samedi 19 mai 2012

La cabane dans les bois

Bonjour chers lecteurs et lectrices ! Aujourd'hui, je vais pour parler de LA CABANE DANS LES BOIS, un pure délice de cinéma de genre signé Drew Goddard, qui réalise ici son premier long-métrage, aux côtés de son ami Joss Whedon (Avengers), producteur et scénariste du film.

"Vous croyez connaître l'histoire. Vous pensez déjà connaître la fin."


Titre : La cabane dans les bois
Réalisation : Drew Goddard
Acteurs : Kristen Connolly, Chris Hemsworth, Anna Hutchison, Fran Kranz, Jesse Williams, Richard Jenkins, Bradley Whitford, Brian J. White, Amy Acker...
Année de sortie : 2012
Genre : Horreur

Synopsis : Cinq amis partent pour un week-end dans une cabane perdue au fond des bois. Ils n'ont aucune idée du cauchemar qui les y attend, ni de ce que cache vraiment la cabane dans les bois...

Infos utiles : LA CABANE DANS LES BOIS a été tourné au Canada, notamment à Vancouver et au Coquihalla Canyon Park. Le tournage du film s'est déroulé du 9 mars au 29 mai 2009. Il a été par la suite maintes fois repoussé par la production, faute de problèmes financiers de la MGM. LA CABANE DANS LES BOIS sort donc dans nos salles trois ans après sa mise en boîte.

Ma critique : Comme Tucker and Dale fightent le mal (De Eli Craig), LA CABANE DANS LES BOIS a pour but de renverser la vision des films d'horreurs et d'en offrir un autre aspect aux spectateurs, original. Aux premiers abords, comme l'indiquent le slogan et la bande annonce du film, le long-métrage de Drew Goddard paraît être un film d'horreur d'une trame et d'une évolution classiques, avec tous les personnages stéréotypés et le décor récurent. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard si le décor du film ressemble très fortement à celui d'Evil dead (De Sam Raimi). On remarquera également des références à The ring et à ShiningLA CABANE DANS LES BOIS renverse donc toutes les valeurs du film d'horreur en rendant à la fois hommage au genre mais tout en transgressant ses règles. C'est donc pour un fan du genre un véritable délice que d'assister à ce spectacle, réussi au plus haut point. On assiste à un certain envers du décor des films d'horreurs. Le film de Goddard commence avec un générique animé de gouttes de sang à côtés desquelles défilent les noms, qui renvoie à des génériques efficaces par leurs simplicité des films du début des années 2000. Suit une sublime scène d'ouverture, alors incompréhensible pour le spectateur, avant d'annoncer le titre du film de façon littéralement démentiel et d'installer l'humour et la folie du film qui va suivre. Afin de brouiller les pistes après cette étrange scène, le réalisateur nous remet dans la voie du film d'horreur en nous présentant les personnages et leur début de séjour, à la manière classique des films de genre. C'est par la suite que le spectateur va petit à petit, de façon très subtile, comprendre l'histoire et mettre en rapport la trame des personnages avec la scène d'ouverture, qui s'avère en fait être placée à un degré plus important que la simple histoire à laquelle le spectateur s'attendait. C'est avec une véritable maîtrise de la mise en scène que Goddard nous livre ce scénario qui brille par son originalité, que l'on découvre avec un véritable plaisir et qui sait nous réserver moult surprises jusqu'aux dernières secondes de LA CABANE DANS LES BOIS. Le film a aussi comme grand atout d'apporter une forte dose d'humour, mise à égalité avec l'horreur. C'est donc à la fois un grand risque et une véritable transgression du genre que de livrer aux spectateurs un film auto-dérisoire qui ne se prend pas tant que ça au sérieux et qui, entre chaque scène de meurtre, nous offre un instant de fou rire. C'est probablement pour cela que tant d'avis négatifs sont donnés par les spectateurs, qui s'attendaient avec la promo du film à un véritable film d'horreur au premier degré. Or il est capital d'y aller avec un minimum de second degré. Mais ce n'est pas pour cela que les meurtres sont moins sanglants ! On retrouve des effets spéciaux saisissants. LA CABANE DANS LES BOIS n'hésite jamais à aller jusqu'au bout de ses idées, autant dans l'humour que dans l'horreur, et c'est donc avec jubilation que l'on déguste ce véritable bijoux de cinéma de genre qui se démarque des productions actuelles. On retrouve dans la bande de jeunes gens inconscients (pas tant que ça) de LA CABANE DANS LES BOIS Kristen Connolly (Phénomènes, Appelez-moi Dave) mais surtout des acteurs de séries télévisés, comme Jesse Williams (Gray's anatomy) et Anna Hutchison (Underbelly), mais aussi des acteurs en pleine ascension dans leur carrière, comme Chris Hemsworth (Thor, Blanche-Neige et le chasseur), déjà fidèle à Joss Whedon, le producteur et scénariste, qui le dirigeait dans le rôle de Thor dans Avengers. C'est d'ailleurs avec ce film et avec Joss Whedon que sa carrière à pu démarrer. On retrouve un autre acteur fidèle à Whedon, mais cette fois-ci issu de ses séries, le très drôle Fran Kranz (Dollhouse, Les associés) et l'impressionnant Richard Jenkins (Burn after reading, Fou d'Irène) dans un rôle mystère, que je ne vous dévoilerais pas, aux côtés de Bradley Whitford (Cobb, Philadelphia), dans des rôles intensément géniaux, drôles et qui ne font qu'accentuer l'aspect dément du film. On retrouve, à la manière de Bienvenue à Zombieland, une "guest-star" dissimulée dans le film de façon incroyable et surprenante. Le film s'achève avec une fin à la hauteur de nos espérances, précédée d'un spectacle de déluge visuel, d'angoisse et de chaos hallucinant. On tient donc sans conteste avec LA CABANE DANS LES BOIS, premier film d'un réalisateur à en devenir, l'un des meilleurs films d'horreur de l'année, qui offre un spectacle visuel et scénaristique complètement démentiel et hallucinant, et qui joue subtilement avec autant d'humour que d'horreur.

