mythique d'Halloween. Carpenter réalise avec THE WARD un film doux et linéaire, dans une belle reconstitution colorée des années 60. Le réalisateur, comme à son habitude, adopte une mise en scène vide et sans véritable fond, dont je n'adhère pas spécialement, mais qui forme tout de même le charme de sa mise en scène, et qui a un véritable sens dans ce film. C'est avec THE WARD que John Carpenter parvient a confirmer son talent. Au lieu d'un film d'horreur plein d'action et de rebondissements se voulant originaux, qui finissent ordinaires, le réalisateur adopte une mise en scène ordinaire et peu personnelle afin de rendre le film original. Le "fantôme" surgit tranquillement de ses cachettes et tue ses victimes sans précipitation, dans un calme incroyable. Carpenter innove dans une ambiance et un rythme de film encore jamais adopté. De plus le physique de la créature est simple, à l'image du monstre pur que l'on imagine sous notre lit la nuit, mais très réaliste et crédible, sachant titiller nos peurs les plus profondes, avec des effets spéciaux et des effets gore saisissants, signés le grand Gregory Nicotero, fidèle maquilleur de la série The walking dead. On retrouve dans THE WARD un grand casting de filles, autre innovation chez Carpenter, ayant réalisé que des films de "garçons". On retrouve cinq jeunes filles, dont la ravissante et talentueuse Amber Heard (Hell driver, Bienvenue à Zombieland), qui nous avait séduit par son charme et jeu d'actrice dans All the boys love Mandy Lane, de Jonathan Levine, qui livre ici un rôle surprenant, dont on a du mal à s'y faire au départ, mais volontairement de sa part. On retrouve également dans le film la belle Lyndsy Fonseca, petite amie du héros de l'excellent Kick-Ass, Mamie Gummer (Hôtel Woodstock, La brûlure), Danielle Panabaker (The crazies, Piranha 3DD) et Laura-leigh. On retrouve dans le seul rôle masculin Jared Harris (Inside, L'Etrange histoire de Benjamin Button). THE WARD mène vers une fin qui on l'espère depuis le début nous dévoilera une explication rationnelle, mais qui nous livre finalement un twist final décevant, John Carpenter s'abandonnant aux facilités scénaristiques et à la mode actuelle du twist final, comme l'avait fait Martin Scorsese avec Shutter Island, procédé beaucoup trop déjà-vu, et décevant de la part du maître de l'horreur. On aurait préféré une fin traditionnelle et la révélation d'une véritable énigme dont on semble mêlé depuis le début du film. Le réalisateur se rattrape malgré tout dans la façon de traiter ce twist final, à la manière d'un conte horrifique qui se termine, et avec un plan final suivit d'un générique de fin accompagné de la superbe bande originale du film.

Cliquez ICI pour visiter le site officiel de THE WARD

Amber Heard


John Carpenter dirigeant Amber Heard

dimanche 19 février 2012

Bullitt

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de BULLITT, un film américain réalisé en 1968 par Peter Yates (Les quatre malfrats, Don Quichotte) avec Steve McQueen (La grande évasion, Le guet-apens).


Titre : Bullitt
Réalisation : Peter Yates
Acteurs : Steve McQueen, Robert Vaughn, Jacqueline Bissett, Don Gordon, Robert Duvall, Simon Oakland, Norman Fell...
Année de sortie : 1969
Genre : Policier

Synopsis : Quarante huit heures de la vie d'un flic dont l'efficacité permet de dénouer les fils d'une ténébreuse affaire malgré l'intimidation d'un politicien et la menace de gangsters particulièrement dangereux. Quelques morts violentes et une extraordinaire poursuite en voiture dans la ville la plus photogénique du monde : San Francisco.

Infos utiles : BULLITT est adapté du roman Mute witness de Robert L. Pike. C'est Steve McQueen lui-même qui assure la conduite de la Ford Mustang lors de la célèbre poursuite dans les rues de San Francisco. C'est la première fois qu'est mentionnée l'injure bullshit ! dans le scénario d'une grosse production hollywoodienne. BULLITT remporte l'Oscar du meilleur montage en 1969.

