mercredi 31 octobre 2012

Skyfall

Bonjour chers cinéphiles ! Je vais vous parler aujourd'hui de SKYFALL, le 23ème et tant attendu volet de la saga James Bond réalisé par Sam Mendes, fêtant par la même occasion les 50 ans du célèbre agent secret.


Titre : Skyfall
Réalisation : Sam Mendes
Acteurs : Daniel Craig, Judi Dench, Javier Bardem, Ralph Fiennes, Naomie Harris, Bérénice Marlohe, Ben Whishaw, Albert Finney...
Année de sortie : 2012
Genre : Action

Synopsis : Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l'Agence. Ces évènements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l'ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Le MI6 est à présent sous le coup d'une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu'un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l'ombre. Avec l'aide d'Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l'objectif secret et mortel...

Infos utiles : SKYFALL aurait pu ne jamais voir le jour. La production, lancée en 2010, a du être interrompue en raison de problèmes financiers rencontrés par la MGM, avant le rétablissement du studio. L'acteur Daniel Craig, qui interprète 007, a tenu a assurer lui-même la plupart de ses cascades. Le tournage du film s'est déroulé en Chine, en Turquie et au Royaume-Uni, à Londres et en Ecosse.

Ma critique : Avant même sa sortie en salles, SKYFALL faisait déjà parler de lui et rendait les fans de plus en plus impatients avec une promotion extrêmement bien préparée, de la publicité pour la bière Heineken aux affiches très réussies laissant imaginer un retour aux sources, tout ça en même temps que l'anniversaire du célèbre agent secret britannique, qui fête ses 50 ans d’existence et ses 23 films. De plus le film se fait remarquer en annonçant une sortie mondiale le vendredi 26 octobre 2012. Réaliser un nouvel opus de l'une des plus grandes sagas de tous les temps était un véritable défi pour Sam Mendes (American Beauty, Jarhead), qui a toujours fait preuve d'une direction d'acteurs parfaite et qui a toujours bénéficié d'une image soignée. De plus il était difficile de surprendre le spectateur après les deux volets précédents avec Daniel Craig (Dream house, Layer cake), notamment après Quantum of solace (de Marc Forster), où l'on retrouvait le français Mathieu Amalric (Tournée, Cosmopolis) qui interprétait incroyablement bien le rôle du méchant. Mais Mendes y est arrivé, en renouvelant le mythe autant qu'il en fait un retour aux sources, en commençant par un magnifique générique, bordé par la voix électrique de la chanteuse Adele, dans la plus pure tradition des génériques de James Bond, beaucoup moins respectée dans les volets précédents. Ce générique est précédé par l'une des plus belles introduction du héros, qui brille par sa simplicité et son efficacité, dévoilant la silhouette de l'agent secret se rapprocher peu à peu de l'écran avant de laisser découvrir les yeux bleus de l'acteur, le tout dans une maîtrise filmique irréprochable. Mendes nous mène ensuite de surprises en surprises, en se dépassant à chaque fois, en mentionnant par exemple le nom du méchant puis en le faisant apparaître qu'à partir de la seconde moitié du film, faisant languir le spectateur à l'idée de le découvrir. Sa première apparition - semblable à l'arrivée de James Bond au début du film - n'est pas fracassante, mais n'en est pas moins impressionnante, tant la prestation de Javier Bardem (Biutiful, Mar adentro) est intense, surpassant son rôle -déjà assez fou - de tueur dans le sublime No country for old men (de Joel et Ethan Coen), en ne se limitant pas à la folie de son personnage, mais en parvenant aussi à le rendre humain. Il signe ici son plus beau rôle, qui lui sera indélébile, et incarne l'un des méchants les plus impressionnants de la saga, qui est une référence sans conteste à Max Zorin, le méchant - blond lui aussi - de Dangereusement Vôtre interprété par Christopher Walken. SKYFALL pourra, comme il plaira à certain, déplaire à d'autre, comme aux fans endurcis des premiers James Bond, avec des changements qui persistent depuis le début du relancement de la saga avec Craig. L'agent 007 ne cesse par exemple de dévoiler certaines faiblesses au fil des films, ce qui donne un aspect beaucoup plus réaliste et non idéologique à la franchise, comme pouvaient le montrer les anciens James Bond pleins de gadgets, qui sont à oublier ici. James Bond change et évolue avec son temps, et c'est tant mieux. On retrouve donc dans SKYFALL Daniel Craig pour le rôle titre, le -seul - rôle qui lui va à merveille, dans le rôle du méchant Javier Bardem, et dans ceux des "James Bond girls" la belle française Bérénice Marlohe (L'art de séduire, Un bonheur n'arrive jamais seul), pour un début de carrière explosif, et Naomie Harris (28 jours plus tard, Pirates des caraïbes : jusqu'au bout du monde). On retrouve aussi l'inégalable Judi Dench dans le rôle de M, qui se révélera dans cet épisode, plus particulièrement face au personnage de Bond, ainsi que deux personnages qui renouvellent la franchise, Ralph Fiennes (Bons baisers de Bruges, Démineurs) et Ben Whishaw (Bright star, Le parfum : histoire d'un meurtrier), qui marque le retour de Q. SKYFALL s'achève par une véritable leçon de cinéma, n'hésitant pas à nous livrer des plans qui durent, ce qui bouscule le rythme de film d'action traditionnel récurrents dans les James Bond. Cette fin, magistrale, explosive, crépusculaire, hallucinante, évoque aussi - pour la première fois dans la saga - l'enfance de James Bond, dans un magnifique château au beau milieu des landes écossaises, filmées avec maestro par Mendes, tel un rêve dont on en ressort pas indemne. On retiendra aussi une magnifique séquence à Shanghai, avec une mention spéciale pour le dragon de Komodo. Le film s'achève par une scène finale qui assure au spectateur un retour certain de notre agent préféré. SKYFALL est sans aucun doute le meilleur volet de la saga.

