jeudi 29 décembre 2011

Intruder

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous présenter un slasher des années 80 passé inaperçu, INTRUDER, de Scott Spiegel (Une nuit en enfer 2, Hostel 3).


Titre : Intruder
Réalisation : Scott Spiegel
Acteurs : Elizabeth Cox, Danny Hicks, David Byrnes, Renee Estevez, Sam Raimi, Alvy Moore, Tom Lester, Emil Sitka, Ted Raimi, Bruce Campbell...
Année de sortie : 1988
Genre : Horreur

Synopsis : 22h00. Le supermarché ferme ses portes... Pour toujours ! Les gardiens commencent leur service de nuit. Une caissière retrouve son petit ami tout juste sorti de prison. Le téléphone est coupé. Le massacre peut commencer !

Infos utiles : Scott Spiegel est le producteur de Hostel 1 et 2, réalisés par Eli Roth. Spiegel réalise le troisième volet de la franchise en 2011. INTRUDER est produit par Lawrence Bender, producteur d'un grand nombre des films de Quentin Tarantino, comme Reservoir dogs ou Inglorious basterds.

Ma critique : INTRUDER regroupe la petite bande de Sam Raimi, le réalisateur de la saga Spider-man et Evil Dead, composé de son frère Ted Raimi (The gruge, Xena, la guerrière) et son grand ami Bruce Campbell (My name is Bruce, Bubba Ho-Tep). INTRUDER est un film d'horreur dans la pure tradition des slashers. On retrouve un tueur inconnu pendant la plupart du film, dont on découvre l'identité par un twist final plutôt réussi, tuant avec un grand nombre d'armes, dont la traditionnelle arme blanche, le couteau, le marteau ou en étranglant, ou encore en frappant l'une de ses victimes à l'aide d'une tête coupée. En plus d'un tueur parfait, Spiegel intègre tout un arsenal d'effets de style dans sa mise en scène, formant son propre style, qui ne l’affirmera malheureusement pas dans le reste de sa carrière par l'incapacité de percer dans le monde cinématographique, ce qui explique ses suites de films. Spiegel inaugure donc toutes formes de prises de vues, comme des travellings de l'intérieur d'un chariot avançant dans les rayons, des plans à travers des récipients transparents ou encore tout un jeu de reflets entre le tueur et ses victimes, tant dans les miroirs que dans les vitres du supermarché. Pour ce qui est du gore et du sang, Greg Nicotero, le maquilleur de la série The Walking Dead n'y va pas de main morte, avec des effets spéciaux extravagants mais réalistes, voir dérangeants, malgré la date du film. Le lieu de l'action fonctionne parfaitement au slasher, les personnages étant enfermés dans un supermarché, respectant le principe du huit-clos. De plus, l'esthétisme du film est rendu par les couleurs vives des produits en parfait accord avec l'image granuleuse et abîmée des films d'horreurs des années 80. Les victimes s’enchaînent une par une, dans une fluidité sans défauts, laissant place à un rythme effréné, ne laissant pas place à l'ennuie. La plupart des acteurs ont un jeu plutôt fade, mais cela créer un aspect comique au film plus ou moins volontairement. Le film trouve son intérêt surtout dans les interprétations ironiques des incontournables de Sam et Ted Raimi. On retrouve également Bruce Campbell dans un petit rôle, comme à son habitude, dont on ne cesse d’apprécier. Par manque de moyens, on retrouve malheureusement au fil du film certains mêmes plans répétés. INTRUDER est donc un bon slasher des années 80, à savourer pour son originalité, méritant d'être davantage reconnu, ainsi que son réalisateur.

Sam Raimi accroché à un crochet de boucher

dimanche 18 décembre 2011

Mission Impossible : Protocole Fantôme

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de MISSION IMPOSSIBLE : PROTOCOLE FANTÔME, le quatrième volet de la franchise Mission Impossible, réalisé en 2010 par Brad Bird (Ratatouille, Les indestructibles).

"Votre mission, si toute fois vous l'acceptez"


Titre : Mission impossible : Protocole Fantôme
Réalisation : Brad Bird
Acteurs : Tom Cruise, Jeremy Renner, Simon Pegg, Paula Patton, Michael Nyqvist, Vladimir Mashkov, Josh Holloway, Anil Kapoor...
Année de sortie : 2011
Genre : Action

Synopsis : Impliquée dans l'attentat terroriste du Kremlin, l'agence Mission Impossible (IMF) est totalement discréditée. Tandis que le président lance l'opération "Protocole fantôme", Ethan Hunt, privé de ressources et de renforts, doit trouver le moyen de blanchir l'agence et de déjouer toute nouvelle tentative d'attentat. Mais pour compliquer encore la situation, l'agent doit s'engager dans cette mission avec une équipe de fugitifs d'IMF dont il n'a pas bien cerné les motivations...

Infos utiles : Selon une rumeur, MISSION IMPOSSIBLE : PROTOCOLE FANTÔME serait le dernier épisode de la saga, laissant place à l'agent Brandt pour une nouvelle franchise. Lors d'une scène du film où un missile se dirige en direction d'une ville, on pourrait y reconnaître le quartier d'Emeryville, où se trouvent les studios Pixar. Brad Bird fait certainement un clin d'oeil aux studios, étant un habitué de ceux-ci. La marque de voitures BMW a été en partenariat avec le film, et a ainsi pu présenter un tout nouveau concept-car, conduit par Tom Cruise lors d'une scène du film.