Ma critique : BULLITT est un film culte et une véritable perle des films policiers qui, jusqu'à nos jours, n'a pas vieillie d'un poil. Il suit la vie d'un policier impassible mais débordé par un travail dangereux et loin d'être reposant. A travers peu de scènes mais celles-ci très longues, Peter Yates y intègre un suspens haletant dans toutes les situations, en jouant avec des dialogues recherchés, à travers un bon scénario, et avec le super jeu des acteurs, notamment celui de Steve McQueen (La grande évasion, Le Mans), excellent et physiquement impressionnant, tant dans son charme que dans ses expressions impassibles, le tout servit par une musique signée Lalo Schifrin, le compositeur des thèmes de L'inspecteur Harry et de la série télévisée Starsky et HutchBULLITT commence par une scène d'action des plus étranges, où le spectateur se perd dans ce à quoi il assiste. Le personnage de Bullitt n'est alors introduit qu'après plusieurs scènes. Son arrivée se fait alors attendre. A l'inverse de la plupart des films policier, où le héros arrive devant la caméra de façon "héroïque", Steve McQueen apparaît pour la première fois dans son lit. BULLITT est célèbre pour sa longue scène de poursuites en voitures dans les rues en pente de San Francisco, où McQueen poursuit les criminels, après avoir été lui-même suivis. Cette scène unique, dont même les films actuels aux effets spéciaux hallucinants ne l'égale pas, est assurée par le grand Steve McQueen, grand amateur de voiture. En plus de cet aspect de crédibilité, la scène a lieu en décors naturels. C'est donc une scène culte très réaliste, clouant le spectateur dans son fauteuil, avec des plans depuis l'intérieur de la voiture à toute allure, donnant presque la nausée tant le réalisme y est fort. On retrouve dans BULLITT Steve McQueen, toujours très classe, Robert Vaughn (La tour infernale, Les sept mercenaires), dans un rôle ingrat, la magnifique Jacqueline Bisset (Le magnifique, Le crime de l'Orient-Express), et avec surprise le grand Robert Duvall (Le parrain, Apocalypse now), dans un petit rôle, celui d'un chauffeur de taxi. BULLITT apporte de plus une relation amoureuse entre Bullitt et sa compagne peut présente dans le film, mais qui va tout de même influencé la décision du héros et qui va achever le film par une fin quelque peu difficile à comprendre, mais inattendue et originale face aux codes du film policier.

Steve McQueen

Steve McQueen au volant de sa Ford Mustang

vendredi 17 février 2012

The woman

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de THE WOMAN, un film américain réalisé par Lucky McKee (May, The woods) qui sortira en Direct to DVD le 1 mars 2012.

Je vous laisse savourer cette superbe bande-annonce, qui à le mérite de ne montrer que très peu du film :


Titre : The woman
Réalisation : Lucky McKee
Acteurs : Pollyanna McIntosh, Sean Bridgers, Angela Bettis, Lauren Ashley Carter, Shyla Molhusen, Carlee Baker...
Année de sortie : 2012
Genre : Horreur

Synopsis : La femme évoquée par le titre est la dernière survivante d'un clan qui a erré sur la côte nord-est des Etats-Unis depuis des décennies. Elle demeure seule gravement blessée et vulnérable. Christopher Cleek, avocat brillant et père de famille sérieusement perturbé s'embarque poussé par ses idéaux tordus dans un projet détraqué : celui de capturer et "civiliser" cette femme, une décision qui mettra bientôt en danger les vies de tous les membres de sa famille.

Infos utiles : THE WOMAN a reçu l'Octopus d'or et le Prix du public lors du Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg 2011 et le Prix du meilleur scénario au Festival International du Film de Catalogne de Sitges 2011 pour Lucky McKee et Jack Ketchum. THE WOMAN est adapté du roman de l'auteur Jack Ketchum.