Cliquez ICI pour visiter le site officiel du film.
Et retrouvez des informations supplémentaires, comme les superbes affiches de SKYFALL et des vidéos exclusives sur la page Facebook de LHmovies, en cliquant ICI (pas besoin d'être inscrit pour consulter la page !)

James Bond (Daniel Craig) et son Aston Martin DB5

Voici le clip officiel de la chanson "Skyfall" d'Adele pour le générique du film :


dimanche 28 octobre 2012

Contrebande

Bonjour chers lecteurs et chères lectrices ! Je vais vous parler aujourd'hui de CONTREBANDE, un film américain réalisé en 2012 par le réalisateur islandais Baltasar Kormakur (Crime city, Jar city).


Titre : Contrebande
Réalisation : Baltasar Kormakur
Acteurs : Mark Wahlberg, Kate Beckinsale, Ben Foster, Giovanni Ribisi, Lukas Haas, Diego Luna, J.K. Simmons...
Année de sortie : 2012
Genre : Action

Synopsis : Pour aider son beau-frère à s'acquitter d'une dette, Chris, ancien roi de la contrebande rangé des voitures, est contraint de renouer avec son passé en montant un trafic de faux billets entre La Nouvelle-Orléans et Panama.

Infos utiles : CONTREBANDE est une "adaptation" - et non un remake selon les dires de Kormakur - américaine de Reykjavik-Rotterdam de Oskar Jonasson (disponible en DVD sous le titre de Illegal traffic). L'acteur principal et le producteur n'est autre que Kormakur, le réalisateur de la version américaine. Mark Wahlberg a réalisé lui-même la plupart de ses cascades.