Ma critique : Brad Bird, réalisateur de films des studios Pixar, dont le très bon Ratatouille, réalise avec MISSION IMPOSSIBLE : PROTOCOLE FANTÔME son tout premier film aux prises réel et continu la célèbre franchise lancé par Brian De Palma (Le dahlia noir, Scarface). C'est une énorme surprise. Etant fan de la franchise, on retrouve dans le quatrième volet de Brad Bird tous les éléments et l'univers indispensables de Mission Impossible. Ce Mission Impossible 4 se distingue du reste de la saga car il ne comporte pas le numéro quatre et ne prétend pas être une suite logique au troisième, réalisé par J.J. Abrams (Super 8, Star Trek). Il pourrait être considéré comme un reboot, mais fait allusion pourtant à la relation entre Tom Cruise (Eyes Wide Shut, La guerre des mondes) et sa petite amie, jouée par Michelle Monaghan (Source code, Gone baby gone) dans le troisième volet, et l'on retrouve également l'acteur présent depuis le premier film, Ving Rhames (L'échelle de Jacob, Piranha 3D). MISSION IMPOSSIBLE : PROTOCOLE FANTÔME reprend donc tous les éléments indispensables de la saga. On retrouve les déguisements et masques crées par le IMF, une multitude de gadgets technologiques tous plus incroyables les uns que les autres, le maniement des caméras et des appareils électroniques à distance, ainsi que le maniement des câbles, comme l'incroyable scène - qui pourrait devenir culte - où Tom Cruise escalade le plus haut immeuble du monde, à Dubaï. Le réalisme est rendu par le fait que Tom Cruise assure entièrement la scène, sans doublure ! Brad Bird parvient à donner la sensation de vertige, où le spectateur se retrouve embarqué avec Tom Cruise, à plus de 800 mètres au dessus du sol. Le rythme du film diffère de celui traditionnel des films d'actions actuels. Bird livre un grand nombre de scènes d'actions, toutes extraordinaires et de grands spectacles. L’intrigue est complexe mais n'empêche pas la continuité de la lecture tout au long du film et des scènes d'actions, celles-ci filmées avec brio par Bird, avec des scènes de combats réalistes, mettant en avant le combat au corps à corps, comme l'avait fait Doug Liman avec La mémoire dans la peau. On retrouve dans MISSION IMPOSSIBLE : PROTOCOLE FANTÔME une dose d'humour saupoudré tout au long du film, détendant le rythme entre chaque scène d'action, notamment grâce à la prestation du très drôle Simon Pegg (Shaun of the dead, Paul), qui avait déjà joué dans Mission Impossible 3, prouvant qu'il peut se détacher de son ami et acolyte Nick Frost (Good morning england, Shaun of the dead). On retrouve aussi dans cette aventure pleine d'adrénaline une actrice française, Léa Seydoux (Robin des bois, Sans laisser de traces) dans la continuité de la mode américaine qui consiste à utiliser des actrices françaises dans leurs films. Elle joue ici un rôle peu important et n'apportant aucune véritable présence au film, mais semble être la seule actrice française se détachant des autres dans les films américains, à l'inverse de Marion Cotillard ou Mélanie Laurent. Tom Cruise est bien sûr toujours l'agent inépuisable Ethan Hunt, toujours au top de sa forme depuis le premier volet, jouant avec classe et crédibilité. Le encore jeune et très bon Jeremy Renner (28 semaines plus tard, The town), dans le rôle de l'agent Brandt, donne un coup de force dans sa carrière en pleine évolution qui, selon la rumeur, aurait peut être le droit à sa propre franchise, stoppant malheureusement la franchise de Mission Impossible. MISSION IMPOSSIBLE : PROTOCOLE FANTÔME se termine pourtant par une fin laissant présager une suite. Espérons cela. On retrouve une reprise du génial thème original de Mission Impossible tout au long du film, indispensable à l'univers de la saga. Brad Bird réalise avec MISSION IMPOSSIBLE : PROTOCOLE FANTÔME le meilleur volet de la franchise après le premier de Brian De Palma qui, on l'espère, donnera suite à un Mission Impossible 5.

Tom Cruise escaladant la plus haute tour du monde
















Voici le thème original de Mission Impossible :




Voici une série des superbes affiches de MISSION IMPOSSIBLE : PROTOCOLE FANTÔME :








samedi 17 décembre 2011

La folle histoire du monde

Bonjour à tous ! Je vais vous parler aujourd'hui de LA FOLLE HISTOIRE DU MONDE, film américain réalisé en 1982 par l'un des maîtres de la comédie, Mel Brooks (Frankenstein Junior, Le shérif est en prison).


Titre : La folle histoire du monde
Réalisation : Mel Brooks
Acteurs : Mel Brooks, Dom DeLuise, Madeline Kahn, Harvey Korman, Cloris Leachman, Ron Carey, Gregory Hines, Pamela Stephenson, Andreas Voutsinas, Schecky Green, Sid Caesar...
Année de sortie : 1982
Genre : Comédie

Synopsis : L'histoire du monde racontée par Mel Brooks, de l'âge de pierre à la Révolution française, nous entraîne dans les méandres les plus fous du cerveau brooksien. De César à Louis XVI, tout le monde y passe, personne n'est épargné.

Infos utiles : Le tournage a eu lieu en Amérique, en Angleterre et en France. Le narrateur de LA FOLLE HISTOIRE DU MONDE est Orson Welles (Citizen Kane, Austerlitz).

Ma critique : LA FOLLE HISTOIRE DU MONDE est une comédie burlesque à l'habitude de Mel Brooks. Seulement, seules quelques-unes de ses comédies ont survécus avec le temps et les autres ont mal vieillis. Après l'excellent Frankenstein Junior et toujours aussi drôle de nos jours, Mel Brooks livre avec LA FOLLE HISTOIRE DU MONDE une parodie des films historiques et des péplums, en caricaturant les personnages clés de l'histoire. Cela est mené par des gags aux idées recherchées et excellentes, mais qui malheureusement ne fonctionnent pas, comme certains des autres films du réalisateur. Certains gags et blagues sont beaucoup trop appuyés et mal utilisés, pour la plupart lourds, tout cela mis sur le compte de la vieillesse du film, pourtant seulement de 1982. On parvient tout de même à rire de bon coeur, dans la qualité des détails minutieux du film, comme l'avait fait David Zucker avec l'excellent et héritier de la comédie burlesque Y a-t-il un pilote dans l'avion ?. On retrouve donc dans le film de Mel Brooks une multitude de détails humoristiques, comme des inscriptions ou des scènes se déroulant en arrière-plan, comme le fera avec perfection Jim Abrahams avec Hot shots ! 1 et 2. L'interêt du film se trouve donc là-dedans mais également dans les décors, les costumes, la prestation de Mel Brooks ainsi que du reste du casting important. Le film débute par une excellente reprise de la scène d'ouverture de 2001: l'odyssée de l'espace, de Stanley Kubrick (Orange mécanique, Eyes wide shut), avec les singes, puis reprendra dans la suite du long-métrage des éléments de Barry Lyndon, toujours de Kubrick, dans les jardins de Louis XVI. Après cette reprise de 2001 : l'odyssée de l'espace, de petits sketches sans liens directs entre eux résument les débuts de l'Homme, avec l'invention du feu, de l'art et de la lance. Cette partie se trouve être la meilleure du film, celui-ci racontant des histoires précises par la suite, apportant un certain ennuie au film. Brooks intègre des scènes chantées dans LA FOLLE HISTOIRE DU MONDE, reposant le rythme effréné du film. On retrouve avec surprise mais dans un minuscule rôle, celui de Jésus, John Hurt (Saga Harry Potter, Dead man), ici très drôle. LA FOLLE HISTOIRE DU MONDE est donc un film fort sympathique, même hilarant à certains passages, mais figurant dans les moins bonnes oeuvres de Mel Brooks, n'étant pas au sommet de son art.

Mel Brooks (au centre en blanc), reprenant à la perfection le célèbre tableau "La Cène" de Leonard De Vinci

Mel Brooks

Voici la superbe affiche reprenant celles des péplums et autres films historiques :



NOEL

C'est bientôt noël ! A cette occasion retrouvez une sélection de films spécial noël sur la page Facebook du site, en cliquant ici ! Vous y retrouverez également toutes les news du site, des vidéos, des images et d'autres surprises ! 


mercredi 14 décembre 2011

Des serpents dans l'avion

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous parler de DES SERPENTS DANS L'AVION, réalisé en 2006 par David R. Ellis (Destination finale 2 et 4, Cellular).


Titre : Des serpents dans l'avion
Réalisation : David R. Ellis
Acteurs : Samuel L. Jackson, Julianna Marqulies, Nathan Phillips, Rachel Blanchard, Flex Alexander, Kenan Thompson, Bobby Cannavale...
Année de sortie : 2006
Genre : Thriller

Synopsis : La mission de l'agent spécial Flynn est simple : il doit escorter Sean, un témoin essentiel, sur un avion de ligne Hawaï à Los Angeles. Afin que Sean ne tombe pas dans les mains du parrain de la mafia Eddie Kim, la sécurité a été renforcée, toutes les précautions ont été prises, tous les scénarios catastrophe ont été envisagés... Tous sauf un : des centaines de serpents venimeux lâchés dans un avion en plein ciel !

