Titre : Des serpents dans l'avion
Réalisation : David R. Ellis
Acteurs : Samuel L. Jackson, Julianna Marqulies, Nathan Phillips, Rachel Blanchard, Flex Alexander, Kenan Thompson, Bobby Cannavale...
Année de sortie : 2006
Genre : Thriller
Synopsis : La mission de l'agent spécial Flynn est simple : il doit escorter Sean, un témoin essentiel, sur un avion de ligne Hawaï à Los Angeles. Afin que Sean ne tombe pas dans les mains du parrain de la mafia Eddie Kim, la sécurité a été renforcée, toutes les précautions ont été prises, tous les scénarios catastrophe ont été envisagés... Tous sauf un : des centaines de serpents venimeux lâchés dans un avion en plein ciel !
Infos utiles : La production de DES SERPENTS DANS L'AVION a du commander près de 450 serpents pour les besoins du long-métrage. Le film devait être à l'origine réalisé par le cinéaste chinois Ronny Yu (La fiancée de Chucky, Freddy contre Jason), mais celui-ci se désengagea du projet pour différents artistiques.
Ma critique : DES SERPENTS DANS L'AVION a toute les caractéristiques du "nanar" : un scénario improbable et burlesque, des acteurs qui surjouent... Le film de Ellis renoue donc avec ce genre de films involontairement humoristiques, mais le réalisateur jouant avec cela volontairement. Après les araignées géantes, les monstres marins, ou encore des Attaque de sangsues géantes (De Roger Corman), David R. Ellis s'approprie son nouveau monstre nanar, le serpent. Le serpent apporte également une facilité à l'instauration de la peur dans le long-métrage, puisque nombreux sont les gens ayant peur des serpents, voir phobiques. Cependant cela est une véritable difficulté pour le tournage, c'est pour cela, qu'en plus du très grand nombre de vrais serpents utilisés dans le film, beaucoup sont faits par images de synthèse. Le film étant réalisé en 2006, et les effets spéciaux n'étant pas encore aussi réalistes qu'aujourd'hui, les serpents sont quelque fois peu réaliste, le réalisateur désirant trop d'effets de styles avec les serpents. En plus d'animaux absurdes, Ellis choisit un lieu lui aussi incongru : l'avion. Deux peur s'installent alors chez le spectateur. La phobie des serpents et la peur de l'avion, tout cela servie dans une troisième angoisse, le huit-clos, celui-ci à 9000 mètres du sol. David R. Ellis ne pouvait donc aller plus loin dans l'instauration de la peur dès la lecture même du résumé ou de la bande-annonce. Le film commence par une présentation subtile et efficace de chaque personnage principal, "embarquant" à bord de l'avion. On découvre donc la personnalité de chaque personnage, et l'on sélectionne déjà les personnages dont on leur souhaite une morsure fatale et ceux dont on souhaite qu'ils restent en vie. Présentation faite, les serpents attaquent. On assiste à une longue scène de massacre, ou plutôt de morsures, pour ensuite quitter l'aspect horrifique et s'appuyer sur l'aspect thriller du film. Le spectateur assiste en temps réel aux mésaventures des passagers et en parallèle à celles d'un agent du FBI s'occupant du cas se déroulant à 9000 mètres au dessus de sa tête. L'agent est joué par Bobby Cannavale (Les winners, Cold case), qui est l'acteur le plus intéressant du film, possédant une véritable personnalité et jeu d'acteur, à l'inverse de Samuel L. Jackson (Star Wars, Pulp Fiction), qui joue, comme à son habitude, le personnage du héros courageux, personnage lassant au fil de ses rôles. Le film oublie totalement les serpents pour se centrer donc sur l'aspect thriller du film, aspect très réussi par le réalisateur, voir plus intéressant que l'aspect horrifique du film. DES SERPENTS DANS L'AVION se termine par une brève remise en cause des serpents, mais celle-ci très efficace, vous faisant bondir dans votre siège. Le long-métrage se termine malheureusement par un happy end trop classique des films américains, mais soustrayant toute les moralités à quoi l'on pourrait s'attendre. La bande originale du film n'a rien d'exceptionnelle, composée d'une musique de suspens omniprésente et de chansons de rock peu variées. DES SERPENTS DANS L'AVION est un nanar divertissant, à prendre bien sûr au second degré et comme une série B, qui déplaira à ceux s'attendant à un véritable film d'action réaliste. C'est donc un excellent nanar et un mauvais film d'action, livré par un réalisateur ayant réalisé sa meilleure oeuvre après le très bon Cellular.
Samuel L. Jackson, un serpent dans la main |
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