samedi 10 décembre 2011

Super 8

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous parler du film SUPER 8, de J. J. Abrams (Mission impossible 3, Star trek) , le blockbuster de l'été 2011.


Titre : Super 8
Réalisation  : J. J. Abrams
Acteurs : Kyle Chandler, Joel Courtney, Elle Fanning, Riley Griffiths, Ryan Lee, Gabriel Basso, Zach Mills, Ron Eldard...
Année de sortie : 2011
Genre : Fantastique

Synopsis : Été 1979, dans une petite ville de l'Ohio. Un groupe de teenagers tourne un film de zombies avec les moyens du bord. Au milieu de la nuit, un train de l'armée US déraille devant eux. Alors que les militaires envahissent la ville, des gens commencent à disparaître.

Infos utiles : Les acteurs ont du signer une close de confidentialité pour conserver le mystère du film le plus longtemps possible. Les appareils (tourne-disques, films Kodachrome, flashs en cubes...) utilisés dans SUPER 8 sont de véritables objets appartenant aux années 70.

Ma critique : Tout d'abord, il est primordiale de savoir que J. J. Abrams est un grand ami de Steven Spielberg (Indiana Jones, Jurassic park), et que celui-ci a produit SUPER 8 et a fortement participé à la préparation du film. Abrams donc influencé par le maître des grosses productions rend avec SUPER 8 un hommage à certains films de Spielberg, comme E.T. l'extraterrestre pour les aspects alien, La guerre des mondes pour l'aspect militaire et 1941 pour la satire politique. SUPER 8 est une grosse production, disposant donc d'un gros budget destiné à la reproduction des années 70 et aux effets spéciaux. La reproduction est exceptionnelle, avec des détails de l'époque très réaliste, ainsi que les voitures et même des reconstitution de rues entières. On sent donc que le réalisateur s'en donne à coeur joie. Bien sûr, Abrams, réalisateur de Star Trek donne un coup de poing aux spectateurs avec des effets spéciaux surprenants et réalistes, en utilisant, comme à son habitude dans ses films, le principe du "lens flare" (voir vidéo), fort inutiles mais heureusement peu dérangeants. SUPER 8 rend hommage au style vintage des séries B des années 70/80 mais aussi aux films d'horreurs, comme plusieurs clin-d'oeils dont des affiches de Dawn of the dead (De George A. Romero) et Evil Dead (De Sam Raimi) accrochées au mur de la chambre du jeune héros, mais aussi à travers le super film que réalise la bande d'adolescents mettant en scène des zombies, juste génial et kitch, qui ne fera qu'encourager les nouvelles générations de réaliser des petits films entre amis. On retrouve d'ailleurs ce petit film, appelé "The case",  dans sa totalité durant le générique de fin, sous le son rock de The Knack. On retrouve dans SUPER 8 un très bon casting, composé de jeunes plein de talents, dont la déjà célèbre Elle Fanning (Somewhere, Babel), peu supportable généralement mais ici de plus en plus touchante au fil du film. On retrouve également le moins célèbre, mais extraordinaire Kyle Chandler (King Kong, Le jour où la terre s'arrêta), logeant ici le rôle d'un policier veuf habitant avec son seul fils, mais plein de courage, de paternité et de virilité. On retrouve aussi Noah Emmerich (The truman show, Cellular), qui fait son retour au cinéma depuis The walking dead. L'aspect important de SUPER 8 n'est pas, à ce que l'on pourrait croire, "la chose" (pour laisser du mystère), dont Abrams apporte peu d'importance autant dans sa présence que dans son physique, mais bien les relations et les liens entre les différents personnages, comme dans la série The walking dead. Le film est également à ce que l'on pourrait croire un film pour enfants, mais est bien au contraire déconseillé au très jeunes, pour les quelques scènes violentes, ne se privant pas d'effets gores et de sang. Il plaira cependant autant aux jeunes à partir de 10 ans qu'aux adultes. SUPER 8 se finit malheureusement par une fin décevante, semblable à celle du mauvais "La guerre des mondes". Mais elle se rattrape et se différencie par sa symbolique, manquante dans celle de Spielberg. SUPER 8 est donc un très bon film fantastique et une véritable surprise parmi les grosses productions actuelles, volant presque la vedette aux derniers films de Spielberg, Abrams étant selon moi davantage visionnaire.

Elle Fanning (à gauche), Joel Courtney (à droite) et Riley Griffiths (au centre)

Voici la chanson que chante les jeunes protagonistes dans une scène de SUPER 8 et que l'on retrouve dans le générique de fin, "My sharona" de The Knack, sortie en 1979 :


mardi 6 décembre 2011

Bienvenue à zombieland

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous parler du film BIENVENUE A ZOMBIELAND, tout premier film de Ruben Fleischer (30 minutes maximum), sortie dans les salles en 2009.


Titre : Bienvenue à Zombieland
Réalisation : Ruben Fleischer
Acteurs : Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Emma Stone, Abigail Breslin...
Année de sortie : 2009
Genre : comédie

Synopsis : Parce qu'il a peur de tout, l'étudiant Columbus a survécu au fléau qui a transformé l'humanité en zombies mangeurs de chair... mais résistera-t-il à sa rencontre avec Tallahassee, le flingueur qui n'a peur de rien ?

Infos utiles : John Carpenter (Halloween, L'antre de la folie) aurait pu signer son grand retour derrière la caméra avec BIENVENUE A ZOMBIELAND, mais il a décliné l'offre qui lui avait été faite. Le tournage du film n'a duré que 42 jours.