Ma critique : CONTREBANDE est le troisième long-métrage tourné et produit en Amérique par Kormakur, après Crime city et Etat de choc. Le film - dont l'histoire est on ne peux plus banal - empile clichés sur clichés, avec l'histoire d'un bien gentil père de famille et ancien criminel rangé, qui est contraint de retrouver ses affaires. Mais le réalisateur aborde le sujet de façon a assumer totalement la banalité scénaristique, pour nous livrer un film honnête et modeste et pour s'appuyer davantage sur le réalisme des scènes d'actions, époustouflantes, étant tournées en temps réel et très peu chorégraphiées, pour laisser les acteurs libres de leurs mouvements. De plus CONTREBANDE ne tombe pas dans la facilité de la violence gratuite, n'exposant que très peu de violence pour rendre les rares scènes de meurtres d'autant plus percutantes. Kormakur expédie les préparatifs du coup monté pour mieux se centrer sur l'action et laisser le spectateur la découvrir. L'action, très peu théâtralisée mais plutôt réaliste, trouve lieu principalement sur un bateau et s'enchaîne par le biais de nombreux acteurs qui permettent au héros de progresser tout au long du film. Parmi ce cocktail explosif d'acteurs, on retrouve le gentillet Mark Wahlberg (Fighter, La nuit nous appartient), quelque peu fade mais efficace, qui s'efforce de prendre des airs de méchants, l'inquiétant Ben Foster (30 jours de nuit, 3h10 pour Yuma), qui s'éloigne ici de ses rôles de méchant, Kate Beckinsale (la saga Underworld, Motel), dans le rôle de la mère de famille dévouée, l'inquiétant Diego Luna (Harvey Milk, Rudo et Cursi), Lukas Haas (Tripper, Inception) et le très drôle J.K. Simmons (Spiderman 1, 2 et 3, Ladykillers) dans son rôle habituel de grincheux. Mais on retiendra surtout l'incroyable prestation de Giovanni Ribisi (Avatar, Il faut sauver le soldat Ryan), que l'on a peu l'habitude de voir au grand écran et pour la plupart dans des seconds rôles. Il incarne de façon électrisante le criminel classique, mais dont la vie est d'une noirceur indescriptible, laissant apparaître ses faiblesses, comme celle d'un homme perdu, largement fragile et finalement vulnérable. Ce sont donc les acteurs qui animent et accompagnent l'action de CONTREBANDE, qui fait toute la force du film. Ce que l'on pourrait reprocher au film est la volonté de filmer certaines scènes du film - en particulier de dialogues - à la façon d'un documentaire, en utilisant le zoom et le de-zoom. Le long-métrage de Kormakur est un bon petit film d'action du samedi soir, divertissant et beau, qui s'assume entièrement, et dont on retiendra surtout la performance d'un acteur en devenir, Giovanni Ribisi, ainsi que de nombreuses scènes d'actions efficaces, comme des poursuites en voiture, des scènes de tirs et de braquages qui peuvent rappeler celles de The town (de Ben Affleck).

Cliquez ICI pour visiter le site officiel du film.

Giovanni Ribisi

Diego Luna (à gauche) et Mark Wahlberg (à droite)

Retrouvez aussi la critique express de Cosmopolis de David Cronenberg sur la page Facebook de LHmovies, en cliquant ICI.

dimanche 21 octobre 2012

Police squad !

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de POLICE SQUAD ! une série télévisée américaine diffusée en 1982 aux Etats-unis et en 1989 en France.

N'ayant pu trouver la bande-annonce de la série, voici le générique, en VF :


Titre : Police Squad !
Création : Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker
Réalisation : épisode 1 : Jim Abrahams
                   épisode 2 : Joe Dante
                   épisode 3 : Pat Proft
                   épisode 4 : Paul Krasny
                   épisode 5 : Reza Badiyi
                   épisode 6 : Joe Dante
Acteurs : Leslie Nielsen, Alan North, Ed Williams, William Duell, Rex Hamilton, Peter Lupus...
Année de sortie : 1982
Genre : Série humoristique

Synopsis : Frank Drebin est un fin limier de la police de Los Angeles... enfin presque ! S'il fait bien partie de la police de Los Angeles, le lieutenant Drebin est plutôt spécialisé dans les gaffes, quiproquos, interrogatoires surréalistes et catastrophes en chaîne. C'est à se demander comment il réussit à résoudre les enquêtes...

Infos utiles : POLICE SQUAD ! est disponible en double DVD depuis le 20 janvier 2009.