Ma critique : Lucky McKee affirme avec THE WOMAN son goût pour la bestialité et la place importante de la femme dans ses films. Le réalisateur de l'épisode Liaison bestiale de la série Masters of Horror nous livre un conte horrifique, psychologique et dérangeant, autant explicitement qu'implicitement. Le scénario, inspiré du roman de Jack Ketchum, co-scénariste avec le réalisateur, est plutôt ordinaire. On retrouve un père de famille lassé de la routine quotidienne, perturbé mentalement, avec une idée malsaine derrière la tête, qui commencera par cacher à sa famille. Lucky McKee transgresse les codes de ce genre de thrillers fantastiques pour livrer une oeuvre personnelle beaucoup plus gore et pleine de fond, avec une mise en scène maîtrisée et originale, mais dont les quelques maladresses se font ressentir, faute d'un budget minime. On retrouve alors quelques incohérences de scénario, comme un début beaucoup trop rapide qui n'exploite pas assez la personnalité du personnage principal et des détails peu crédibles, comme l'inaptitude trop extravagante des personnages face au personnage principal, mais qui se rattrapera par la suite, rendant le spectateur aussi pétrifié que les personnages et incapable de réagir. McKee joue trop avec des effets de style inutiles et écoeurants, comme des transitions en fondu, des superpositions d'images à en donner le tournis et des ralentis. Mais toute la force de la mise en scène du réalisateur se trouve dans la façon d'exploiter les sentiments des personnages et de traiter leur personnalités, faisant réfléchir le spectateur sur la nature humaine et l'esprit de famille du début jusqu'à la fin du long-métrage. Le spectateur devient alors presque complice des actes cruels de la famille. THE WOMAN dresse le portrait d'un homme et de ses limites, de la perversité humaine et jusqu'où un être humain est capable d'aller afin d'assouvir ses désirs et ses pires fantasmes, à travers la notion de l'homme et de sa créature. Le film de McKee donne un rôle important à chacune des femmes, toutes plus maltraitées les unes que les autres, mais qui ont leur moment de gloire et d'expression dans le film, afin de dénoncer la domination masculine. On retrouve dans THE WOMAN une poignée d'acteurs pas ou très peu connus au cinéma, comme Pollyanna McIntosh (Cadavres à la pelle, Exam), en créature presque réelle aux yeux du spectateur, dont on n'oubli la présence humaine qui se cache derrière le maquillage, le fade Sean Bridgers (Deadwood) mais qui se dépasse au fil du film et la très juste Angela Bettis (May, The toolbox Murders), actrice fidèle de Lucky McKee. THE WOMAN s'achève par une fin réjouissante totalement délirante et inattendue. La superbe bande originale du film est signée Sean Spillane, avec des morceaux énergiques et des ballades rock décalés mais s'associant complètement à l'ambiance film. THE WOMAN est une bonne surprise des Direct to DVD, qui on l'espère lancera le réalisateur Lucky McKee sur le grand écran.

Voici le site officiel du film : http://www.thewomanmovie.com/

Voici la chanson JH2 de la bande originale de THE WOMAN, par Sean Spillane :



Pollyanna McIntosh


De gauche à droite : Lauren Ashley Carter, Shyla Molhusen,
Angela Bettis, Sean Bridgers et  Zach Rand


samedi 11 février 2012

La taupe

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de LA TAUPE, sortit le 8 février 2012, un film anglais réalisé par le suédois Tomas Alfredson, le réalisateur du sublime Morse.


Titre : La taupe
Réalisation : Tomas Alfredson
Acteurs : Gary Oldman, Mark Strong, John Hurt, Benedit Cumberbatch, Tom Hardy, Toby Jones, David Dencik, Ciaran Hinds, Colin Firth, Kathy Burke, Stephen Graham...
Année de sortie : 2012
Genre : Film policier

Synopsis : George Smiley est l'un des meilleurs agents du "Cirque", quartier général des services secrets britanniques. Alors qu'il vient à peine de prendre sa retraite, le cabinet du Premier Ministre fait de nouveau appel à lui : le gouvernement craint que le service n'ait été infiltré par un agent double soviétique. Smiley est chargé de démasquer la taupe parmi ses anciens collègues...

Infos utiles : LA TAUPE est l'adaptation du roman Tinker, Tailor, Soldier, Spy de John Le Carré, édité en 1974. L'auteur fait une courte apparition dans le film, dans le rôle d'un invité d'une fête de Noël. Le tournage à eu lieu en Hongrie, en Turquie et en Angleterre. Le film est dédié à Bridget O'Connor, une des scénaristes du film, décédée des suites d'un cancer, peu de temps après la fin du tournage. LA TAUPE a reçu le Prix de la critique internationale au Festival du Film de Stockholm 2011.