Ma critique : Comme premier film pour un jeune cinéaste, BIENVENUE A ZOMBIELAND est un véritable coup de force. Ceci est également du à l'important budget du film. BIENVENUE A ZOMBIELAND est une comédie jouant sur les aspects horrifiques et gore des films de zombies. Les gags sont omni-présents mais Fleischer ne relâche pas pour autant l'aspect de film d'horreur, avec des zombies au maquillage extrêmement réaliste et des effets spéciaux époustouflants. Le film démarre avec un guide de survie dans un monde zombifié, puis par un générique sublime, sûrement l'un des meilleurs génériques de films de zombies, avec des plans majestueux de zombies courant au ralenti, sur une musique rappelant l'univers de Zombie, de George A. Romero (Survival of the dead, La nuit des morts-vivants). On suit ensuite la présentation du jeune héros, toujours en présentant le guide de survie, joué par le talentueux Jesse Eisenberg (The social Network, The jewish connection), qui ne cesse de grimper dans le monde cinématographique, et qui jouera également dans le prochain film de Ruben Fleischer : 30 minutes maximum. Toutes ces actions s'enchaînent d'une manière fluide, et continuera de cette façon tout au long du film. On retrouve dans ce road-movie l'excellent mais malheureusement trop rare Woody Harrelson (Tueurs-nés, No county for old men), jouant le cow-boy ringard mais plein d'une sensibilité forte au fond de lui, Emma Stone (Easy girl, Super blonde), augmentant le faible niveau de sa carrière dans le cinéma avec BIENVENUE A ZOMBIELAND, et la jeune Abigail Breslin (Signes, Happy new year), connu pour son rôle dans Little Miss Sunshine, de Jonathan Dayton et Valerie Faris, qui a un jeu fade et peu intéressant, et qui n'apporte d'ailleurs au film aucune véritable présence. Une des grandes surprises du film sont les seconds-rôles : on retrouve un grand acteur dans une séquence de quelques minutes, dont je ne dévoilerai pas le nom pour vous réserver la surprise, qu'on s'empresse de connaître à un moment donné du film. Seul indice, ses initiales sont B.M., et ce n'est pas, comme le dit le personnage de Tallahassee, Bob Marley. On retrouve également une habituée des séries B, Amber Heard (Hell driver, All the boys love Mandy Lane), au physique avantageux et qui ne s'en prive pas pour l'utiliser dans le film, apparaissant dans une courte séquence. Les points forts du film sont les effets spéciaux. Ceux ci sont maîtrisés avec brio, mis en valeur dans un grand nombre de plans au ralenti, extrêmement bien exploités grâce à des caméras spécialisées. Ruben Fleischer teste donc tous les terrains, des zombies qui courent à la poursuite de leurs victimes aux bris de verre giclant contre la caméra, tout en passant par une femme traversant un pare-brise pour s'étaler sur le bitume sur plusieurs mètres, tout cela dans un ralenti extrêmement réaliste. On retrouve pour la musique des sons rock adaptés aux films de zombies. La grande et seule chose décevante du film, est que les zombies courent... Hors le véritable "zombie" ne court pas, sinon c'en est pas un. Ceci décevra les fans de genre, comme moi, mais le film se rattrapera pour tout le reste, dans une quasi-perfection tant l'application est là, dans une ambiance apocalyptique, surtout pour le premier film d'un réalisateur faisant ses preuves, et qui a sans conteste réalisé avec BIENVENUE A ZOMBIELAND l'un des meilleurs films de l'année 2009.
On espère que la suite prévu pour 2013 réalisée par Ruben Fleischer avec les mêmes acteurs sera à la hauteur...

Scène du générique où une jeune femme
se fait poursuivre par un zombie affamé


dimanche 4 décembre 2011

Une vie moins ordinaire

Bonjour à tous ! Je vais aujourd'hui vous parler d'un film que j'ai vu étant petit, et que j'ai redécouvert récemment, UNE VIE MOINS ORDINAIRE, réalisé en 1997 par le réalisateur anglais Danny Boyle (Trainspotting, 127 heures). On retrouve dans ce film en collaboration pour la troisième fois avec le réalisateur, après "Petit meurtres entre amis" et "trainspotting" le très bon Ewan McGregor (Star Wars, Moulin rouge), ainsi que Cameron Diaz (Mary à tout pris, The mask) dans ses débuts.


Titre : Une vie moins ordinaire
Réalisation : Danny Boyle
Acteurs : Ewan McGregor, Cameron Diaz, Holly Hunter, Delroy Lindo, Ian Holm, Maury Chaykin, Stanley Tucci...
Année de sortie : 1997
Genre : Comédie romantique

Synopsis : Robert, simple balayeur dans une grosse entreprise, rêve d'une vie moins ordinaire. Le jour où il est licencié, les circonstances l'amènent malgré lui à kidnapper Céline, la fille de son patron. Enfant gâtée, belle et arrogante, elle n'a jamais manqué de rien, mais tout comme Robert, elle s'ennuie...

Infos utiles : Le film a été primé au Empire Awards de 1998 pour le meilleur acteur britannique, Ewan McGregor.