Infos utiles : La production de DES SERPENTS DANS L'AVION a du commander près de 450 serpents pour les besoins du long-métrage. Le film devait être à l'origine réalisé par le cinéaste chinois Ronny Yu (La fiancée de Chucky, Freddy contre Jason), mais celui-ci se désengagea du projet pour différents artistiques.

Ma critique : DES SERPENTS DANS L'AVION a toute les caractéristiques du "nanar" : un scénario improbable et burlesque, des acteurs qui surjouent... Le film de Ellis renoue donc avec ce genre de films involontairement humoristiques, mais le réalisateur jouant avec cela volontairement. Après les araignées géantes, les monstres marins, ou encore des Attaque de sangsues géantes (De Roger Corman), David R. Ellis s'approprie son nouveau monstre nanar, le serpent. Le serpent apporte également une facilité à l'instauration de la peur dans le long-métrage, puisque nombreux sont les gens ayant peur des serpents, voir phobiques. Cependant cela est une véritable difficulté pour le tournage, c'est pour cela, qu'en plus du très grand nombre de vrais serpents utilisés dans le film, beaucoup sont faits par images de synthèse. Le film étant réalisé en 2006, et les effets spéciaux n'étant pas encore aussi réalistes qu'aujourd'hui, les serpents sont quelque fois peu réaliste, le réalisateur désirant trop d'effets de styles avec les serpents. En plus d'animaux absurdes, Ellis choisit un lieu lui aussi incongru : l'avion. Deux peur s'installent alors chez le spectateur. La phobie des serpents et la peur de l'avion, tout cela servie dans une troisième angoisse, le huit-clos, celui-ci à 9000 mètres du sol. David R. Ellis ne pouvait donc aller plus loin dans l'instauration de la peur dès la lecture même du résumé ou de la bande-annonce. Le film commence par une présentation subtile et efficace de chaque personnage principal, "embarquant" à bord de l'avion. On découvre donc la personnalité de chaque personnage, et l'on sélectionne déjà les personnages dont on leur souhaite une morsure fatale et ceux dont on souhaite qu'ils restent en vie. Présentation faite, les serpents attaquent. On assiste à une longue scène de massacre, ou plutôt de morsures, pour ensuite quitter l'aspect horrifique et s'appuyer sur l'aspect thriller du film. Le spectateur assiste en temps réel aux mésaventures des passagers et en parallèle à celles d'un agent du FBI s'occupant du cas se déroulant à 9000 mètres au dessus de sa tête. L'agent est joué par Bobby Cannavale (Les winners, Cold case), qui est l'acteur le plus intéressant du film, possédant une véritable personnalité et jeu d'acteur, à l'inverse de Samuel L. Jackson (Star Wars, Pulp Fiction), qui joue, comme à son habitude, le personnage du héros courageux, personnage lassant au fil de ses rôles. Le film oublie totalement les serpents pour se centrer donc sur l'aspect thriller du film, aspect très réussi par le réalisateur, voir plus intéressant que l'aspect horrifique du film. DES SERPENTS DANS L'AVION se termine par une brève remise en cause des serpents, mais celle-ci très efficace, vous faisant bondir dans votre siège. Le long-métrage se termine malheureusement par un happy end trop classique des films américains, mais soustrayant toute les moralités à quoi l'on pourrait s'attendre. La bande originale du film n'a rien d'exceptionnelle, composée d'une musique de suspens omniprésente et de chansons de rock peu variées. DES SERPENTS DANS L'AVION est un nanar divertissant, à prendre bien sûr au second degré et comme une série B, qui déplaira à ceux s'attendant à un véritable film d'action réaliste. C'est donc un excellent nanar et un mauvais film d'action, livré par un réalisateur ayant réalisé sa meilleure oeuvre après le très bon Cellular.

Samuel L. Jackson, un serpent dans la main



dimanche 11 décembre 2011

Tripper

Bonjour chers lecteurs et lectrices ! Je vais vous parler aujourd'hui de TRIPPER, un film d'horreur et forte satire politique réalisée en 2008 par David Arquette (Scream 1, 2, 3, 4) qui réalise son premier film, qui depuis jouait le policier dans la saga Scream de Wes Craven (La dernière maison sur la gauche, La colline à des yeux).


Titre : Tripper
Réalisation : David Arquette
Acteurs : Richmond Arquette, Paz de la Huerta, Balthazar Getty, Lukas Haas, Brad Hunt, Thomas Jane, Paul Reubens, David Arquette...
Année de sortie : 2008
Genre : Horreur

Synopsis : Une satire politique sanglante autour d'un groupe d'amis se rendant à un grand concert hommage à Woodstock pour un week-end de débauche. Ils se feront traquer par un tueur fanatique déterminé à finir le carnage qu'il a commencé des années auparavant...

Infos utiles : David Arquette est le frère cadet de Patricia Arquette, Rosanna Arquette, Alexis Arquette et Richmond Arquette, tous acteurs comme leur père Lewis Arquette.

Ma critique : TRIPPER est à l'évidence un film d'horreur, mais celle-ci est utilisée dans le but d'une satire politique. David Arquette ne cesse de critiquer les Etats-Unis, son propre pays - ce qui est rare chez les réalisateurs américains - tout au long du film. Le réalisateur critique les républicains à travers deux présidents des Etats-Unis, comme l'acteur puis président Ronald Reagan (A bout portant, Crimes sans châtiments) et George W. Bush. Arquette mélange l'horreur pure, avec des effets spéciaux sanguinolents et extrapolés et la comédie burlesque, avec un humour fin tout au long du long-métrage. Il renoue avec les codes du slasher, rendant hommage aux films des années 70, avec un grain d'image d'époque et une couleur orangée rappelant celle de Massacre à la tronçonneuse (De Tobe Hopper) et en mettant en scène de jeunes hippies passant leur temps à fumer. De plus, Arquette intègre dans TRIPPER des images d'époques, par exemple de la guerre du Vietnam, ainsi que des discours des présidents Reagan et Bush. Arquette pousse les limites de son culot très loin, puisqu'il ne cesse de caricaturer les deux présidents en question. Avant même le générique du film, il intègre une phrase de Reagan hilarante de ridicule "Un hippie est quelqu'un qui ressemble à Tarzan, marche comme Jane et sent comme Cheetah" puis une autre "Quand on a vu un arbre, on les a tous vu". Ronnie, le tueur sanguinaire du film porte également un masque du président Reagan. Cela est fort de symbolisme, Reagan massacrant les hippies qu'il méprise tant. George W. Bush a également droit à sa part de moquerie, puisque que lors d'une scène où un policier découvre une cage contenant un cochon, l'inscription "George W. Bush" se trouve dessus. Les amateurs de films de genres ne seront pas déçus, puisque la dose de sang et les meurtres en grosse quantité s'y trouvent. Arquette créer un véritable tueur de slasher original, habillé d'un costume, aspect complètement décalé, aux airs indifférents après chaque meurtre. On retrouve dans TRIPPER des acteurs inconnus aux premiers rôles, mais on retrouve dans les seconds David Arquette, jouant dans son propre film, son frère Richmond Arquette, Thomas Jane (The mist, The punisher), jouant à la perfection le policier lassé de s'occuper des hippies, ainsi que l'apparition brève et surprenante de Courtney Cox (Saga Scream, Friends), amie d'Arquette et également productrice de TRIPPER. TRIPPER est une satire politique et film d'horreur, excellent dans ces deux catégories, rendant hommage aux films d'horreurs des années 70 dans la réalisation, l'image et la musique, qui prouve qu'en plus de son talent d'acteur, David Arquette possède un véritable talent de réalisation.