Cliquez ICI pour découvrir le site officiel de LA CABANE DANS LES BOIS :

Anna Hutchison



















De gauche à droite : Chris Hemsworth, Jesse Williams,
Anna Hutchison, Fran Kranz et Kristen Connolly

Voici une très belle affiche du film :






















vendredi 11 mai 2012

The walking dead - Saison 2

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de la saison 2 de la série américaine THE WALKING DEAD, adaptée des "comic books" Walking dead, créée en 2011 par Frank Darabont (La ligne verte, The Mist). Afin d'en savoir plus sur la série et de connaître mon avis globale, je vous conseille de consulter également la critique de la première saison, en cliquant ICI.


Titre : The walking dead
Création : Frank Darabont
Réalisation : épisode 1 : Ernest Dickerson et Gwyneth Horder-Playton
                   épisode 2 : Ernest Dickerson
                   épisode 3 : Phil Abraham
                   épisode 4 : Bill Gierhart
                   épisode 5 : Guy Ferland
                   épisode 6 : David Boyd
                   épisode 7 : Michelle MacLaren
                   épisode 8 : Clark Johnson
                   épisode 9 : Bill Gierhart
                   épisode 10 : Ernest Dickerson
                   épisode 11 : Gregory Nicotero
                   épisode 12 : Guy Ferland
                   épisode 13 : Ernest Dickerson
Acteurs : Andrew Lincoln, Jon Bernthal, Sarah Wayne Callies, Laurie Holden, Jeffrey DeMunn, Steven Yeun, Chandler Riggs, Lauren Cohan, Scott Wilson, Pruitt Taylor Vince...
Année de sortie : 2012
Genre : Série d'épouvante

Synopsis : Le groupe de survivants tente de rejoindre un camp de réfugiés, bloqués sur une autoraoute, ils se retrouvent confrontés à une meute de zombies qui les oblige à se cacher. La petite Sophia panique et s'enfuit, le groupe s'organise donc pour la chercher.
Lors de ses recherches, le fils de Rick se fait accidentellement tirer dessus par un chasseur, Otis. Il est emmené d'urgence dans une ferme pour recevoir des soins médicaux. Les habitants de la ferme et les survivants vont donc apprendre à vivre ensemble puis à partager leurs secrets.

Infos utiles : La saison 2 de THE WALKING DEAD se compose non plus de 6 épisodes mais bien de 13 épisodes. La saison 3 comportera 16 épisodes.