Ma critique : UNE VIE MOINS ORDINAIRE est le troisième long-métrage de Danny Boyle, après le moyen Petits meurtres entre amis et le très réussi Trainspotting, tant dans sa réalisation et dans l'esthétisme que dans le jeu des acteurs, qui a lancé la carrière du réalisateur britannique ainsi que de l'acteur écossais Ewan McGregor. UNE VIE MOINS ORDINAIRE affirme le style de Boyle, que l'on reconnait par de grandes similitudes avec Trainspotting, comme des teintes de couleurs, des plans vu du dessus, comme un plan remarquable d'Ewan McGregor dans un ascenseur où l'appareil se trouve entièrement dans le plan et la caméra pivotant sur elle-même et McGregor tournant également sur lui-même. La musique y est aussi semblable, des sons pop effrénés des années 90. Malgré le fait que le film soit tourné aux Etats-Unis, avec des acteurs américains, hormis McGregor et Holm, le film garde tout son aspect britannique dans les plans, les couleurs, la façon purement britannique de filmer et l’accent du jeune Ewan McGregor. UNE VIE MOINS ORDINAIRE est une "comédie-romantique", très marquée par chaque genre, l'humour y est importante, celle-ci n'a pas vieillit, ce qui est un pur plaisir, car les coupes des acteurs ou les chemises portées par Ewan McGregor ont elles bien vieilli, mais cela apporte un côté nostalgique et kitch au film. La romance est aussi importante, notamment dans le dernier tiers du film, qui laissait principalement place à l'humour. Le côté dramatique est lui aussi très bien mené, sans sombrer dans les clichés ou l'ennuie. Danny Boyle ajoute une touche de fantastique, décevante si l'on n'y comprend pas le sens, mais sans savoir si elle en a véritablement un, et qui casse donc malheureusement le rythme du film, Boyle cherchant surement à rendre la comédie plus farfelue qu'elle ne soit. L'histoire est certes banale, celle d'un Bonnie and Clyde et d'un amour impossible, mais prend toute son originalité dans les acteurs, avec l’excellent Ewan McGregor, la - encore - juste Cameron Diaz, avant de devenir une actrice vulgaire et sans réel potentiel, Holly Hunter (Crash, The big white), dans un rôle dégénéré comme elle sait le faire, Ian Holm (Le cinquième élément, Aviator), dans la caricature même de l'homme histérique ridicule, ainsi que Stanley Tucci (Le diable s'habille en Prada, Slevin), dans un petit rôle, jouant dans deux scènes, mais qui apporte une forte présence dans chacune d'elle. Pour ce qui est des effets spéciaux, ceci sont très réussis, avec des cascades et poursuites de voitures très réalistes. Le film se finit par une fin malheureusement décevante, mais se rattrapant directement par un générique avec d'abord une scène inédite et drôle, puis par la suite un petit film en pâte à modeler montrant la suite des aventures des deux héros, dans le style d'un conte de fée.

Ewan McGregor (à gauche) et Cameron Diaz (à droite)

TRAINSPOTTING 2

Danny Boyle, le réalisateur de Trainspotting en 1994, a annoncé une suite de ce film. Il voudrait prendre tous les acteurs du précédent film. Il trouverait interressant, d'après ses propos, de retrouver les personnages, dans leur crise de la quarantaine, une vingtaine d'années après le premier film. Trainspotting est adapté du roman éponyme d'Irvine Welsh. Boyle s'inspirerait d'un autre roman de Welsh, Porno, pour le scénario de Trainspotting 2, malgré le fait que le roman ne présente pas les personnages que Boyle veut représenter dans Trainspotting 2.
Je ne suis pas sûr que d'envisager une suite de Trainspotting soit une bonne idée, celui-ci étant unique, mais au moins nous retrouverons le réalisateur de l'original ainsi que les acteurs.

De gauche à droite, Ewen Bremner, Ewan McGregor, Robert Carlyle et Jonny Lee Miller,
dans Trainspotting de Danny Boyle

lundi 28 novembre 2011

Napoleon Dynamite

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui du premier film du jeune réalisateur américain Jared Hess (Super Nacho), le réalisateur du très bon Gentleman broncos (réalisé en 2010). Ce premier pas dans le cinéma est donc NAPOLEON DYNAMITE, réalisé en 2004.


Titre : Napoleon Dynamite
Réalisation : Jared Hess
Acteurs : Jon Heder, Efren Ramirez, Jon Gries, Aaron Ruell, Diedrich Bader, Tina Majorino, Sandy Martin, Haylie Duff...
Année de sortie : 2004
Genre : Comédie

Synopsis : Napoleon Dynamite est un nerd de premier ordre, tendance no-life. Associal, désagréable et menteur, Napoleon entraîne malgré lui dans ses aventures l'oncle Rico, son frère Kip, son ami mexicain Pedro, et la timide et touchante Deb, secrètement amoureuse de lui... Par hasard plus que par conviction, Napoleon va tenter de faire élire Pedro délégué des élèves : il utilise pour cela toutes ses aptitudes, dont son talent inné pour dessiner les guerriers médiévaux.

Infos utiles : Le tournage de NAPOLEON DYNAMITE n'a duré que 22 jours. Le nom "Napoleon Dynamite" est une référence au pseudonyme utilisé par le chanteur Elvis Costello pour son album "Blood and chocolate", en 1986. Pour un film d'un budget de seulement 6000 dollars, celui ci a rapporté 40 millions de dollars dans les salles.