Ma critique : Ces cinéastes à l'origine des meilleures comédies qui soient, de Y a-t-il un pilote dans l'avion (de David Zucker) à Scary movie 3 et 4 (de David Zucker) en passant par Hot Shots ! 1 et 2 (Jim Abrahams) créent après la série des "Y a-t-il un flic pour..." une série télévisée qui n'est autre que POLICE SQUAD !, mettant en scène d'autres aventures du lieutenant Frank Drebin. Pour cette mini-série de six épisodes, les créateurs font appel à différents réalisateurs tels que Jim Abrahams, Pat Proft (Le détonateur), Paul Krasny (la série Mission : Impossible), Reza Badiyi (The way back home) mais surtout le grand Joe Dante (Gremlins, Panic sur Florida Beach), l'un des maîtres de la farce et de l'horreur, qui réalise avec "Le cercle de la peur (une mission dangereuse)" l'un des meilleurs épisodes de la série, mettant en scène le milieu de la boxe, et tous les gags qui peuvent y découler. C'est humour potache et quelquefois gentiment vulgaire est l'un des rares à parvenir à additionner gags sur gags, des plus flagrants aux plus pointilleux cachés en arrière-plan. Le spectateur ne cesse de découvrir des détails à l'arrière-plan, voire deux gags en simultané. Cet humour ne peut cependant plaire à tout le monde, à ceux qui exigent une certaines rationalité même dans les comédies, pour l'aspect illogique des dialogues, comme l'hilarante réplique que l'on retrouve presque dans chaque épisode : " - Cigarettes ? - Oui, je sais", qui évoquent sans conteste celles des Hot Shots !. POLICE SQUAD ! est donc un best-of de 144 minutes de gags non stop, malgré des gags qui ont mal vieilli malheureusement. La série procède selon une même recette à chaque épisode - peut être un peu trop ? - c'est à dire que la construction narrative est toujours la même, parodiant toujours parfaitement la série policière des années 60, dans laquelle on retrouve toujours un même générique avec une guest-star (comme Lorne Greene, William Shatner ou encore William Conrad) se faisant tuer, ne pouvant donc figurer dans l'épisode, une même altercation au laboratoire, tenu par un chimiste des plus fous, un ascenseur quelque peu étrange, un policier coupé au niveau du cou, tellement grand qu'il ne peut entrer entièrement dans le champ... Mais cela ne serait rien sans la prestation de Leslie Nielsen (Scary movie 3 et 4, Hamburger film sandwich), malheureusement disparu il y a bientôt deux ans, doté d'une capacité de mimiques incroyables. En bref, POLICE SQUAD ! fait partie de ces rares comédies - avec celles de Mel Brooks (La folle histoire du monde, Frankenstein Junior) - véritablement drôles qu'il ne faut pas oublier, et qui sont probablement la source d'inspiration de La cité de la peur (de Alain Berbérian) chez nous.


mercredi 17 octobre 2012

Zombie planet

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de ZOMBIE PLANET, un film italien sorti le 18 septembre 2012 en DVD.


Titre : Zombie planet
Réalisation : Marco Ristori et Luca Boni
Acteurs : Alex Lucchesi, Guglielmo Favilla, Claudio Marmugi, Rosella Elmi, Elisa Ferretti, Steve Sylvester...
Année de sortie : 2012
Genre : Horreur

Synopsis : Dans un futur proche, suite à une expérimentation catastrophique, l'espèce humaine a muté, transformée en morts-vivants cannibales. Prédateurs presque invincibles, cette nouvelle race domine le monde, bien déterminée à anéantir toute autre espèce vivant sur la planète. Cependant, grâce à quelques survivants, un noyau de résistance s'est formé et organise l'ultime contre-attaque. L'espoir de réussite est faible, mais une seule chose est sûre : il n'y aura pas de seconde chance.

Infos utiles : Uwe Boll, le producteur du film, fait une apparition dans le film dans le rôle du président des Etats-Unis.

