Titre : Chroniques de Tchernobyl
Réalisation : Bradley Parker
Acteurs : Devin Kelley, Jonathan Sadowski, Ingrid Bolso Berdal, Olivia Dudley, Jesse McCartney, Nathan Phillips, Dimitri Diatchenko...
Année de sortie : 2012
Genre : Horreur
Synopsis : Un groupe d'amis partis explorer la ville de Prypiat, dans les environs du site de Tchernobyl, se retrouve pris au piège dans une ville abandonnée, entre des animaux féroces et une présence inquiétante qui les tue un à un.
Infos utiles : CHRONIQUES DE TCHERNOBYL n'a pas été tourné à Prypiat mais à Belgrade en Serbie et à Budapest en Hongrie. Les lieux déserts proviennent d'une ancienne usine et de bâtiments militaires, voire dans d'anciens tunnels datant de la Seconde Guerre mondiale. Le film a du faire face à une polémique lors de sa sortie en salle aux Etats-Unis de la part d'une association américaine de défense des victimes de Tchernobyl. Celle-ci reprochait au film de ne pas respecter les victimes. Le scénariste du film de Parker a eu l'idée de ce scénario en regardant des photos de la ville de Prypiat sur internet. La grande roue que l'on voit dans le film est fausse. La base a été construite pour les gros plans mais pour les plans d'ensembles la partie haute a été réalisée à l'aide d'images de synthèse lors du montage.
Ma critique : Après le maintenant culte Paranormal activity, Oren Peli, réalisateur du premier volet, revient mais cette fois-ci du côté de la production et du scénario pour CHRONIQUES DE TCHERNOBYL, qui s'abstient du fameux procédé de "found-footage" qui devient sérieusement agaçant. On revient donc à des prises de vue "classiques", ce qui repose les yeux, même si la façon de filmer reste agitée. Aux premiers abords le premier film de Bradley Parker semble culotté, étant donnée qu'il aborde un sujet sensible qu'il met au service d'un film d'épouvante. On sentait avant même sa sortie la polémique qu'il engendrerait. On devine aussi le pitch, à savoir d'étranges créatures ayant survécu aux radiations qui refont surface, mais c'est le lieu choisit qui apporte de l'originalité à un scénario bien classique. Mais les lieux sont malheureusement pas assez mis en scène et pas assez "personnalisés", car oui, pour ce genre de films le lieux doit être le personnage principal du film. Les immeubles délabrés - très bien fait par ailleurs - et la nature morte sont expédiés, pour laisser place à une intrigue qui commence bien, avec un scénario bien ficelé et un suspens à coupé au couteau, puis se perd dans une recherche d'action horrifique fade à travers une poursuite des plus ordinaire, qui part de l'extérieur spacieux vers les couloirs sous-terrains de plus en plus étroits dans un univers claustrophobique et crade qui peux rappeler l'ambiance de Hostel (de Eli Roth). Les créatures dont on craint longuement l'arrivée ne sont finalement que de vulgaires monstres dépourvus de toute humanité, ce qui empêche toute crédibilité et frayeur que l'on retrouvait à l'inverse dans l'excellent La colline a des yeux (de Alexandre Aja), dont Bradley Parker semble vouloir imité tant bien que mal. Le temps des véritables films d'horreurs-chocs qui en mettent plein la vue ne lésinant pas sur les effets spéciaux et sur les gros plans de monstres semble malheureusement bien révolu, laissant place à des films comme CHRONIQUES DE TCHERNOBYL où l'on cherche à en montrer le moins tout en essayant d'effrayer le plus à l'aide de techniques issues de facilités. On retrouve dans le film une bande de jeunes acteurs sympas tels que Devin Kelley (Chicago code), Jonathan Sadowski (Vendredi 13, Die hard 4 : retour en enfer) ou Olivia Dudley (The dictator, Le stratège), dont on ne reproche pas le jeu, mais malheureusement trop conventionnels et dont la mort de chacun est téléphonée. Même si CHRONIQUES DE TCHERNOBYL cherche à imiter ses aînés tout en s'en éloignant et manque de rigueur, il a le mérite d'offrir au spectateur un paysage nouveau, filmé dans une image bleuâtre appréciable. CHRONIQUES DE TCHERNOBYL est à voir pour une première moitié réussie, avec un scénario qui tient la route et une tension pesante, et pour une deuxième moitié beaucoup moins réussie mais qui mène vers un final jubilatoire.
Devin Kelley et Jonathan Sadowski |
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