Voici deux superbes affiches de TRIPPER :



samedi 10 décembre 2011

Super 8

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous parler du film SUPER 8, de J. J. Abrams (Mission impossible 3, Star trek) , le blockbuster de l'été 2011.


Titre : Super 8
Réalisation  : J. J. Abrams
Acteurs : Kyle Chandler, Joel Courtney, Elle Fanning, Riley Griffiths, Ryan Lee, Gabriel Basso, Zach Mills, Ron Eldard...
Année de sortie : 2011
Genre : Fantastique

Synopsis : Été 1979, dans une petite ville de l'Ohio. Un groupe de teenagers tourne un film de zombies avec les moyens du bord. Au milieu de la nuit, un train de l'armée US déraille devant eux. Alors que les militaires envahissent la ville, des gens commencent à disparaître.

Infos utiles : Les acteurs ont du signer une close de confidentialité pour conserver le mystère du film le plus longtemps possible. Les appareils (tourne-disques, films Kodachrome, flashs en cubes...) utilisés dans SUPER 8 sont de véritables objets appartenant aux années 70.

Ma critique : Tout d'abord, il est primordiale de savoir que J. J. Abrams est un grand ami de Steven Spielberg (Indiana Jones, Jurassic park), et que celui-ci a produit SUPER 8 et a fortement participé à la préparation du film. Abrams donc influencé par le maître des grosses productions rend avec SUPER 8 un hommage à certains films de Spielberg, comme E.T. l'extraterrestre pour les aspects alien, La guerre des mondes pour l'aspect militaire et 1941 pour la satire politique. SUPER 8 est une grosse production, disposant donc d'un gros budget destiné à la reproduction des années 70 et aux effets spéciaux. La reproduction est exceptionnelle, avec des détails de l'époque très réaliste, ainsi que les voitures et même des reconstitution de rues entières. On sent donc que le réalisateur s'en donne à coeur joie. Bien sûr, Abrams, réalisateur de Star Trek donne un coup de poing aux spectateurs avec des effets spéciaux surprenants et réalistes, en utilisant, comme à son habitude dans ses films, le principe du "lens flare" (voir vidéo), fort inutiles mais heureusement peu dérangeants. SUPER 8 rend hommage au style vintage des séries B des années 70/80 mais aussi aux films d'horreurs, comme plusieurs clin-d'oeils dont des affiches de Dawn of the dead (De George A. Romero) et Evil Dead (De Sam Raimi) accrochées au mur de la chambre du jeune héros, mais aussi à travers le super film que réalise la bande d'adolescents mettant en scène des zombies, juste génial et kitch, qui ne fera qu'encourager les nouvelles générations de réaliser des petits films entre amis. On retrouve d'ailleurs ce petit film, appelé "The case",  dans sa totalité durant le générique de fin, sous le son rock de The Knack. On retrouve dans SUPER 8 un très bon casting, composé de jeunes plein de talents, dont la déjà célèbre Elle Fanning (Somewhere, Babel), peu supportable généralement mais ici de plus en plus touchante au fil du film. On retrouve également le moins célèbre, mais extraordinaire Kyle Chandler (King Kong, Le jour où la terre s'arrêta), logeant ici le rôle d'un policier veuf habitant avec son seul fils, mais plein de courage, de paternité et de virilité. On retrouve aussi Noah Emmerich (The truman show, Cellular), qui fait son retour au cinéma depuis The walking dead. L'aspect important de SUPER 8 n'est pas, à ce que l'on pourrait croire, "la chose" (pour laisser du mystère), dont Abrams apporte peu d'importance autant dans sa présence que dans son physique, mais bien les relations et les liens entre les différents personnages, comme dans la série The walking dead. Le film est également à ce que l'on pourrait croire un film pour enfants, mais est bien au contraire déconseillé au très jeunes, pour les quelques scènes violentes, ne se privant pas d'effets gores et de sang. Il plaira cependant autant aux jeunes à partir de 10 ans qu'aux adultes. SUPER 8 se finit malheureusement par une fin décevante, semblable à celle du mauvais "La guerre des mondes". Mais elle se rattrape et se différencie par sa symbolique, manquante dans celle de Spielberg. SUPER 8 est donc un très bon film fantastique et une véritable surprise parmi les grosses productions actuelles, volant presque la vedette aux derniers films de Spielberg, Abrams étant selon moi davantage visionnaire.

Elle Fanning (à gauche), Joel Courtney (à droite) et Riley Griffiths (au centre)

Voici la chanson que chante les jeunes protagonistes dans une scène de SUPER 8 et que l'on retrouve dans le générique de fin, "My sharona" de The Knack, sortie en 1979 :


mardi 6 décembre 2011

Bienvenue à zombieland

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous parler du film BIENVENUE A ZOMBIELAND, tout premier film de Ruben Fleischer (30 minutes maximum), sortie dans les salles en 2009.


Titre : Bienvenue à Zombieland
Réalisation : Ruben Fleischer
Acteurs : Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone, Abigail Breslin...
Année de sortie : 2009
Genre : comédie

Synopsis : Parce qu'il a peur de tout, l'étudiant Columbus a survécu au fléau qui a transformé l'humanité en zombies mangeurs de chair... mais résistera-t-il à sa rencontre avec Tallahassee, le flingueur qui n'a peur de rien ?

Infos utiles : John Carpenter (Halloween, L'antre de la folie) aurait pu signer son grand retour derrière la caméra avec BIENVENUE A ZOMBIELAND, mais il a décliné l'offre qui lui avait été faite. Le tournage du film n'a duré que 42 jours.