Ma critique : La saison 2 de THE WALKING DEAD compte plus du double d'épisodes par rapport à la première saison, ce qui permet aux réalisateurs d'installer et d'étaler l'intrigue de façon plus fluide. La saison 2 débute fort, avec un premier épisode incroyable de 90 minutes, prenant comme décor celui d'une autoroute abandonnée, qui va être livrée à une immense horde de zombies. Les autres épisodes retrouverons leur durée initiale de 40 minutes. La série introduit un grand nombre de nouveaux personnages et un nouveau lieux de la bande dessinée, qui proviennent du tome 2. On retrouve donc le personnage d'Hershel Greene, interprété par Scott Wilson, qui avait joué dans Derrière le masque (De Scott Glosserman), sa famille ainsi que sa ferme. Tandis que la saison 1 de la série adaptait de façon plus libre la bande dessinée, la saison 2 reste davantage fidèle, mis à part les premiers épisodes, sortis tout droit de l'imagination des scénaristes. Les maquillages fabuleux de (toujours) Gregory Nicotero (maquilleur de Pirahna 3D et de La colline a des yeux) sont toujours aussi resplendissants et plein de réalisme. Celui-ci réalise d'ailleurs l'épisode 11 de la série, intitulé "Juge, Juré et Bourreau". Malgré les scènes d'actions et de massacres sanglants à souhait de zombies, la série perd de son rythme dans la relation entre les personnages, notamment à travers les personnages de Rick, Lori et Carl, mis beaucoup trop en avant, qui ne cessent de se plaindre et de sortir des phrases mollement philosophiques, à travers la voix rauque cultivée d'Andrew Lincoln. Mais heureusement, ceci ne déteint pas sur la trame générale de la série, qui a le mérite d'apporter une importance à des personnages comme Daryl et Glenn, qui se trouve comme petite amie la belle Lauren Cohan (Vampire diaries), saisissante. Deux évènements regrettables vont subvenir. Je vous laisse cette surprise dure à avaler. La fin de la saison 2 de THE WALKING DEAD rattrape les quelques lenteurs qui l'a précède pour livrer aux yeux du spectateurs un spectacle visuellement incroyable pour les fans de films de zombies (mais pas que), incluant de nouveaux éléments de la bande dessinée, qui annoncent une saison 3 déjà impatiemment attendue, dont le tournage a débuté ce mois-ci. J'accorde une mention spéciale au personnage de Shane, joué par le talentueux et humain Jon Bernthal (The ghost writer, World Trade Center), qui se surpasse, et toujours aussi extraordinaire, dont le personnage et la personnalité s’amplifie avec justesse au fil des épisodes.

Voici le site officiel de la série : http://www.walking-dead.fr/

Très belle image promotionnelle de la saison 2 aux Etats-Unis


Le DVD et blu-Ray:

Le DVD de la saison 2 de THE WALKING DEAD devrait sortir en France le 04 juillet 2012.



Voila à quoi ressemble le coffret américain du blu-Ray de la saison 2 de la série (ci-dessus), dont on espère un coffret aussi stylisé en France.


lundi 7 mai 2012

Barbara

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de BARBARA, un film indépendant allemand réalisé par Christian Petzold, qui se situe au début des années 1980, pendant la Guerre Froide.


Titre : Barbara
Réalisation : Christian Petzold
Acteurs : Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Rainer Bock, Christina Hecke, Jasna Fritzi Bauer, Claudia Geisler...
Année de sortie : 2012
Genre : Drame

Synopsis : Berlin-Est, 1980. Soupçonnée de vouloir passer en RFA, Barbara, chirurgienne en pédiatrie, est mutée par les autorités dans un hôpital de province. Son amant, qui vit à l'Ouest, prépare son évasion, tandis que le médecin-chef de Barbara semble l'espionner...

Infos utiles : BARBARA a été tourné de manière chronologique, mise à part la scène de baiser, considérée comme "hors du temps". Afin de renforcer la crédibilité du film, le tournage a eu lieu dans un véritable hôpital des années 1980 et les acteurs ont suivis une formation dans le domaine médical. BARBARA a reçu l'Ours d'Argent du Meilleur réalisateur lors de la Berlinale 2012.