Ma critique : Après le touchant Morse, où Alfredson mêlait romantisme et épouvante, il s'essaye au film d'espionnage, avec LA TAUPE. Il passe de la production suédoise à la production anglaise. Le réalisateur s'approprie parfaitement le style cinématographique britannique, tout en gardant des aspects de son origine, comme en introduisant des chansons suédoises dans la bande originale du film. LA TAUPE est un film policier certes, mais qui à le mérite d'accorder une place importante à la psychologie de tous les personnages, sans exception. Le spectateur parvient à pénétrer dans l'univers du film des les premières minutes et s'attache littéralement aux personnages, et semble presque les connaître. En quittant la salle, on ressent alors l'impression de quitter le monde de LA TAUPE ainsi que ses personnages. Alfredson nous livre une mise en scène remarquable, extrêmement froide, rappelant son pays d'origine et son précédent film, avec des couleurs douces et contrastées, parfois même pareilles à celles de tableaux. Malgré le fait que l'histoire soit complexe et que le spectateur doit s'accrocher à chaque détail, celui-ci ne s'ennuie pas, le film se rattrapant toujours sur le jeu des acteurs où la magnifique reproduction des années 70. Celle-ci est très réaliste, avec une grande diversité de décors, de très beaux costumes et un maquillage des acteurs imitant les visages d'époques, comme immortalisés depuis plus de quarante ans. Le film est de plus accompagné d'une très belle musique émouvante, que l'on doit au musicien espagnol Alberto Iglesias, qui a fait également la musique de La piel que habito et de Volver. On retrouve dans LA TAUPE un grand casting. On retrouve dans le rôle principal Gary Oldman (The Dark Knight, Dracula), parfait dans un rôle naturel, jouant un homme sans expressions physiques mais éclatant intérieurement, le grand John Hurt (Harry Potter, Midnight express), Mark Strong (Kick-ass, Sherlock Holmes), acteur déjà aux multiples facettes, prouvant ici qu'il ne sait pas que jouer le méchant, Benedict Cumberbatch, dévoilé par la série Sherlock, dont on apprécie l'arrivée au cinéma, Tom Hardy (Bronson, Target), l'incroyable acteur trop absent au cinéma, Colin Firth (Le discours d'un roi, A single man), acteur plutôt fade mais bien dirigé par Alfredson ou encore le malheureusement pas assez connu Stephen Graham (This is England '86, Doghouse). Si l'on retrouve peu de femmes dans le film, ce n'est pas par hasard. Alfredson ne fait que les évoquer où ne filmer que leur corps, sans dévoiler le visage, en jouant subtilement avec des détails dont le spectateur va se servir afin de les identifier, dans un milieu d'hommes où règne la manipulation des femmes et le refoulement de l'homosexualité chez certains personnages. LA TAUPE est donc un film d'espionnage peu ordinaire, d'une sensibilité forte et d'une ambiance véritablement marquante, scotchant le spectateur dans son fauteuil, digne des meilleurs films d'espionnage des années 70, s'en appropriant le style, donnant au spectateur l'envie et le besoin d'un second visionnage, afin de mener l'enquête une seconde fois.

Gary Oldman

A gauche : Benedict Cumberbatch et Gary Oldman
A droite : Tom Hardy

Voici une galerie de très belles affiches promotionnelles de LA TAUPE







mardi 7 février 2012

Rosetta

Bonjour chers lecteurs/lectrices ! Je vais vous parler aujourd'hui de ROSETTA, un film belge réalisé en 1998 par les frères Dardenne (Le gamin au vélo, Le silence de Lorna).


Titre : Rosetta
Réalisation : Luc et Jean-Pierre Dardenne
Acteurs : Emilie Dequenne, Fabrizio Rongione, Olivier Gourmet, Anne Yernaux...
Année de sortie : 1999
Genre : Drame

Synopsis : Chaque jour, Rosetta part au front à la recherche d'un travail, d'une place, qu'elle perd, qu'elle retrouve, qu'on lui prend, qu'elle reprend, obsédée par la peur de disparaître, par la honte d'être une déplacée. Elle voudrait une vie normale, comme les autres, parmi les autres...

Infos utiles : ROSETTA a reçu la Palme d'Or et le prix d'interprétation féminine attribué à Emilie Dequenne lors du Festival de Cannes de 1999. Emilie Dequenne a également reçue le César du Meilleur jeune espoir féminin en 2000.

