mercredi 13 juin 2012

Starbuck

Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui du film québécois STARBUCK, qui sortira dans nos salles le 27 juin 2012. J'ai pu le voir en avant-première au cinéma UGC Les Halles à Paris le mardi 12 juin, en présence du réalisateur.


Titre : Starbuck
Réalisation : Ken Scott
Acteurs : Patrick Huard, Julie Le Breton, Antoine Bertrand, Dominic Philie...
Année de sortie : 2012
Genre : Comédie dramatique

Synopsis : David Wozniak, éternel ado de 42 ans malgré sa compagne enceinte, découvre qu'il est le géniteur de 533 enfants. Sa progéniture, qui ne le connaît que sous le pseudonyme de "Starbuck", s'est regroupée pour former un recours collectif visant à faire invalider la clause d'anonymat signée par David lors de ses - fréquents - dons de sperme.

Infos utiles : Le titre du film est le nom du taureau canadien légendaire Hanoverhill Starbuck. Ce taureau exceptionnel, à la génétique quasi-parfaite, a révolutionné le monde de l'insémination artificielle et est encore à ce jour le meilleur géniteur que le Centre d'Insémination Artificielle du Québec (CIAQ) ait jamais connu. Hollywood a déjà racheté les droits de STARBUCK pour en faire un remake, produit par Steven Spielberg ! On y retrouvera probablement Vince Vaughn (Into the wild, Psycho) dans le rôle principal.

Ma critique : STARBUCK nous vient tout droit du Québec, où il a remporter un grand succès, au point d'atteindre Hollywood qui prévoit déjà un remake. A nous désormais de découvrir ce mystérieux film qui a décroché de nombreux prix au Festival International du Film de Comédie de l'Alpe d'Huez 2012. Ken Scott (Les doigts croches) fait preuve d'inventivité et de création avec un scénario plutôt original qui annonce déjà l'esprit farfelu du long-métrage. STARBUCK s'ouvre avec une scène très drôle, avant un générique esthétique dans un esprit geek et années 90 que le metteur en scène conservera pendant tout le film dans l'univers de David "Starbuck" Wozniak, qui semble rester coincé dans ces années, qu'il écoulait d'ailleurs grâce à ses dons de sperme, avec un look ringard, changeant ironiquement de haut de survêtement presque à chaque scène, dont les couleurs s'accordent parfaitement à celles sucrées de l'image. Scott utilise de façon appliquée cette belle image pour capter tous les éléments d'une ville et d'un quotidien que l'on a rarement l'habitude d'explorer. Ce que l'on reprochera au film est la - beaucoup trop grande - volonté du réalisateur d'exposer aux spectateurs ses bonnes intentions et ses bons sentiments. Après un gag hilarant, il semble toujours vouloir rattrapé un rythme linéaire afin de rappeler au spectateur la visée dramatique du film. Il use pour cela de certaines facilités, comme une utilisation poussive de musique mélo-dramatique à chaque fois qu'il veut émouvoir le spectateur, qui a déjà bien compris. Mais cela ne fait que démontrer la volonté modeste du cinéaste d'offrir au spectateur un instant de divertissement, dénué de morales implicites ou de cynisme. Ce n'est pas pour autant que STARBUCK n'est pas riche en bouleversements. Le réalisateur parvient tout au long du film à trouver une multitude de rebondissements, comme les portraits subtils et diversifiés des enfants et l'importance accordée aux personnages secondaires. De plus, le film ne serait rien sans son casting parfait. On découvre comme visage inconnu en France mais pas au Québec le très bon Patrick Huard (FunkyTown, Cadavres), très drôle et expressif, aux airs de Daniel Auteuil. On retrouve également Antoine Bertrand (Caméra café, Frisson des collines) dans le rôle du bras droit de Starbuck, très drôle, et Julie Le Breton (Maurice Richard, Une vie qui commence), peu convaincante. STARBUCK est donc un beau film techniquement, modeste, touchant et drôle, mais qui aurait pu l'être davantage sur ce dernier point...

CLIQUEZ ICI pour visiter le site officiel du film, très bien fait et très riche.

Antoine Bertrand (à gauche) et Parick Huard (à droite)

L'affiche française du film :



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