Ma critique : NAPOLEON DYNAMITE est une comédie, dans la lignée de l'excellent Hot Rod, réalisé par Akiva Schaffer), sur le type même de l'adolescence, intégrant tous les procédés des teen-movie, le lycée, le bal, la concurrence des concours... Mais le tourne en une caricature du film pour adolescents en brisant la tradition. Jared Hess met en scène un adolescent au physique fort déplaisant, étant la rusé de tout le lycée. Le réalisateur impose son style dès son premier film, un style coloré, sucré, plein de couleurs vives, sur un fond de musiques pop rappelant celles des eighties. Il dresse le portrait d'une famille de loosers, sans dépasser les limites de la comédie ringarde. Le film commence par un générique sublime, avec un défilé d'assiettes sur des arrières-plans colorés et différents, dont les noms sont marqués à l'aide de sauces, d'aliments, où à travers des objets de la vie quotidienne. Hess, en plus de faire rire, forme un aspect dramatique au film, touchant parfois le spectateur, mais en sachant tout de même répartir ces deux genres tout au long du long-métrage. L’hilarité ne se trouve pas dans les gags en eux-mêmes, mais davantage dans les idées et les symboles de ceux-ci, comme la façon perfectionniste du réalisateur de caractériser ses personnages, qui les rendent presque réels, à en croire qu'ils sont comme ça dans la réalité. On retrouve des détails, qui forment la majeure partie de l'humour du film, comme le fait que Napoleon donne à manger à son lama tous les jours, appelé Tina, ou que le héros possède un talent inné, celui de déssiner des "Ligres", un mélange de tigre et de lion ! On retrouve dans ce portrait de la famille de loosers Jon Heder (Les rois du patin), aux grosses lunettes, avec cet air paumé et endormi, caractérisé par ses yeux mi-ouverts pendant la quasi-totalité du film, l'excellent Jon Gries (Taken) en oncle macho et ringard, et le frère geek, Aaron Ruell (Everything gone green), qui passe son temps à fayoter auprès de son oncle et de tchater sur internet avec son "âme soeur", et enfin Sandy Martin (Marley et moi), dans un rôle minimaliste mais pourtant ironique et qui est la cause du déroulement de toute l'histoire. NAPOLEON DYNAMITE est donc plus un film sympathique, comme à l'habitude de Jared Hess, son style confirmé avec Gentleman Broncos, qu'une comédie à proprement parler. Mais il reste un très bon premier film pour un réalisateur plein de talent, qui ne cesse de progresser.

De gauche à droite : Jon Gries, Jon Heder et Aaron Ruell





























Voici le site officiel du film : http://www2.foxsearchlight.com/napoleondynamite/epk/index.php


Voici la bande annonce de Gentleman broncos, de Jared Hess, réalisé en 2010 :

dimanche 27 novembre 2011

Nosferatu, fantôme de la nuit

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous présenter un film franco-allemand, NOSFERATU, FANTÔME DE LA NUIT, réalisé par Warner Herzog (Aguirre la colère de dieu, Rescue dawn) en 1979.


Titre : Nosferatu, fantôme de la nuit
Réalisation : Werner Herzog
Acteurs : Klaus Kinski, Isabelle Adjani, Bruno Ganz, Roland Topor, Jacques Dufilho, Walter Ladengast...
Année de sortie : 1979
Genre : Épouvante

Synopsis : A Wismar, les habitants meurent par centaines d'un mal présumé être la peste. Cette hécatombe est, en fait, l'oeuvre du vampire Dracula qui vient de s'établir dans une maison abandonnée de la ville. Personne ne peut enrayer l'épidémie, mais Lucy est prête à tout sacrifier pour venir à bout du monstre, au lever du jour...

Infos utiles : Werner Herzog a une petite apparition dans le film, celle de la personne qui enfonce son pied dans le cercueil et a son orteil mordu par un rat.

Ma critique : NOSFERATU, FANTÔME DE LA NUIT est considéré comme un remake du Nosferatu réalisé par Murnau en 1922. Mais il ne l'est véritablment pas. Le réalisateur allemand reprend le film original mais adapte également le roman Dracula de Bram Stocker. Le vampire, le "Nosferatu", a bien le même physique et les mêmes caractéristiques que l'original, la scène du bateau ainsi que le reste du film sont très fidèles au film de 1922. Cependant, le réalisateur n'appelle pas les personnages comme ceux du film de Murnau, mais bien comme le roman Dracula ainsi que le film éponyme de Tod Browning (Freaks, la monstrueuse parade). Le Comte Orlock devient donc le Comte Dracula, et le jeune héros n'est autre que Jonathan Harker, le protagoniste du roman. On retrouve également le personnage de Van Helsing, le chasseur de vampires. Herzog mélange donc les deux histoires pour en former qu'une, et offre une fin rassemblant les éléments des deux versions. On retrouve dans NOSFERATU, FANTÔME DE LA NUIT des acteurs français, comme la fade Isabelle Adjani (La journée de la jupe) ou Roland Topor (L'orpheline avec en plus un bras en moins), très bien et fidèle dans le rôle du fou, et des acteurs allemands, comme l'excellent et fou Klaus Kinski (Aguirre la colère de dieu), acteur fétiche d'Herzog, ainsi que l'innocent et parfait dans son rôle, Bruno Ganz (La dame aux camélias). Herzog apporte dans son film, comme à son habitude, une image magnifique, comme dans Aguirre, la colère de dieu de la nature, filmée avec une réalité et simplicité pure, ce qui en fait jaillir toute sa beauté, comme la scène où le jeune Harker marche dans la campagne isolée, au long de fontaines et cascades mouvementées. On ne retrouve cependant pas le lyrisme et l'expressionnisme fort du film de Murnau. On retrouve par contre certains éléments indispensables au vampire, comme les jeux d'ombres et de miroirs, maniés avec perfection par le réalisateur allemand. Klaus Kinski est terrifiant, mais, seulement filmé dans l'ombre, car tous les plans le révélant entièrement diminuent sa grandeur. Les costumes d'époque sont réalistes, de plus filmés par cette image, comme dit précédemment, de réalisme et de pureté. Werner Herzog achève son film avec une fin originale et nouvelle, car fidèle à aucune des versions de Murnau et Browning, avec une touche d'ironie.