Ma critique : Comme premier film pour un jeune cinéaste, BIENVENUE A ZOMBIELAND est un véritable coup de force. Ceci est également du à l'important budget du film. BIENVENUE A ZOMBIELAND est une comédie jouant sur les aspects horrifiques et gore des films de zombies. Les gags sont omni-présents mais Fleischer ne relâche pas pour autant l'aspect de film d'horreur, avec des zombies au maquillage extrêmement réaliste et des effets spéciaux époustouflants. Le film démarre avec un guide de survie dans un monde zombifié, puis par un générique sublime, sûrement l'un des meilleurs génériques de films de zombies, avec des plans majestueux de zombies courant au ralenti, sur une musique rappelant l'univers de Zombie, de George A. Romero (Survival of the dead, La nuit des morts-vivants). On suit ensuite la présentation du jeune héros, toujours en présentant le guide de survie, joué par le talentueux Jesse Eisenberg (The social Network, The jewish connection), qui ne cesse de grimper dans le monde cinématographique, et qui jouera également dans le prochain film de Ruben Fleischer : 30 minutes maximum. Toutes ces actions s'enchaînent d'une manière fluide, et continuera de cette façon tout au long du film. On retrouve dans ce road-movie l'excellent mais malheureusement trop rare Woody Harrelson (Tueurs-nés, No county for old men), jouant le cow-boy ringard mais plein d'une sensibilité forte au fond de lui, Emma Stone (Easy girl, Super blonde), augmentant le faible niveau de sa carrière dans le cinéma avec BIENVENUE A ZOMBIELAND, et la jeune Abigail Breslin (Signes, Happy new year), connu pour son rôle dans Little Miss Sunshine, de Jonathan Dayton et Valerie Faris, qui a un jeu fade et peu intéressant, et qui n'apporte d'ailleurs au film aucune véritable présence. Une des grandes surprises du film sont les seconds-rôles : on retrouve un grand acteur dans une séquence de quelques minutes, dont je ne dévoilerai pas le nom pour vous réserver la surprise, qu'on s'empresse de connaître à un moment donné du film. Seul indice, ses initiales sont B.M., et ce n'est pas, comme le dit le personnage de Tallahassee, Bob Marley. On retrouve également une habituée des séries B, Amber Heard (Hell driver, All the boys love Mandy Lane), au physique avantageux et qui ne s'en prive pas pour l'utiliser dans le film, apparaissant dans une courte séquence. Les points forts du film sont les effets spéciaux. Ceux ci sont maîtrisés avec brio, mis en valeur dans un grand nombre de plans au ralenti, extrêmement bien exploités grâce à des caméras spécialisées. Ruben Fleischer teste donc tous les terrains, des zombies qui courent à la poursuite de leurs victimes aux bris de verre giclant contre la caméra, tout en passant par une femme traversant un pare-brise pour s'étaler sur le bitume sur plusieurs mètres, tout cela dans un ralenti extrêmement réaliste. On retrouve pour la musique des sons rock adaptés aux films de zombies. La grande et seule chose décevante du film, est que les zombies courent... Hors le véritable "zombie" ne court pas, sinon c'en est pas un. Ceci décevra les fans de genre, comme moi, mais le film se rattrapera pour tout le reste, dans une quasi-perfection tant l'application est là, dans une ambiance apocalyptique, surtout pour le premier film d'un réalisateur faisant ses preuves, et qui a sans conteste réalisé avec BIENVENUE A ZOMBIELAND l'un des meilleurs films de l'année 2009.
On espère que la suite prévu pour 2013 réalisée par Ruben Fleischer avec les mêmes acteurs sera à la hauteur...

Scène du générique où une jeune femme
se fait poursuivre par un zombie affamé


dimanche 4 décembre 2011

Une vie moins ordinaire

Bonjour à tous ! Je vais aujourd'hui vous parler d'un film que j'ai vu étant petit, et que j'ai redécouvert récemment, UNE VIE MOINS ORDINAIRE, réalisé en 1997 par le réalisateur anglais Danny Boyle (Trainspotting, 127 heures). On retrouve dans ce film en collaboration pour la troisième fois avec le réalisateur, après "Petit meurtres entre amis" et "trainspotting" le très bon Ewan McGregor (Star Wars, Moulin rouge), ainsi que Cameron Diaz (Mary à tout pris, The mask) dans ses débuts.


Titre : Une vie moins ordinaire
Réalisation : Danny Boyle
Acteurs : Ewan McGregor, Cameron Diaz, Holly Hunter, Delroy Lindo, Ian Holm, Maury Chaykin, Stanley Tucci...
Année de sortie : 1997
Genre : Comédie romantique

Synopsis : Robert, simple balayeur dans une grosse entreprise, rêve d'une vie moins ordinaire. Le jour où il est licencié, les circonstances l'amènent malgré lui à kidnapper Céline, la fille de son patron. Enfant gâtée, belle et arrogante, elle n'a jamais manqué de rien, mais tout comme Robert, elle s'ennuie...

Infos utiles : Le film a été primé au Empire Awards de 1998 pour le meilleur acteur britannique, Ewan McGregor.

Ma critique : UNE VIE MOINS ORDINAIRE est le troisième long-métrage de Danny Boyle, après le moyen Petits meurtres entre amis et le très réussi Trainspotting, tant dans sa réalisation et dans l'esthétisme que dans le jeu des acteurs, qui a lancé la carrière du réalisateur britannique ainsi que de l'acteur écossais Ewan McGregor. UNE VIE MOINS ORDINAIRE affirme le style de Boyle, que l'on reconnait par de grandes similitudes avec Trainspotting, comme des teintes de couleurs, des plans vu du dessus, comme un plan remarquable d'Ewan McGregor dans un ascenseur où l'appareil se trouve entièrement dans le plan et la caméra pivotant sur elle-même et McGregor tournant également sur lui-même. La musique y est aussi semblable, des sons pop effrénés des années 90. Malgré le fait que le film soit tourné aux Etats-Unis, avec des acteurs américains, hormis McGregor et Holm, le film garde tout son aspect britannique dans les plans, les couleurs, la façon purement britannique de filmer et l’accent du jeune Ewan McGregor. UNE VIE MOINS ORDINAIRE est une "comédie-romantique", très marquée par chaque genre, l'humour y est importante, celle-ci n'a pas vieillit, ce qui est un pur plaisir, car les coupes des acteurs ou les chemises portées par Ewan McGregor ont elles bien vieilli, mais cela apporte un côté nostalgique et kitch au film. La romance est aussi importante, notamment dans le dernier tiers du film, qui laissait principalement place à l'humour. Le côté dramatique est lui aussi très bien mené, sans sombrer dans les clichés ou l'ennuie. Danny Boyle ajoute une touche de fantastique, décevante si l'on n'y comprend pas le sens, mais sans savoir si elle en a véritablement un, et qui casse donc malheureusement le rythme du film, Boyle cherchant surement à rendre la comédie plus farfelue qu'elle ne soit. L'histoire est certes banale, celle d'un Bonnie and Clyde et d'un amour impossible, mais prend toute son originalité dans les acteurs, avec l’excellent Ewan McGregor, la - encore - juste Cameron Diaz, avant de devenir une actrice vulgaire et sans réel potentiel, Holly Hunter (Crash, The big white), dans un rôle dégénéré comme elle sait le faire, Ian Holm (Le cinquième élément, Aviator), dans la caricature même de l'homme histérique ridicule, ainsi que Stanley Tucci (Le diable s'habille en Prada, Slevin), dans un petit rôle, jouant dans deux scènes, mais qui apporte une forte présence dans chacune d'elle. Pour ce qui est des effets spéciaux, ceci sont très réussis, avec des cascades et poursuites de voitures très réalistes. Le film se finit par une fin malheureusement décevante, mais se rattrapant directement par un générique avec d'abord une scène inédite et drôle, puis par la suite un petit film en pâte à modeler montrant la suite des aventures des deux héros, dans le style d'un conte de fée.