Ma critique : BARBARA fait partie de ces films dépaysants, qui transportent le spectateur dans un autre monde, ici notamment au coeur du monde bipolaire qu'est l'Allemagne pendant la Guerre Froide. On se retrouve en pleine Allemagne de l'Est, dans une petite ville de province. Le film commence par une présentation indirecte du personnage principal, de façon complètement muette. On ressent déjà la colère de la médecin qui semble démarrer une nouvelle vie, dans une nouvelle ville, dans un territoire qu'elle méprise, après un passé douloureux. On entendra ses premières paroles plusieurs scènes après. Le film de Christian Petzold (Jerichow, Yella) est un film presque muet, qui se construit uniquement dans la mise en scène brute du réalisateur allemand et par le jeu et les expressions physiques des acteurs, le scénario étant très peu raconté mais bien explicite. Celui-ci est malgré tout compréhensible, à l'aide d'une trame simple. BARBARA a aussi comme atout de ne réunir que des acteurs méconnus, mise à part l'actrice principale, Nina Hoss (Nous sommes la nuit, Yella), connue en Allemagne et actrice fidèle de Petzold, qui parvient parfaitement a émouvoir le spectateur sans sombrer dans les clichés, à travers un personnage quasi muet tout au long du film, qui ne cesse de rappeler sa révolte intérieure, et son physique singulier et beau. On découvre alors de nouveaux visages qui accentuent l'aspect dépaysant du long-métrage, comme Ronald Zehrfeld (Le Perroquet rouge, Red Gallion : la légende du Corsaire Rouge) qui campe un personnage plein d'humanité, impénétrable, perturbé par l'amour et la trahison. La force du film réside dans une image sublime, qui parvient à faire alterner l'ambiance du film dans un univers aussi froid que coloré, selon les sentiments du personnage principal. L'hôpital symbolise le vide et l’effroi. Le trajet à vélo dans la campagne ventée et sauvage est la seule source de liberté qui lui permet d'échapper à son quotidien et de retrouver son amant, notamment dans une magnifique scène dans les bois, aux couleurs vives. La mise en scène maîtrisée de Petzold donne tout son sens à la simplicité, à travers des plans fixes qui se succèdent, avec très peu d'effets de styles. Malgré la quasi absence de dialogues, BARBARA recèle un véritable suspens, à travers la question omniprésente de la situation allemande, de la difficulté de vivre dans l'état de l'Est et de l'espionnage. La reconstitution, certes quelque peu proprette et colorée, ne gêne cependant pas le visionnage du film et semble marquer le film dans l'époque. Christian Petzold, d'une main de maître, réalise un film aussi fort dans la technique que dans le jeu d'acteurs, ainsi que dans le scénario fluide. On retiendra aussi une scène enivrante où André, afin de conquérir Barbara, analyse le tableau "La leçon d'anatomie" de Rembrandt, apportant des remarques médicales stupéfiantes et d'un niveau de langue adopté par les acteurs de façon crédible.

Barbara Wolf (Nina Hoss) et André (Ronald Zhrfeld)

Voici l'affiche de BARBARA, magnifique : 


dimanche 6 mai 2012

Avengers

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui du blockbuster du moment, le film de supers-héros AVENGERS, réalisé par Joss Whedon, le créateur et principal réalisateur des séries Buffy contre les vampires et Angel. On retrouve dans ce film coup de poing un casting d'enfer...



Titre : Avengers
Réalisation : Joss Whedon
Acteurs : Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Tom Hiddleston, Stellan Skarsgard, Samuel L. Jackson, Clark Gregg, Gwyneth Paltrow...
Année de sortie : 2012
Genre : Action/Aventure

Synopsis : Lorsque la sécurité et l'équilibre de la planète sont menacés par un ennemi d'un genre nouveau, Nick Fury, le directeur du "Shield", l'agence internationale du maintien de la paix, doit réunir une fine équipe pour empêcher le monde de basculer dans le chaos. Le recrutement des nouveaux héros commence...

Infos utiles : Afin d'incarner le rôle d'Hawkeye de façon la plus crédible possible, Jeremy Renner a suivit des entraînements au tir à l'arc donnés par des champions olympiques. Afin de tourner la scène de combat finale dans les rues de New York, où de véritables militaires ont participé en tant que figurants, l'une des principales rues de la ville de Cleveland a été fermée pendant quatre semaines. La musique d'AVENGERS est signée du compositeur Alan Silvestri, qui avait déjà fait la musique du film Captain America - First Avenger, et célèbre pour son travail sur la trilogie Retour vers le futur. On ne retrouvera ni Spider-Man ni Wolverine dans les probables suites d'AVENGERS, n'appartenant pas aux studios Marvel, mais bien à Sony.