Bruno Ganz (à gauche) et Klaus Kinski (à droite)


LES NOSFERATU

Voici les différents Nosferatu, avec celui de Friedrich Wilhelm Murnau et celui de Werner Herzog : 

Max Schrek dans Nosferatu (à gauche)
Klaus Kinski dans NOSFERATU, FANTÔME DE LA NUIT (à droite)


MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE 3D

Un Massacre à la tronçonneuse 3D n'a pas encore de date de sortie mais sortira prochainement ! Il sera réalisé par John Luessenshop (takers) et on retrouvera le frère fou de Leatherface de Massacre à la tronçonneuse 2 (de Tobe Hooper), Bill Moseley (Devil's rejects), ainsi que Alexandra Daddario (Bon à tirer, Percy Jackson) et le fils de Clint Eastwood, Scott Eastwood (Invictus, Pride). On espère qu'il sera bon et à la hauteur de l'original, ce qui représente un défi difficile.

En attendant, voici la superbe affiche du film :


mardi 22 novembre 2011

Série noire

Bonjour chers lecteurs, lectrices ! Je vais aujourd'hui vous parler d'un film réalisé en 1979 par Alain Corneau (Police Python 357, Crime d'amour), SÉRIE NOIRE, avec Patrick Dewaere (Mille milliards de dollars, Paradis pour tous) et Marie Trintignant (Le cousin, Ponette). SÉRIE NOIRE est adapté du roman "Des cliques et des cloaques" (Hell of a woman, en anglais) écrit en 1954 par le virtuose des récits sombres Jim Thompson, l'auteur de The killer inside me et de 1275 âmes.


Titre : Série noire
Réalisation : Alain Corneau
Acteurs : Patrick Dewaere, Myriam Boyer, Marie Trintignant, Bernard Blier, Jeanne Herviale, Andreas Katsulas...
Année de sortie : 1979
Genre : Policier

Synospis : Franck, vendeur à domicile, est marié à Jeanne. A la recherche d'un mauvais payeur, il rencontre Mona, une adolescente de dix-sept ans, qui vit avec une riche mais détestable tante. Jeanne quitte Franck que son patron fait arrêter pour détournement de fonds. Mona rembourse sa dette et lui suggère de tuer sa tante pour s'emparer de son magot...

Infos utiles : SÉRIE NOIRE fut présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 1979, puis l'année suivante il fut nominé aux César dans "Meilleur acteur" pour Patrick Dewaere, "Meilleur acteur dans un second rôle" pour Bernard Blier, "Meilleure actrice dans un second rôle" pour Myriam Boyer, "Meilleur scénario original ou adaptation" pour Alain Corneau et Georges Perec et "Meilleur montage" pour Thierry Derocles. Le film ne décrocha pourtant aucune de ces récompenses.

Ma critique : SÉRIE NOIRE est un film français adapté d'un roman américain, écrit par Jim Thompson, auteur que j'affectionne tout particulièrement. On retrouve donc un décor et une technique française, ainsi qu'un décalage dans le temps puisque le roman est écrit en 1954 et l'histoire ainsi que le tournage du film se déroulent en 1979. Alain Corneau parvient parfaitement à retranscrire l'ambiance glauque et pénétrante des récits de Jim Thompson, avec la froideur et la vicissitude du personnage. Celui-ci est joué avec brio par un Patrick Dewaere au top de sa forme, qui joue un personnage à moitié fou, atteint presque de schizophrénie et inquiétant. Comme la plupart des personnages de Jim Thompson, il manipule les autres, notamment les faibles, en se servant d'eux - aspect également commun des romans de Thompson - ainsi que les différentes femmes avec qui il a des relations, et s'embarque dans des affaires louches et s'y enfonce sans pouvoir revenir en arrière. On retrouve dans SÉRIE NOIRE Marie Trintignant, jeune, ayant très peu de technique, ce qui explique son rôle presque muet, mais ravissante, Myriam Boyer (Roman de gare, Mesrine 1 et 2) jouant très bien la femme cherchant à retrouver son mari, à y trouver du réconfort, en vain, et Bernard Blier (Les tontons flingueurs, L'Etranger), parfait dans son rôle, avec ses airs innocents, qui ne manquent pas encore ici de rappeler certains personnages de l'auteur de The killer inside me. Alain Corneau filme avec attention une France de la fin des années soixante dix en plein hiver, avec des plans majestueux de Patrick Dewaere dans la neige, avec ou sans sa voiture, et jongle avec les couleurs, notamment avec les papiers peints en arrière-plans des intérieurs des différents pavillons. On retiendra également une scène magnifique où, à son simple laisser aller et jeu d'acteur, Dewaere se frappe la tête contre la carrosserie de la voiture, d'une violence forte mais d'une beauté indéfinissable, désespéré de l'amour qu'il éprouve pour Mona puis, avec élan, se frappe la tête contre la vitre de la portière, avant d'être stoppé par la jeune fille, et recevoir un long baiser, filmé en gros-plan. La musique à une forte présence, surtout mise en scène à travers une radio à travers laquelle les protagonistes ne cesse d'écouter, en passant par Claude François, Dalida ou encore Boney M. Le générique est formé par une scène d'ouverture magnifique, où Dewaere danse et joue, seul, sur un terrain vague plein de neige, évoquant déjà la particularité de la personnalité du personnage, avec la neige, représentant la froideur du film ainsi que de son ambiance. Alain Corneau livre donc avec SÉRIE NOIRE un film d'une extrême noirceur et de suspens, comme Jim Thompson l'a fait dans ses romans, formant certainement le meilleur rôle de Patrick Dewaere, et l'un des plus grands films noirs français.