Ma critique : ZOMBIE PLANET est de toute évidence un Direct-to-DVD, venu tout droit du cinéma transalpin. Coup de chance pour Marco Ristori et Luca Boni qui signent ici leur premier film, le long-métrage est produit et distribué par le réalisateur allemand Uwe Boll (Alone in the dark, King Rising au nom du roi), soit le "maître" des séries B fantastiques et d'action, avec déjà une longue liste de films en tous genres derrière lui, et qui n'est pas prête de s'achever. Il y a bien longtemps que le cinéma d'horreur italien est rare, voire inexistant, à vrai dire depuis le grand Lucio Fulci (L'enfer des zombies, Frayeurs). Surtout dans le film de zombies, dont on voit fleurir en masse des chef-d'oeuvre et des navets du monde entier, mais pas de l’Italie. C'est donc avec curiosité que l'on découvre ce film de zombies, qui semble annoncer du lourd dans la bande-annonce. Mais la question que l'on se pose est - comme avec la plupart des DTV - si le film sera à la hauteur de la bande-annonce. ZOMBIE PLANET - intitulé aussi Eaters - dévoile certes moult imperfections, mais fait preuve aussi de beaucoup d'originalité et de recherche technique. Après un générique à la 28 jours plus tard (de Danny Boyle), le duo italien nous plonge directement dans l'action avec une discussion entre deux hommes en habits de soldats sur l'origine du virus, explorant d'autres hypothèses que celle que l'on a l'habitude d'entendre. Les deux personnages pénètrent ensuite dans un labo, nous dévoilant alors une tête arrachée toujours en mouvement. Cette première démonstration des effets spéciaux du film est époustouflante, tant le réalisme est poussé et les maquillages faits main sont incroyables. C'est de main de maître que l'équipe FX continuera tout le long du film de nous surprendre avec des zombies tous plus réussis les uns que les autres, notamment un accroché à un mur, du moins ce qui reste, son tronc et sa tête, gesticulant dans tous les sens sous les impacts de balles. ZOMBIE PLANET trouve donc sa place dans ses effets spéciaux uniques. On remarquera cependant certaines facilités futiles incrustées numériquement à l'image, comme des giclées de sang sur l'écran ou des coups de feu qui ne font qu'appuyer l'amateurisme. On retrouve aussi des acteurs qui surjouent, à l'accent italien qui les décrédibilise. Mais cela a son charme, tout comme cette image hyper contrastée et fluide qui fonctionne. Malgré les nombreuses incohérences de mise en scène, Ristori et Boni explorent avec ce road-movie de nombreux horizons au niveau du scénario, comme un peintre qui trouve son inspiration dans les corps déchiquetés de morts-vivants et se faisant appeler "Caravage" ou encore un groupe de survivants nazis reculés dirigés par une espèce de nain psychopathe. Les deux cinéastes parviennent à s'approprier leurs propres zombies, mais ne semble pas décidés sur leur démarche, alternant entre marche et course. Ils semblent s'affirmer d'autant plus dans la suite du film, commandée toujours par Boll, en mettant en scène cette fois-ci plus des victimes de réactions chimiques que des zombies à proprement parler. J'adhère à ce point de vue. Les deux réalisateurs annoncent un film plus lourd, avec de l'humour et de l'action, et on leur fait confiance, étant donné le premier teaser du film ainsi que de sa récente bande annonce officielle. Attendons donc impatiemment la sortie de Zombie massacre, adapté du jeu vidéo éponyme, et souhaitons longue vie à une saga qui se crée peut-être ? ZOMBIE PLANET est certes une véritable série B, qui frôle parfois le nanar, mais est avant tout un pur film de zombies déjanté.

Si vous désirez en savoir plus sur Uwe Boll, je vous invite à lire cet article très intéressant du site Nanarland.com, en cliquant ICI.
Retrouvez aussi des infos supplémentaires à propos de ZOMBIE PLANET, comme une featurette inédite du film sur la page Facebook de LHmovies, en cliquant ICI (pas besoin d'être inscrit pour consulter la page !)