Ewan McGregor (à gauche) et Cameron Diaz (à droite)

TRAINSPOTTING 2

Danny Boyle, le réalisateur de Trainspotting en 1994, a annoncé une suite de ce film. Il voudrait prendre tous les acteurs du précédent film. Il trouverait interressant, d'après ses propos, de retrouver les personnages, dans leur crise de la quarantaine, une vingtaine d'années après le premier film. Trainspotting est adapté du roman éponyme d'Irvine Welsh. Boyle s'inspirerait d'un autre roman de Welsh, Porno, pour le scénario de Trainspotting 2, malgré le fait que le roman ne présente pas les personnages que Boyle veut représenter dans Trainspotting 2.
Je ne suis pas sûr que d'envisager une suite de Trainspotting soit une bonne idée, celui-ci étant unique, mais au moins nous retrouverons le réalisateur de l'original ainsi que les acteurs.

De gauche à droite, Ewen Bremner, Ewan McGregor, Robert Carlyle et Jonny Lee Miller,
dans Trainspotting de Danny Boyle

lundi 28 novembre 2011

Napoleon Dynamite

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui du premier film du jeune réalisateur américain Jared Hess (Super Nacho), le réalisateur du très bon Gentleman broncos (réalisé en 2010). Ce premier pas dans le cinéma est donc NAPOLEON DYNAMITE, réalisé en 2004.


Titre : Napoleon Dynamite
Réalisation : Jared Hess
Acteurs : Jon Heder, Efren Ramirez, Jon Gries, Aaron Ruell, Diedrich Bader, Tina Majorino, Sandy Martin, Haylie Duff...
Année de sortie : 2004
Genre : Comédie

Synopsis : Napoleon Dynamite est un nerd de premier ordre, tendance no-life. Associal, désagréable et menteur, Napoleon entraîne malgré lui dans ses aventures l'oncle Rico, son frère Kip, son ami mexicain Pedro, et la timide et touchante Deb, secrètement amoureuse de lui... Par hasard plus que par conviction, Napoleon va tenter de faire élire Pedro délégué des élèves : il utilise pour cela toutes ses aptitudes, dont son talent inné pour dessiner les guerriers médiévaux.

Infos utiles : Le tournage de NAPOLEON DYNAMITE n'a duré que 22 jours. Le nom "Napoleon Dynamite" est une référence au pseudonyme utilisé par le chanteur Elvis Costello pour son album "Blood and chocolate", en 1986. Pour un film d'un budget de seulement 6000 dollars, celui ci a rapporté 40 millions de dollars dans les salles.

Ma critique : NAPOLEON DYNAMITE est une comédie, dans la lignée de l'excellent Hot Rod, réalisé par Akiva Schaffer), sur le type même de l'adolescence, intégrant tous les procédés des teen-movie, le lycée, le bal, la concurrence des concours... Mais le tourne en une caricature du film pour adolescents en brisant la tradition. Jared Hess met en scène un adolescent au physique fort déplaisant, étant la rusé de tout le lycée. Le réalisateur impose son style dès son premier film, un style coloré, sucré, plein de couleurs vives, sur un fond de musiques pop rappelant celles des eighties. Il dresse le portrait d'une famille de loosers, sans dépasser les limites de la comédie ringarde. Le film commence par un générique sublime, avec un défilé d'assiettes sur des arrières-plans colorés et différents, dont les noms sont marqués à l'aide de sauces, d'aliments, où à travers des objets de la vie quotidienne. Hess, en plus de faire rire, forme un aspect dramatique au film, touchant parfois le spectateur, mais en sachant tout de même répartir ces deux genres tout au long du long-métrage. L’hilarité ne se trouve pas dans les gags en eux-mêmes, mais davantage dans les idées et les symboles de ceux-ci, comme la façon perfectionniste du réalisateur de caractériser ses personnages, qui les rendent presque réels, à en croire qu'ils sont comme ça dans la réalité. On retrouve des détails, qui forment la majeure partie de l'humour du film, comme le fait que Napoleon donne à manger à son lama tous les jours, appelé Tina, ou que le héros possède un talent inné, celui de déssiner des "Ligres", un mélange de tigre et de lion ! On retrouve dans ce portrait de la famille de loosers Jon Heder (Les rois du patin), aux grosses lunettes, avec cet air paumé et endormi, caractérisé par ses yeux mi-ouverts pendant la quasi-totalité du film, l'excellent Jon Gries (Taken) en oncle macho et ringard, et le frère geek, Aaron Ruell (Everything gone green), qui passe son temps à fayoter auprès de son oncle et de tchater sur internet avec son "âme soeur", et enfin Sandy Martin (Marley et moi), dans un rôle minimaliste mais pourtant ironique et qui est la cause du déroulement de toute l'histoire. NAPOLEON DYNAMITE est donc plus un film sympathique, comme à l'habitude de Jared Hess, son style confirmé avec Gentleman Broncos, qu'une comédie à proprement parler. Mais il reste un très bon premier film pour un réalisateur plein de talent, qui ne cesse de progresser.

De gauche à droite : Jon Gries, Jon Heder et Aaron Ruell





























Voici le site officiel du film : http://www2.foxsearchlight.com/napoleondynamite/epk/index.php


Voici la bande annonce de Gentleman broncos, de Jared Hess, réalisé en 2010 :

dimanche 27 novembre 2011

Nosferatu, fantôme de la nuit

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous présenter un film franco-allemand, NOSFERATU, FANTÔME DE LA NUIT, réalisé par Warner Herzog (Aguirre la colère de dieu, Rescue dawn) en 1979.


Titre : Nosferatu, fantôme de la nuit
Réalisation : Werner Herzog
Acteurs : Klaus Kinski, Isabelle Adjani, Bruno Ganz, Roland Topor, Jacques Dufilho, Walter Ladengast...
Année de sortie : 1979
Genre : Épouvante

Synopsis : A Wismar, les habitants meurent par centaines d'un mal présumé être la peste. Cette hécatombe est, en fait, l'oeuvre du vampire Dracula qui vient de s'établir dans une maison abandonnée de la ville. Personne ne peut enrayer l'épidémie, mais Lucy est prête à tout sacrifier pour venir à bout du monstre, au lever du jour...

Infos utiles : Werner Herzog a une petite apparition dans le film, celle de la personne qui enfonce son pied dans le cercueil et a son orteil mordu par un rat.

Ma critique : NOSFERATU, FANTÔME DE LA NUIT est considéré comme un remake du Nosferatu réalisé par Murnau en 1922. Mais il ne l'est véritablment pas. Le réalisateur allemand reprend le film original mais adapte également le roman Dracula de Bram Stocker. Le vampire, le "Nosferatu", a bien le même physique et les mêmes caractéristiques que l'original, la scène du bateau ainsi que le reste du film sont très fidèles au film de 1922. Cependant, le réalisateur n'appelle pas les personnages comme ceux du film de Murnau, mais bien comme le roman Dracula ainsi que le film éponyme de Tod Browning (Freaks, la monstrueuse parade). Le Comte Orlock devient donc le Comte Dracula, et le jeune héros n'est autre que Jonathan Harker, le protagoniste du roman. On retrouve également le personnage de Van Helsing, le chasseur de vampires. Herzog mélange donc les deux histoires pour en former qu'une, et offre une fin rassemblant les éléments des deux versions. On retrouve dans NOSFERATU, FANTÔME DE LA NUIT des acteurs français, comme la fade Isabelle Adjani (La journée de la jupe) ou Roland Topor (L'orpheline avec en plus un bras en moins), très bien et fidèle dans le rôle du fou, et des acteurs allemands, comme l'excellent et fou Klaus Kinski (Aguirre la colère de dieu), acteur fétiche d'Herzog, ainsi que l'innocent et parfait dans son rôle, Bruno Ganz (La dame aux camélias). Herzog apporte dans son film, comme à son habitude, une image magnifique, comme dans Aguirre, la colère de dieu de la nature, filmée avec une réalité et simplicité pure, ce qui en fait jaillir toute sa beauté, comme la scène où le jeune Harker marche dans la campagne isolée, au long de fontaines et cascades mouvementées. On ne retrouve cependant pas le lyrisme et l'expressionnisme fort du film de Murnau. On retrouve par contre certains éléments indispensables au vampire, comme les jeux d'ombres et de miroirs, maniés avec perfection par le réalisateur allemand. Klaus Kinski est terrifiant, mais, seulement filmé dans l'ombre, car tous les plans le révélant entièrement diminuent sa grandeur. Les costumes d'époque sont réalistes, de plus filmés par cette image, comme dit précédemment, de réalisme et de pureté. Werner Herzog achève son film avec une fin originale et nouvelle, car fidèle à aucune des versions de Murnau et Browning, avec une touche d'ironie.