Patrick Dewaere

Patrick Dewaere

Marie Trintignant, dans un terrain vague, plein de neige


Voici la superbe affiche originale de SÉRIE NOIRE :

dimanche 20 novembre 2011

La dernière maison sur la gauche

Bonjour ! je vais aujourd'hui vous présenter un film d'horreur de l'un des grands maîtres des films d'épouvantes Wes Craven (La colline a des yeux, Les griffes de la nuit, Shocker), LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE.

Je vous laisse savourer cette bande annonce bien kitch et qui a bien vieilli, avec le doublage original :

Titre : La dernière maison sur la gauche
Réalisation : Wes Craven
Acteurs : Sandra Cassel, Lucy Grantham, David Hess, Fred J. Lincoln, Jeramie Rain, Martin Kove...
Année de sortie : 1972
Genre : Horreur

Synopsis : Mary et Phyllis sont deux amies inséparables. En chemin pour fêter le 17ème anniversaire de Mary, elles croisent Junior, qui leur propose de l'herbe à bon prix, et acceptent de le suivre. Kidnappées par le dealer et sa bande, d'impitoyables meurtriers menés par le terrifiant Krug, leur calvaire commence...

Infos utiles : LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE est le premier film de Wes Craven. C'est un remake de "La source", réalisé en 1960 par Ingmar Bergman. Le film fut interdit d'exploitation au Royaume-Uni pendant 30 jours.

Ma critique : L'image est immonde, les acteurs jouent mal, le cameraman filme comme sur un bateau en pleine tempête... Mais c'est tout ce qui fait le charme de LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE. On retrouve dans ce premier film de Wes Craven des acteurs inconnus, jouant tous mal sans exception, dont le cliché des policiers complètements idiots, dont même Laurel et Hardy exerceraient mieux leur métier. Le film prétend être inspiré d'un fait réel, qui est bien sûr une astuce commerciale, surtout que le film est lui-même un remake. LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE fait parti de ces films presque amateurs de petits budgets des années 70, à l'image ultra granuleuse, comme l'excellent Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper (Mortuary, Poltergeist). Craven dit même avoir voulu donner l'aspect des documentaires sur la guerre du Vietnam, avec cette image et la façon de filmer, caméra-épaule. La musique pop-rock des années 70 y est omniprésente, mais c'est ce qui donne le ton et l'ambiance des seventies. Mais ces défauts forment toute l'ambiance du film que l'on savoure des films des années 70. Massacre à la tronçonneuse serait-il toujours aussi bien sans son image orange granuleuse, ses mauvais acteurs et cette façon de filmer donnant le mal de mer ? LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE apporte pourtant une forte dose de gore et d'action. Le sang est très réaliste, tant en sa qualité qu'en sa couleur. Le scénario est très bien construit et extrêmement ingénieux, jamais on n'avais vu ni retrouvé par la suite un tel scénario, où le chat devient la souris et la souris le chat. Malgré le mauvais jeu des acteurs, les "méchants" se rattrapent par leur physique qui colle parfaitement à leur folie. Les deux personnages principaux, les deux jeunes-filles kidnappées ont étrangement une faible présence malgré leur importance dans le film. A ce que l'on pourrait croire, LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE ne fait pas partie de cette vague de films d'horreur dérangeants pleins de nudité, comme l'insupportable et pire film d'horreur qui soit, Cannibal Holocaust, de Ruggero Deodato. On en retrouve très peu, et celle ci n'est pas complaisante ni explicite. Le film est tout de même interdit aux moins de 16 ans et est déconseillé aux âmes sensibles. LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE est un classique du cinéma d'épouvante, qui inspira de nombreux films dont un excellent remake réalisé par Dennis Iliadis en 2009.

Les trois gangsters de LA DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE

vendredi 11 novembre 2011

Mike

Bonjour ! Je vais vous présenter aujourd'hui un film français, d'un réalisateur allemand, MIKE. On retrouve dans cette comédie dramatique l'acteur canadien Marc-André Grondin (Le premier jour du reste de ta vie, Bus Palladium) et Christa Theret (LOL, Le village des ombres).