Voici le super teaser de Zombie Massacre, de Marco Ristori et Luca Boni :


dimanche 7 octobre 2012

The theatre bizarre

Bonjour chers lecteurs et lectrices ! Je vais vous parler aujourd'hui d'un film bien étrange, le film collectif THE THEATRE BIZARRE, une anthologie réalisée par sept réalisateurs américains connus ou non. Le film est sorti en DVD le 3 octobre dernier.


Titre : The theatre bizarre
Réalisation : Richard Stanley (The mother of toads)
                   Buddy Giovinazzo (I love you)
                   Douglas Buck (The accident)
                   Tom savini (Wet dreams)
                   Karim Hussain (Vision stains)
                   David Gregory (Sweets)
                   Jeremy Kasten (Theatre guignol)
Acteurs : Udo Kier, Guilford Adams, Suzan Anbeh, Lindsay Goranson, André Hennicke, Kaniehtiio Horn, Lena Kleine, Catriona McColl, Victoria Maurette, Virginia Newcomb, Debbie Rochon, Tom Savini, Melodie Simard...
Année de sortie : 2012
Genre : Horreur

Synopsis :
THE MOTHER OF TOADS : En France, un couple de vacanciers rencontre une sorcière qui prétend posséder une copie du Necronomicon.
"I LOVE YOU" : Une femme annonce à son mari qu'elle le quitte.
THE ACCIDENT : Une mère et sa fille sont témoins d'un accident de la route.
WET DREAMS : Une femme blessée se venge de son mari infidèle.
VISION STAINS : Une tueuse en série extrait les souvenirs de ses victimes à l'aide d'une seringue.
SWEETS : Un couple obsédé par la nourriture consume son amour.
THEATRE GUIGNOL : Une salle de cinéma se transforme en véritable théâtre de pantins sous l'égide d'un automate.

Infos utiles : Pour chacun des films de THE THEATRE BIZARRE, les réalisateurs étaient contraints de respecter des règles bien précises, comme un même budget pour chacun, une durée de 10 à 20 minutes par segment, un calendrier à tenir et une même ligne narrative, celle du théâtre du "Grand-Guignol". Ce théâtre dont l'anthologie s'inspire ouvrit ses portes à la fin du 19ème siècle dans le 9e arrondissement de Paris et ferma ses portes en 1963. Il proposait des spectacles d'horreur, particulièrement glauques et sanguinolents. Le théâtre existe toujours, et est situé au 7 Cité Chaptal, à Paris. Il fut réhabilité en 2004 pour devenir l'"International Visual Theatre". The mother of toads, le segment réalisé par Richard Stanley, est une adaptation de la nouvelle éponyme du poète et auteur américain Clark Ashton Smith.