Ma critique : ROSETTA est un de ces films qui vous triture les méninges pendant et après le visionnage. C'est donc la preuve d'une réalisation de qualité que nous livrent Luc et Jean-Pierre Dardenne. ROSETTA raconte de façon crue et totalement réaliste la vie d'une jeune fille, Rosetta, pauvre, vivant seule dans une caravane avec une mère incapable de travailler, passant ses journées à boire et à payer le loyer par des moyens peu catholiques. Rosetta tente de s'occuper d'elle, en vain, s'acharne afin de trouver un travail respectable, ainsi qu'une quelconque relation sociale. Le film des frères Dardenne est une leçon de survie dans un territoire hostile. On suit la routine de Rosetta, dans chaque étape de ses journées toutes plus pénibles les unes que les autres. Les réalisateurs adoptent un point de vue purement interne. Rares sont les scènes où le personnage principal est absent. On s'accroche à ce personnage en tentant de survivre comme elle à ce qu'elle vit. Le film devient alors aussi pour le spectateur une épreuve à surmonter, dans la répétition infernale des horreurs vécues par Rosetta. Si le spectateur parvient à supporter cette atrocité psychologique, c'est bien par son attachement à la jeune fille. On ne cesse de se demander ce que l'on ferait à sa place, ce que l'on penserait, jusqu'à ce qu'on vive ses propres actions. ROSETTA a le pouvoir et la vertu de délivrer au spectateur une réalité presque documentaire. En plus d'une mise en scène irréprochable, les frères Dardenne savent diriger des acteurs incroyables. Déjà parce qu'ils sont belges et que, comme les acteurs anglais, savent jouer avec une vérité pure. De plus la belle Emilie Dequenne (La meute, La fille du RER) joue ici pour la première fois au cinéma. Et ce n'est pas par hasard si dès son premier rôle elle obtient le prix d'interprétation féminine lors du Festival de Cannes 1999. Elle joue avec une sincérité incroyable, dévouée dans un rôle épuisant et prête à franchir chaque étape. On retrouve également Olivier Gourmet (Le couperet, Vénus noire), excellent dans le rôle d'un homme lui aussi dépassé par la vie, s'accrochant à son travail pour gagner sa croûte et prêt à aider les gens de son entourage. Si le film se finit par une fin quelque peu inattendue, qui laisse sur sa faim, il s'avère en fait laisser au spectateur se poser tout un tas de questions efficaces qui vous font réfléchir sur la nature humaine. ROSETTA est donc une incroyable leçon de vie, crue, mais qui sait être tendre quand il le faut, qui a révélé et lancé la carrière d'une grande actrice, Emilie Dequenne, et dont le film mérite bien la Palme d'Or du Festival de Cannes de 1999.

Emilie Dequenne

Emilie Dequenne se procurant à manger

Affiche de ROSETTA :



vendredi 3 février 2012

Crazy, Stupid, Love

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de CRAZY, STUPID, LOVE, une comédie américaine réalisée par John Requa et Glenn Ficarra en 2011, les réalisateurs du très bon I love you Phillip Morris.


Titre : Crazy, Stupid, Love
Réalisation : John Requa et Glenn Ficarra
Acteurs : Steve Carell, Ryan Gosling, Julianne Moore, Emma Stone, Analeigh Tipton, Jonah Bobo, Joey King, Marisa Tomei, John Carroll Lynch, Kevin Bacon...
Année de sortie : 2011
Genre : Comédie

Synopsis : Alors qu'il dîne au restaurant en amoureux avec son épouse, Cal Weaver apprend, de la bouche de celle qu'il aime depuis le lycée, la tendre mère de ses enfants, qu'elle le trompe avec un autre homme. Elle demande le divorce, Cal se momifie... Redevenu célibataire, ce quadragénaire mal dégrossi tente de chasser son spleen dans un bar branché, où il croise la route de Jacob Palmer, jeune dandy à la force de drague incomparable qui va l'initier à l'art de la séduction.

Infos utiles : CRAZY, STUPID, LOVE a été tourné à Los Angeles, presque entièrement en décors naturels, ainsi que les maisons de Cal et Jacob. Seul le bar a été construit en studio. C'est Steve Carell qui a recommandé Julianne Moore pour le rôle d'Emily.