Titre : Mike
Réalisation : Lars Blumers
Acteurs : Marc-André Grondin, Christa Theret, Eric Elmosnino, Olivier Barthelemy...
Année de sortie : 2011
Genre : Drame

Synopsis : Kembs. 4284 habitants. Mike, Fred et J-C, 20 ans, ont grandi dans ce village d'Alsace, à la frontière de l'Allemagne et de la Suisse. Ici, il n'y a pas grand chose à faire... Dans l'indifférence quasi générale, le trio fonce tête baissée, sourire aux lèvres. Il s'amuse entre parties de foot de division d'honneur, plans foireux échafaudés au fond du garage, et virées en moto. Mais Mike a quelque chose en plus : depuis des années, il voue une véritable passion pour les voitures et a la fâcheuse habitude de les voler avant de les remettre à leur place, en toute innocence. C'est son moyen de locomotion très personnel. Plus que tout, il aimes les conduire. C'est au volant d'une Porsche qu'il séduit Sandy. Avec elle, une véritable histoire d'amour commence. Elle apparaît comme sa meilleure chance, la plus lumineuse. Mais Mike est à cet âge incertain où des choix et de nouvelles règles s'imposent. Saura-t-il les accepter ?

Infos utiles : MIKE s'inspire d'un fait divers qui s'est déroulé en 2005, en Alsace : un jeune homme s'était fait tuer par la police suisse pour vols de voitures répétés. Celui qui a loué les voitures pour le tournage était celui qui entreposait les voitures volées par le vrai Mike.

Ma critique : Pour une production entièrement française, MIKE s'approche plus des films belges, surtout dans l'aspect technique du film. S'attachant à une mise en scène style américaine, Lars Blummers dit lui-même donner un ton doux et chaud de film américain des années 70. Effectivement, l'image offre une dominante de jaune. Le film se base sur un fait réel tout à fait intéressant à retranscrire au cinéma et original par rapport aux scénarios français actuels. Blumers arrive également à introduire le rire, la poésie, le drame et l'action. A travers un jeune garçon inconscient du monde adulte, le réalisateur offre le point de vue d'une multitude de seconds rôles comme Christa Theret jouant la petite amie de Mike, l'incroyable Olivier Barthelemy (Notre jour viendra, Sheitan), aux allures américaines, jouant l'ami disposé à tous les coups foireux, les parents du couple qui apportent une importante présence au film, davantage ceux de Sandy que le père de Mike, dont on ne sait rien à propos de sa mère. On retrouve également Eric Elmosnino (Le skylab, Gainsbourg : vie héroïque) dans le rôle d'un flic attachant s'occupant du jeune héros. MIKE est le premier pas de Blumers au cinéma. Il n'est certe pas parfait mais est cependant une grande réussite pour un premier film. Il arrive à faire en un premier film ce que certains réalisateurs français arrivent à faire au bout de plusieurs films. Le réalisateur joue malheureusement trop sur le côté inconscient de la jeunesse et rend le personnage de Mike trop inconscient, ce qui approche presque de la bêtise, alors qu'il est tout sauf idiot. Le rythme du film est également mal construit pour un film durant seulement une heure et vingt minutes. La scène d'ouverture est superbe et toutes les découvertes du film se fond au début, ce qui en laisse peu pour la fin, et qui met en place des longueurs et fait disparaître le rire. Cela mène vers une fin pourtant originale et bien formulée donnant le ton qu'il faut retenir du film. MIKE est quand même une réussite, puisque dès son premier long métrage Lars Blumers parvient à faire resurgir une multitude de sentiments chez le spectateur, et qui est un coup de pouce pour la future carrière de celui-ci.

Christa Theret et Marc-André Grondin

Superbe affiche de MIKE aux allures américaines :

jeudi 10 novembre 2011

Le dahlia noir

Bonjour ! Je vais aujourd'hui vous parler d'un film du grand Brian De Palma (Scarface, Les Incorruptibles, Mission Impossible), LE DAHLIA NOIR, réalisé en 2006 avec Josh Hartnett (30 jours de nuit, Slevin) en jeune détective des années quarante.


Titre : Le dahlia noir
Réalisation : Brian De Palma
Acteurs : Josh Hartnett, Scarlett Johansson, Hilary Swank, Aaron Eckhart, Mia Kirshner, Rose McGowan...
Année de sortie : 2006
Genre : Policier

Synopsis : 1947, Los Angeles. Les inspecteurs Bucky Bleichert et Lee Blanchard s'attaquent à une affaire de meurtre particulièrement difficile. Une starlette, Betty Short, a été découverte atrocement mutilée. Ce crime tient en haleine tout le pays et certains sont prêts à tout pour en tirer des bénéfices... ou cacher leurs secrets. Quels étaient les liens de la victime à L.A. ? Que vivait-elle dans son intimité, et avec qui ? L'enquête commence et va révéler plus d'un mystère...

Infos utiles : LE DAHLIA NOIR est adapté du roman éponyme de James Ellroy, publié en 1987. L'histoire est basée sur l'histoire vraie du meurtre d'Elizabeth Short. Le meurtrier n'a jamais été retrouvé ou identifié. Le réalisateur David Fincher (Seven, Fight club) devait initialement réalisé le film mais s'est désisté et a laissé la place à Brian De Palma. Lors de la scène des essais d'Elizabeth, la voix du metteur en scène est celle de Brian De Palma.