Ma critique : Après nous avoir offert les aventures de Buffy contre les vampires, série fantastique tout à fait divertissante et bien faite, Joss Whedon est aux commandes du blockbuster AVENGERS et tente le grand défi de réunir les plus grands supers-héros des comics américains Marvel, que l'on ne présente plus. Ce film est bien évidemment l'accomplissement des films de supers-héros Marvel que l'on a pu voir auparavant. On retrouve donc dans AVENGERS sept grand héros, soit Iron Man et Black Widow (La Veuve Noire), issues des deux excellents films de Jon Favreau, Captain America, issue de Captain America - First Avenger de Joe Johnston, Hulk, qui n'a pas (encore) eu le privilège d'avoir ses aventures sur grand écran, Thor et Loki, issues du film de Kenneth Branagh et Hawkeye (Oeil de Faucon) qui, comme La Veuve Noire, devrait avoir sa propre franchise. Ils sont tous réunis par Nick Fury, le directeur du "Shield", interprété parfaitement par Samuel L. Jackson (Star Wars, Des serpents dans l'avion), qui apparaissait l'espace de quelques instants dans chaque film des studios Marvel, afin de préparer le spectateur à AVENGERS, sous forme de courts teasing. On retrouve aussi des acteurs récurrents de Iron Man 1 et 2, comme Gwyneth Paltrow (Two lovers, Contagion), dans le rôle de la fidèle et sensible secrétaire de Tony Stark, et Clark Gregg (Choke, M. Popper et ses pingouins), qui apparaissait aussi dans Thor. Voila déjà un projet ingénieux et ambitieux, au milieu d'une époque où les scénarios originaux se font rares, entre nombreux remakes, séquelles, préquelles et reboots (comme celui de Spider-Man). AVENGERS, en plus d'être un film d'action, est un film sur l'amitié. Ce que l'on retient surtout du film sont les relations entre les personnages, reliées subtilement par leurs sentiments et un humour fin, apporté notamment par Iron Man, raillant ses petits camarades en collant. Le film, principalement tourné sur fonds verts, se compose d'effets spéciaux époustouflants, notamment dans une scène filmée en plan séquence suivant l'action de chacun des personnages lors du combat finale époustouflant dans la ville de New York. Toute cette action servit dans une image numérique fluide, saisissante et colorée, harmonisée par les couleurs vives des costumes des supers-héros. La trame d'AVENGERS s'avère simple, avec comme super-vilain Loki, l'impitoyable frère de Thor, interprété de façon machiavélique par Tom Hiddleston (Cheval de guerre, Minuit à Paris). Celui vole le fameux "cube cosmique" pour lequel se battait Captain America dans le film de Joe Johnston. AVENGERS se compose d'un grand casting, dans tous les sens du terme. On retrouve en tête d'affiche Robert Downey Jr. (Sherlock Holmes, Date limite), toujours génial, imposant, charismatique et drôle. On retrouve aussi Chris Evans (Les quatre fantastiques, Scott Pilgrim), d'habitude fade mais qui parvient à devenir attachant par la présence des autres acteurs, l'incroyable et trop rare Mark Ruffalo (Zodiac, Shutter Island), portant très bien le vert, le brutal Chris Hemsworth (Star Trek, Escapade fatale), actuellement à l'affiche de La cabane dans les bois, écrit et produit par Whedon, la très belle et envoûtante Scarlett Johansson (Le dahlia noir, La jeune fille à la perle), aussi habile dans les scènes d'actions que dans les scènes sentimentales, donnant une véritable vivacité à son personnage, et le (déjà) grand Jeremy Renner (Démineur, 28 semaines plus tard), qui est malheureusement pas assez présent ici, mais qui cache une mystérieuse relation avec La Veuve Noire. Ce que l'on pourra reprocher à AVENGERS est la forte présence du fantastique, apportée par le biais du personnage de Thor, avec toute une histoire de mondes parallèles, qui diminue la crédibilité et le réalisme que l'on retrouvait dans Iron Man. Joss Whedon réussit tout de même son pari, celui de réaliser un film divertissant et plein d'action, faisant hommage à l'histoire originale des comics.

Cliquez ICI ou pour découvrir le site officiel du film.

De gauche à droite, Hawkeye (Jeremy Renner), Captain America (Chris Evans)
et Black Widow (Scarlett Johansson)

Voici une interview de Scarlett Johansson sous forme de featurette, qui parle d'AVENGERS et de son personnage :