Bruno Ganz (à gauche) et Klaus Kinski (à droite)


LES NOSFERATU

Voici les différents Nosferatu, avec celui de Friedrich Wilhelm Murnau et celui de Werner Herzog : 

Max Schrek dans Nosferatu (à gauche)
Klaus Kinski dans NOSFERATU, FANTÔME DE LA NUIT (à droite)


MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE 3D

Un Massacre à la tronçonneuse 3D n'a pas encore de date de sortie mais sortira prochainement ! Il sera réalisé par John Luessenshop (takers) et on retrouvera le frère fou de Leatherface de Massacre à la tronçonneuse 2 (de Tobe Hooper), Bill Moseley (Devil's rejects), ainsi que Alexandra Daddario (Bon à tirer, Percy Jackson) et le fils de Clint Eastwood, Scott Eastwood (Invictus, Pride). On espère qu'il sera bon et à la hauteur de l'original, ce qui représente un défi difficile.

En attendant, voici la superbe affiche du film :


mardi 22 novembre 2011

Série noire

Bonjour chers lecteurs, lectrices ! Je vais aujourd'hui vous parler d'un film réalisé en 1979 par Alain Corneau (Police Python 357, Crime d'amour), SÉRIE NOIRE, avec Patrick Dewaere (Mille milliards de dollars, Paradis pour tous) et Marie Trintignant (Le cousin, Ponette). SÉRIE NOIRE est adapté du roman "Des cliques et des cloaques" (Hell of a woman, en anglais) écrit en 1954 par le virtuose des récits sombres Jim Thompson, l'auteur de The killer inside me et de 1275 âmes.


Titre : Série noire
Réalisation : Alain Corneau
Acteurs : Patrick Dewaere, Myriam Boyer, Marie Trintignant, Bernard Blier, Jeanne Herviale, Andreas Katsulas...
Année de sortie : 1979
Genre : Policier

Synospis : Franck, vendeur à domicile, est marié à Jeanne. A la recherche d'un mauvais payeur, il rencontre Mona, une adolescente de dix-sept ans, qui vit avec une riche mais détestable tante. Jeanne quitte Franck que son patron fait arrêter pour détournement de fonds. Mona rembourse sa dette et lui suggère de tuer sa tante pour s'emparer de son magot...

Infos utiles : SÉRIE NOIRE fut présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 1979, puis l'année suivante il fut nominé aux César dans "Meilleur acteur" pour Patrick Dewaere, "Meilleur acteur dans un second rôle" pour Bernard Blier, "Meilleure actrice dans un second rôle" pour Myriam Boyer, "Meilleur scénario original ou adaptation" pour Alain Corneau et Georges Perec et "Meilleur montage" pour Thierry Derocles. Le film ne décrocha pourtant aucune de ces récompenses.

Ma critique : SÉRIE NOIRE est un film français adapté d'un roman américain, écrit par Jim Thompson, auteur que j'affectionne tout particulièrement. On retrouve donc un décor et une technique française, ainsi qu'un décalage dans le temps puisque le roman est écrit en 1954 et l'histoire ainsi que le tournage du film se déroulent en 1979. Alain Corneau parvient parfaitement à retranscrire l'ambiance glauque et pénétrante des récits de Jim Thompson, avec la froideur et la vicissitude du personnage. Celui-ci est joué avec brio par un Patrick Dewaere au top de sa forme, qui joue un personnage à moitié fou, atteint presque de schizophrénie et inquiétant. Comme la plupart des personnages de Jim Thompson, il manipule les autres, notamment les faibles, en se servant d'eux - aspect également commun des romans de Thompson - ainsi que les différentes femmes avec qui il a des relations, et s'embarque dans des affaires louches et s'y enfonce sans pouvoir revenir en arrière. On retrouve dans SÉRIE NOIRE Marie Trintignant, jeune, ayant très peu de technique, ce qui explique son rôle presque muet, mais ravissante, Myriam Boyer (Roman de gare, Mesrine 1 et 2) jouant très bien la femme cherchant à retrouver son mari, à y trouver du réconfort, en vain, et Bernard Blier (Les tontons flingueurs, L'Etranger), parfait dans son rôle, avec ses airs innocents, qui ne manquent pas encore ici de rappeler certains personnages de l'auteur de The killer inside me. Alain Corneau filme avec attention une France de la fin des années soixante dix en plein hiver, avec des plans majestueux de Patrick Dewaere dans la neige, avec ou sans sa voiture, et jongle avec les couleurs, notamment avec les papiers peints en arrière-plans des intérieurs des différents pavillons. On retiendra également une scène magnifique où, à son simple laisser aller et jeu d'acteur, Dewaere se frappe la tête contre la carrosserie de la voiture, d'une violence forte mais d'une beauté indéfinissable, désespéré de l'amour qu'il éprouve pour Mona puis, avec élan, se frappe la tête contre la vitre de la portière, avant d'être stoppé par la jeune fille, et recevoir un long baiser, filmé en gros-plan. La musique à une forte présence, surtout mise en scène à travers une radio à travers laquelle les protagonistes ne cesse d'écouter, en passant par Claude François, Dalida ou encore Boney M. Le générique est formé par une scène d'ouverture magnifique, où Dewaere danse et joue, seul, sur un terrain vague plein de neige, évoquant déjà la particularité de la personnalité du personnage, avec la neige, représentant la froideur du film ainsi que de son ambiance. Alain Corneau livre donc avec SÉRIE NOIRE un film d'une extrême noirceur et de suspens, comme Jim Thompson l'a fait dans ses romans, formant certainement le meilleur rôle de Patrick Dewaere, et l'un des plus grands films noirs français.

Patrick Dewaere

Patrick Dewaere

Marie Trintignant, dans un terrain vague, plein de neige


Voici la superbe affiche originale de SÉRIE NOIRE :

dimanche 20 novembre 2011

La dernière maison sur la gauche

Bonjour ! je vais aujourd'hui vous présenter un film d'horreur de l'un des grands maîtres des films d'épouvantes Wes Craven (La colline a des yeux, Les griffes de la nuit, Shocker), LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE.