Ma critique : THE THEATRE BIZARRE sortait dans très peu de nos salles en mai dernier, malgré la contribution française dans le film, étant donné que Jean-Pierre Putters, le créateur de la célèbre revue de cinéma de genre Mad Movies et de la boutique Movies 2000 à Paris, produit le segment The mother of toads de Richard Stanley (Le souffle du démon, L'île du docteur Moreau) via Metaluna Productions, qui se déroule en France. Cette anthologie marque un retour réjouissant du cinéma d'horreur pur, crade et sans concession que l'on a plus le plaisir de voir depuis un bon moment. Chaque réalisateur ose, au risque de déplaire à un grand nombre de spectateurs, mais aussi de régaler quelques fans du genre. La narration de THE THEATRE BIZZARE se fait par le segment Theatre Guignol, de Jeremy Kasten (The wizard of gore, The attic expeditions), plus particulièrement par l'incontournable et grand Udo Kier (Melancholia, Iron sky), terrifiant dans le rôle du conteur, que l'on retrouve avant et après chaque court-métrage, d'une manière qui rappelle sans conteste Cryptkeeper, le célèbre conteur de la série-télé Les contes de la crypte. Ce segment est celui qui rend le plus hommage au théâtre du Grand-Guignol, avec de magnifiques jeux de marionnettes et d'éclairages, donnant un univers absolument macabre au film de Kasten. C'est à travers ce court que le spectateur assiste au "spectacle", en même temps que l'héroïne. Après cette introduction suit The mother of toads, se déroulant dans une France quelque peu stéréotypée, mais qui est intéressante à voir à travers l'oeil américain. Mais Stanley nous offre des plans de notre bonne vielle campagne qu'il est bon et rare de voir mise en scène dans un film de genre. Malgré le fait qu'on ne sait véritablement jamais où veut en venir le réalisateur, le segment nous offre une très belle image, notamment d'une scène dans une piscine, mise en parallèle avec des plans de paysages montagneux, jouant avec les climats chaud et froid des deux scènes, bordés d'une superbe musique angoissante. On remarquera aussi une référence à Shining (De Stanley Kubrick). On retrouvera par la suite un segment tout à fait intéressant de Buddy Giovinazzo (No way home, Life is hot in Cracktown), se déroulant en Allemagne et mêlant psychologie et psychose, avec le génial André Hennicke (Antibodies, La comtesse). On retrouvera par la suite un segment beaucoup trop onirique et ennuyeux réalisé par Douglas Buck (Sisters, Family portraits), et un bel épisode réalisé par le grand Tom Savini (Zombie, Massacre à la tronçonneuse 2), le maquilleur par excellence de films d'horreur, plus particulièrement de zombies, qui depuis un certain temps à décidé de se consacrer à la mise en scène et au jeu d'acteur. Il fait donc ici ses preuves, avec une caméra maîtrisée et une direction d'acteurs satisfaisante, à travers une histoire et une ambiance rappelant celle de la série-télé Masters of horror. Il assure malgré tout les maquillages du film, toujours aussi saisissants, dont on retiendra surtout le super monstre-vagin. Savini apparaît également à l'écran, dans un rôle auto-dérisoire. L'un des meilleurs moments de THE THEATRE BIZARRE reste Vision stains, le segment de Karim Hussain, faisant preuve de beaucoup d'originalité scénaristique. On retrouve Kaniehtiio Horn (Sur la route, Voyage au centre de la terre), une belle canadienne qui on l'espère reviendra à l'écran. Ce que l'on retiendra surtout du segment d'Hussain est l'effet ultra-réaliste et mystérieux de la seringue pénétrant un oeil, qui restera gravée dans nos esprits. L'anthologie s'achève avec Sweets, une belle métaphore de la relation amoureuse et du couple par David Gregory, qui signe sa toute première oeuvre. Le film se conclut par la fin du segment de Kasten, emprisonnant le spectateur dans le théâtre, et annonçant une possible suite... THE THEATRE BIZARRE est donc un véritable retour aux sources de l'horreur qui procure un pur plaisir, certes imparfait, mais qui renoue avec l'ambiance des séries télévisées d'horreur et du Grand-Guignol, en respectant tous ses aspects : le rire, le sexe et l'horreur. Une suite est envisagée, mais cette-fois ci totalement made in France, dont les réalisateurs pressentis seraient Xavier Gens (The divide, Hitman), Pascal Laugier (Martyrs, The secret), Julien Maury et Alexandre Bustillo (A l'intérieur, Livide), Olivier Abbou (Territoires), Talal Selhami (Mirages) et Lucile Hadzihalilovic (Innocence, seul contre tous).  Un septième devrait être ajouté à la liste, mais dont l'identité est en discussion. Espérons que The theatre bizarre 2 : Grand Guignol sera à la hauteur.

Cliquez ICI pour visiter le site officiel de Metaluna Productions.

Lindsay Goranson

                
Le DVD :

Comme à son habitude, Wild Side nous livre un très beau DVD.
En plus d'un sur-étui cartonné et de menus interactifs réussis, il contient comme bonus :
- 3 makings-of ("Vision stains", "The accident" et "The mother of toads")
- Un commentaire audio du film
- Des galeries photos
- Des bandes annonces
Mais aussi deux superbes affiches du film !
Retrouvez THE THEATRE BIZARRE sur le site de Wild Side.



Voici les superbes affiche du film ainsi que de sa suite :