Ma critique : CRAZY, STUPID, LOVE n'est pas assez Crazy, pas assez Stupid mais bien trop Love. Après l'excellente comédie I love you Phillip Morris, Requa et Ficarra réalisent une comédie traditionnelle. La bande-annonce laissait penser à une comédie plein de laisser-aller, brisant les codes de la comédie traditionnelle, dont ce qui y était montré ne constitue au final qu'une trentaine de minutes, les meilleures du film, qui part ensuite dans un rythme lent, avec des rebondissements téléphonés et un fort relâchement dans l'humour. CRAZY, STUPID, LOVE est pourtant constitué d'un casting riche, puisque l'on y retrouve Steve Carell (Max la menace, Evan tout puissant), plein de talent dans ses expressions physiques, Julianne Moore (Chloé, The hours), dénuée de talent et insupportable, et Ryan Gosling (Love & Secrets, Les marches du pouvoir), dans un rôle caricatural et ironisant ses avantages physiques, en pleine ascension dans sa carrière grandissante, actuellement à l'affiche d'un très grand nombre de films et déjà acteur fétiche de Nicolas Winding Refn, le réalisateur de l'excellent Drive où Gosling y dévoilait son incroyable talent. On retrouve aussi une brochette de seconds rôles, comme Emma Stone (Bienvenue à Zombieland, Easy A), dans un rôle à son habitude, le presque "culte" Kevin Bacon (Apollo 13, Footloose, Death sentence), drôle, Marisa Tomei (La défense Lincoln, Irrésistible Alfie), jouant de façon trop excessive et le mystérieux John Carroll Lynch (Zodiac, Shutter Island), au physique particulier et au jeu juste, malheureusement trop absent au cinéma. CRAZY, STUPID, LOVE démarre donc de façon appréciable, mais toujours limité dans l'humour et avec un scénario pressé, rendant la rencontre des deux personnages peu crédible. On excusera cette erreur par le fait que le film s'avère être une comédie. Cependant, après l’apparition pleine de classe de Ryan Gosling et ses leçons de séduction, qui dans le résumé semblaient constituer tout le film n'occupent qu'un quart du film. Le film perd alors par la suite tout son rythme et oublie l'humour pour installer de longues scènes d'émotion, toutes plus téléphonées les unes que les autres. Si le spectateur parvient à tenir jusqu'à la fin du long-métrage, c'est bien par la superbe interprétation indescriptible de Ryan Gosling ainsi que par un espèce de quiproquo regroupant tous les personnages du film et semant alors un désordre jouissif total dans le film, avant une fin totalement prévisible et inutile rallongeant le film déjà assez long - 1h58min - et qui aurait mieux fait de laisser place au quiproquo qui la précède. CRAZY, STUPID, LOVE est donc une comédie de plus décevante et téléphonée, dénuée d'une quelconque originalité, prouvant que la comédie n'est plus ce qu'elle était autrefois, et que les cinéaste perdent de leur imagination.

Voici le site officiel du film : http://crazystupidlove.warnerbros.com/dvd/site.html


Emma Stone et Ryan Gosling

De gauche à droite :
Kevin Bacon, John Carroll Lynch, Ryan Gosling et Steve Carell

Voici une galerie d'affiches promotionnelles de CRAZY, STUPID, LOVE









mercredi 1 février 2012

The violent kind

Bonjour ! Je vais vous présenter aujourd'hui un film d'horreur inédit en France, THE VIOLENT KIND, réalisé par les Butchers Brothers, soit Mitchell Altieri et Phil Flores, les réalisateurs de The Hamiltons, qui sortira en DVD le 4 janvier 2012.


Titre : The violent kind
Réalisation : Mitchell Altieri et Phil Flores
Acteurs : Cory Knauf, Taylor Cole, Bret Roberts, Christina Prousalis, Tiffany Shepis, Nick Tagas, Joe Egender, Joseph McKelheer, Samuel Child...
Année de sortie : 2012
Genre : Horreur

Synopsis : Il était une fois une bande de Teddy Boys. Adeptes de violence, hors du temps et sauvages. Par une nuit étoilée, ils marchent dans la forêt jusqu'à un beau chalet où la musique bastonne. La tentation est grande d'y élire résidence... Seulement voilà, la maison est déjà occupée : c'est le gang de Cody, tous bikers, tous armés. Nos jeunes Rockabilly, par la fête attirés, s'engouffrent dans le chalet pour une danse d'un genre particulier... Le spectacle peut commencer !