Je vous laisse savourer cette bande annonce bien kitch et qui a bien vieilli, avec le doublage original :

Titre : La dernière maison sur la gauche
Réalisation : Wes Craven
Acteurs : Sandra Cassel, Lucy Grantham, David Hess, Fred J. Lincoln, Jeramie Rain, Martin Kove...
Année de sortie : 1972
Genre : Horreur

Synopsis : Mary et Phyllis sont deux amies inséparables. En chemin pour fêter le 17ème anniversaire de Mary, elles croisent Junior, qui leur propose de l'herbe à bon prix, et acceptent de le suivre. Kidnappées par le dealer et sa bande, d'impitoyables meurtriers menés par le terrifiant Krug, leur calvaire commence...

Infos utiles : LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE est le premier film de Wes Craven. C'est un remake de "La source", réalisé en 1960 par Ingmar Bergman. Le film fut interdit d'exploitation au Royaume-Uni pendant 30 jours.

Ma critique : L'image est immonde, les acteurs jouent mal, le cameraman filme comme sur un bateau en pleine tempête... Mais c'est tout ce qui fait le charme de LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE. On retrouve dans ce premier film de Wes Craven des acteurs inconnus, jouant tous mal sans exception, dont le cliché des policiers complètements idiots, dont même Laurel et Hardy exerceraient mieux leur métier. Le film prétend être inspiré d'un fait réel, qui est bien sûr une astuce commerciale, surtout que le film est lui-même un remake. LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE fait parti de ces films presque amateurs de petits budgets des années 70, à l'image ultra granuleuse, comme l'excellent Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper (Mortuary, Poltergeist). Craven dit même avoir voulu donner l'aspect des documentaires sur la guerre du Vietnam, avec cette image et la façon de filmer, caméra-épaule. La musique pop-rock des années 70 y est omniprésente, mais c'est ce qui donne le ton et l'ambiance des seventies. Mais ces défauts forment toute l'ambiance du film que l'on savoure des films des années 70. Massacre à la tronçonneuse serait-il toujours aussi bien sans son image orange granuleuse, ses mauvais acteurs et cette façon de filmer donnant le mal de mer ? LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE apporte pourtant une forte dose de gore et d'action. Le sang est très réaliste, tant en sa qualité qu'en sa couleur. Le scénario est très bien construit et extrêmement ingénieux, jamais on n'avais vu ni retrouvé par la suite un tel scénario, où le chat devient la souris et la souris le chat. Malgré le mauvais jeu des acteurs, les "méchants" se rattrapent par leur physique qui colle parfaitement à leur folie. Les deux personnages principaux, les deux jeunes-filles kidnappées ont étrangement une faible présence malgré leur importance dans le film. A ce que l'on pourrait croire, LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE ne fait pas partie de cette vague de films d'horreur dérangeants pleins de nudité, comme l'insupportable et pire film d'horreur qui soit, Cannibal Holocaust, de Ruggero Deodato. On en retrouve très peu, et celle ci n'est pas complaisante ni explicite. Le film est tout de même interdit aux moins de 16 ans et est déconseillé aux âmes sensibles. LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE est un classique du cinéma d'épouvante, qui inspira de nombreux films dont un excellent remake réalisé par Dennis Iliadis en 2009.

Les trois gangsters de LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE

vendredi 11 novembre 2011

Mike

Bonjour ! Je vais vous présenter aujourd'hui un film français, d'un réalisateur allemand, MIKE. On retrouve dans cette comédie dramatique l'acteur canadien Marc-André Grondin (Le premier jour du reste de ta vie, Bus Palladium) et Christa Theret (LOL, Le village des ombres).


Titre : Mike
Réalisation : Lars Blumers
Acteurs : Marc-André Grondin, Christa Theret, Eric Elmosnino, Olivier Barthelemy...
Année de sortie : 2011
Genre : Drame

Synopsis : Kembs. 4284 habitants. Mike, Fred et J-C, 20 ans, ont grandi dans ce village d'Alsace, à la frontière de l'Allemagne et de la Suisse. Ici, il n'y a pas grand chose à faire... Dans l'indifférence quasi générale, le trio fonce tête baissée, sourire aux lèvres. Il s'amuse entre parties de foot de division d'honneur, plans foireux échafaudés au fond du garage, et virées en moto. Mais Mike a quelque chose en plus : depuis des années, il voue une véritable passion pour les voitures et a la fâcheuse habitude de les voler avant de les remettre à leur place, en toute innocence. C'est son moyen de locomotion très personnel. Plus que tout, il aimes les conduire. C'est au volant d'une Porsche qu'il séduit Sandy. Avec elle, une véritable histoire d'amour commence. Elle apparaît comme sa meilleure chance, la plus lumineuse. Mais Mike est à cet âge incertain où des choix et de nouvelles règles s'imposent. Saura-t-il les accepter ?

Infos utiles : MIKE s'inspire d'un fait divers qui s'est déroulé en 2005, en Alsace : un jeune homme s'était fait tuer par la police suisse pour vols de voitures répétés. Celui qui a loué les voitures pour le tournage était celui qui entreposait les voitures volées par le vrai Mike.

Ma critique : Pour une production entièrement française, MIKE s'approche plus des films belges, surtout dans l'aspect technique du film. S'attachant à une mise en scène style américaine, Lars Blummers dit lui-même donner un ton doux et chaud de film américain des années 70. Effectivement, l'image offre une dominante de jaune. Le film se base sur un fait réel tout à fait intéressant à retranscrire au cinéma et original par rapport aux scénarios français actuels. Blumers arrive également à introduire le rire, la poésie, le drame et l'action. A travers un jeune garçon inconscient du monde adulte, le réalisateur offre le point de vue d'une multitude de seconds rôles comme Christa Theret jouant la petite amie de Mike, l'incroyable Olivier Barthelemy (Notre jour viendra, Sheitan), aux allures américaines, jouant l'ami disposé à tous les coups foireux, les parents du couple qui apportent une importante présence au film, davantage ceux de Sandy que le père de Mike, dont on ne sait rien à propos de sa mère. On retrouve également Eric Elmosnino (Le skylab, Gainsbourg : vie héroïque) dans le rôle d'un flic attachant s'occupant du jeune héros. MIKE est le premier pas de Blumers au cinéma. Il n'est certe pas parfait mais est cependant une grande réussite pour un premier film. Il arrive à faire en un premier film ce que certains réalisateurs français arrivent à faire au bout de plusieurs films. Le réalisateur joue malheureusement trop sur le côté inconscient de la jeunesse et rend le personnage de Mike trop inconscient, ce qui approche presque de la bêtise, alors qu'il est tout sauf idiot. Le rythme du film est également mal construit pour un film durant seulement une heure et vingt minutes. La scène d'ouverture est superbe et toutes les découvertes du film se fond au début, ce qui en laisse peu pour la fin, et qui met en place des longueurs et fait disparaître le rire. Cela mène vers une fin pourtant originale et bien formulée donnant le ton qu'il faut retenir du film. MIKE est quand même une réussite, puisque dès son premier long métrage Lars Blumers parvient à faire resurgir une multitude de sentiments chez le spectateur, et qui est un coup de pouce pour la future carrière de celui-ci.

Christa Theret et Marc-André Grondin

Superbe affiche de MIKE aux allures américaines :