Ma critique : Brian De Palma revient 19 ans après Les Incorruptibles avec le film policier des années cinquante. Il renoue avec les scènes de gangsters et les reconstitutions incroyables aux clichés des films originaux de la moitié du 20ème siècle. Il met en scène les personnages pleins de masculinité et de charisme tels que Josh hartnett en jeune détective aux airs innocent mais intelligent et brave, sachant tout à la fois s'occuper de ses amis mais en séparant sentiments et travail, le très bon Aaron Eckhart aux airs du Kevin Cosner des Incorruptibles mais aussi les femmes pleines de féminité et de classe comme le personnage antipathique joué par la belle Scarlett Johansson (Scoop, Avengers) ou la ravissante et mystérieuse Hilary Swank (Million dollar baby, Conviction). Le film du réalisateur de Outrages rend hommage aux films des années cinquante, à tel point qu'il en adopte même la mise en scène. Brian De Palma offre des plans extraordinaires et utilise mainte manières de filmer, comme un dé-zoom sur un verre de whisky pendant qu'il se remplit pour laisser voir le personnage exécutant l'action, plan que l'on peut voir dans tous les classiques des films des années cinquante. Le réalisateur introduit même des transitions types des films d'époque. La somme de ces techniques apporte en plus des décors et des costumes somptueux une ambiance très réussite au film. L'image du DAHLIA NOIR est cependant décevante mais justifiée. Les couleurs et les contrastes apportent peu de crédibilité au film mais jouent justement sur l'aspect polar poétique et romancé du film. A ma grande surprise, on retrouve l'un des acteurs fétiche de De Palma, William Finley, la star de l'incroyable Phantom of the paradise, du même réalisateur, qui joue ici Georgie, un tueur aux allures de psychopathe. La musique du film rappelle évidemment l'ambiance de l'époque, et apporte une touche unique au film. L'histoire du DAHLIA NOIR est cependant malheureusement confuse et le spectateur doit s'accrocher à tous les détails du film. Certains pourront même trouver de la lenteur dans le rythme du long-métrage. LE DAHLIA NOIR est un polar noir aux ambiances des années cinquante très réussi, dont les scènes ainsi que le film lui-même pourraient devenir cultes.

Josh Hartnett

BRAD PITT ET LES PUBLICITES

Avant de devenir l'acteur beau gosse et star des journaux people, le talentueux Brad Pitt (Fight club, L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford) jouait en 1991 dans des publicités.
Voici deux de ses publicités :

Publicité sexy pour la marque Levi's en 1991 :


Publicité moins sexy pour les chips Pringles :


Publicité pour le parfum Chanel N°5 :


mardi 1 novembre 2011

Pourquoi tu pleures ?

Bonjour ! je vais vous parler d'un film français, POURQUOI TU PLEURES ?, le premier film de Katia Lewkowicz, avec Benjamin Biolay (La meute, Qui a envie d'être aimé ?) et Emmanuelle Devos (Les beaux gosses, A l'origine).


Titre : Pourquoi tu pleures ?
Réalisation : Katia Lewkowicz
Acteurs : Benjamin Biolay, Emmanuelle Devos, Nicole Garcia, Valérie Donzelli, Eric Lartigau...
Année de sortie : 2011
Genre : Comédie

Synopsis : Au cours de son enterrement de vie de garçon, un homme rencontre une autre fille et tout son monde s'écroule. Le futur marié doute, d'autant que sa fiancée a disparu...

Infos utiles : POURQUOI TU PLEURES ? a été choisi comme film de clôture de la Semaine de la Critique, lors du Festival de Cannes 2011. Selon Katia Lewkowicz, ce ne sont pas les prénoms mais le ressenti du spectateur qui caractérise les personnages, c'est pour cela quelle n'a pas nommé le frère, la soeur et la mère.

Ma critique : POURQUOI TU PLEURES ? est le premier film de Katia Lewkowicz, et c'est une grande réussite. On retrouve pour une fois dans un film français du relief et des personnages pleins de personnalités. A l'inverse de la plupart des films français actuels, le rythme et les acteurs sont dotés d'une véritable énergie et de profondeur. Chaque acteur apporte sa touche personnelle au film, ce qui en résulte un film concentré et vivant, notamment avec les prestations de Benjamin Biolay, qui sait jongler avec les sentiments et alterner humour et tristesse et de Emmanuelle Devos, extrêmement drôle et touchante. Le réalisateur Eric Lartigau (Un ticket pour l'espace, Prête moi ta main), qui joue pour la première fois au cinéma est hilarant en père de famille grossier. Ce qui fait également toute l'originalité et la vivacité du film sont les détails semés par la réalisatrice, comme la fille du personnage joué par Emmanuelle Devos, qui ne cesse d'apparaître dans le champs, déguisée en Spider-man, mais dont personne ne prête attention. Mais selon moi, le film n'est principalement pas une comédie mais bien un film dramatique. Benjamin Biolay est en plus d'être pince-sans-rire, très touchant. Il joue avec simplicité, mais avec une sincérité incroyable. Il est bouleversant, à proprement parler. C'est certainement, en plus d'être un grand musicien, un grand acteur. Le film débute avec une incompréhension totale chez le spectateur, ce qui lui fait s'accrocher et suivre le film minutieusement jusqu'à la fin, et impose un mystère totale chez le personnage principal. L'image est de bonne qualité, avec des couleurs vives agréables et des plans filmés entièrement à la caméra-épaule qui, selon la réalisatrice, permettraient de mieux intégrer le point de vue du personnage principal et de ressentir ce qu'il ressent, avec le monde en mouvement constant derrière celui-ci. La bande originale est également très bien et adaptée à l'ambiance du film. POURQUOI TU PLEURES ? est une des grandes réussites françaises de l'année, et qui est une marche de plus pour la prometteuse carrière de Benjamin Biolay et qui révèle une réalisatrice pleine de talent.

Voici le court métrage C'est pour quand de Katia Lewkowicz, précédant le film POURQUOI TU PLEURES ?, qui présente certains personnages que l'on retrouve dans ces deux films, comme celui de Benjamin Biolay et de Valérie Donzelli.