Infos utiles : THE VIOLENT KIND a été nominé à cinq prix lors du Festival international du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF) 2011, dont le Prix RTS du Public et le Méliès d'argent du meilleur long métrage européen pour Mitchell Altieri et Phil Flores.

Ma critique : La sublime affiche de THE VIOLENT KIND (voir ci-dessous) et sa bande-annonce mettant l'eau à la bouche ainsi que les citations de "David Lynch" et "Rob Zombie" par le magazine Mad Movies annoncent une superbe série B aux allures grindhouse et complètement déjantée, sur de la musique rockabilly et des plans plus psychédéliques les uns que les autres. THE VIOLENT KIND tente à travers ses modèles, tels que Evil dead, Orange mécanique, L'exorciste, Reservoir dogs et La dernière maison sur la gauche, d'entrer dans cette lignée, qui malheureusement ne mérite pas cette place et l'honneur de citer ces chefs-d'oeuvre à propos du nouveau film des Butchers Brothers. Le film de Mitchell Altieri et Phil Flores prétend être un hommage des séries B des années 60/70, comme l'avait fait le génial House of the devil (De Ti west). Faire un hommage aux séries B de façon ingénieuse, remplie d'idées et de références, d'accord. Mais se limiter à un film dénué de logique et de fond ne peut en aucun cas s'avérer être un hommage ni un renouvellement du genre, mais bien un nanar de plus. Après une introduction plutôt intrigante, le film livre un générique hideux à travers une baston de gangsters ridicules et innocents. L'intrigue met ensuite un temps interminable à s'installer, au troisième tiers du film plus exactement, l'arrivée des tueurs se faisant désirée, ceux-ci qui sont pourtant mis en valeur sur l'affiche et dans la bande-annonce. Après des scènes composées de dialogues plus ridicules les uns que les autres, filmées par des cameramans probablement aveugles, voilà que surviennent des évènements surnaturels plombant toute l'attente du film, à travers une scène entièrement inspirée d'Evil dead (De Sam Raimi), qui bien sûr ne peut être à sa hauteur. D'autres évènements surnaturels inutiles plus tard, voilà l'arrivée des Teddy Boys tant attendue. Aux allures des gangsters de Reservoir dogs (De Quentin Tarantino) et tout juste issus des années soixante, ceux-ci s'avèrent jouer tous aussi mal que les acteurs vu précédemment, mais apportent cependant un certain charme esthétique au film, avec des physiques incroyables, rappelant ici véritablement - l'espace d'une ou deux scènes - les séries B. A l'instar des survival d'anticipation tel que le très bon La dernière maison sur la gauche (De Wes Craven), les intrus exécutent alors un massacre sanguinaire réussi, mais malheureusement composés d'effets spéciaux médiocres et de maquillages bidons. Le fantastique est alors remis en cause et une partie de l'intrigue est dévoilée - l'autre ne le sera jamais - puis le film s'achève avec une fin laissant sur sa faim ! THE VIOLENT KIND ne remporte donc pas le pari tant désiré, celui de faire une série B, mais mérite tout de même d'être regardé pour le troisième tiers du film, très bon, jouant avec un univers macabre et vicieux, qui aurait mieux fait d'être le film en lui seul, et qui aurait été donc bien plus appréciable en court-métrage.

Joe Egender


De gauche à droite : Samuel Child, Joe Egender et Joseph McKelheer


Voici deux superbes affiches de THE VIOLENT KIND :






HOLLYWOOD IS DEAD

"Hollywood is dead" est une exposition d'affiche de films zombiéfiés réalisées par l'américain Matt Busch. C'est à dire que l'artiste a transformé quelques détails d'affiches de grands films hollywoodiens, comme Grease, Star Wars et James Bond afin de rendre les personnages représentés en zombies. Afin de rendre un travail plus réaliste, il a également modifié les titres des films.
Vous pouvez voir ses oeuvres sur son site officiel en cliquant ICI.

En voici quelques unes : 

Grease

Bons baisers de Russie

Rien que pour vos yeux