dimanche 23 juin 2013

Malcolm

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de MALCOLM, un film américain réalisé par Ashley Cahill, pour et dans son tout premier film, ainsi que scénariste et monteur.

"New York est devenue propre et sûre... plus pour longtemps !"


Titre : Malcolm
Réalisation : Ashley Cahill
Acteurs : Ashley Cahill, Rebecca Dayan, Dominic Ciccodicola, James DeBello, Steve Carreri, Kirsten Dunst...
Année de sortie : 2013
Genre : Comédie, Thriller

Synopsis : Malcolm, jeune intellectuel new yorkais, défends ses principaux centres d'intérêts : "Le cinéma, New York... et le crime de masse".

Infos utiles : Le prénom Malcolm est une référence à l'acteur Malcolm McDowell, le héros de Orange mécanique, ainsi que celui d'Alex, en référence au personnage qu’interprétait McDowel dans le film de Stanley Kubrick. Kirsten Dunst (Melancholia, Trilogie Spider-Man), amie du réalisateur, fait une courte apparition dans MALCOLM dans son propre rôle.

Ma critique : MALCOLM semble évidemment être un remake non assumé de C'est arrivé près de chez vous (de Remy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde), et propose un scénario usé et largement déjà-vu, entre God Bless America (de Bob Goldthwait), Touristes (de Ben Wheatley) ou encore Derrière le masque (de Scott Glosserman). L'histoire est celle d'un jeune intellectuel new yorkais, incollable des classiques américains, et critique de l'embourgeoisement de la ville de New York, qu'il aimerait transformer en Mean Streets (de Martin Scorsese).

On ne peut même pas dire de ce petit film indépendant que l'idée est originale, car non seulement l'histoire est inspirée directement de C'est arrivé près de chez vous, ce qui n'est pas étonnant venu des américains qui ont la fréquente manie de refaire les films étrangers, mais le pitch du tueur qui défend ses petits principes en faisant face à la stupidité collective est surexploité. On ne croit jamais à MALCOLM, à commencer par l'utilisation du found-footage, avec une image vulgairement amatrice. On ne s'intéresse jamais à ce personnage même pas antipathique, qui défend une cause improbable, ce qui rend le reste du film inintéressant, et qui banalise finalement la violence à travers des successions de scènes de meurtres même pas choquantes, ni décalées ni même réalistes - trop peu de sang, effets de coups de feu bidons.

Et doit-on mourir parce qu'on ne connaît pas Clint Eastwood ? Parce qu'on écoute MGMT ? Le propos du film est quand même bien faible. Et plus ça va moins on croit à l'aspect documentaire du film, ou comment le cameraman reste aussi indifférent, ni même à la motivation de ce documentaire, qui restera finalement inconnue, mise à part une faible explication peu convaincante. MALCOLM n'est finalement qu'un film snob, autant que son réalisateur/scénariste/acteur/monteur, fier de nous montrer Kirsten Dunst dans son propre rôle dans une scène insignifiante et futile. C'est finalement le personnage même que l'on aimerait voir tué.

Le film s'achève par une fin volontairement jubilatoire, mais qui échoue bien sûr. On notera tout de même une ou deux scènes pas trop mal composées. Mais on ne rit pas pour autant dans MALCOLM, pas plus que concerné par un propos faible et par des scènes de meurtres gratuites.

Ashley Cahill, prêt à tuer

Ashley Cahill, aux faux airs de Woody Allen

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