dimanche 19 mai 2013

V/H/S

Bonjour chères lectrices et chers lecteurs ! Je vais vous parler aujourd'hui de V/H/S, une anthologie réalisée par six réalisateurs indépendants et de la jeune génération du cinéma d'horreur. Le film est disponible en VOD et en DVD avec le numéro du mois de mai de la revue Mad Movies, mais malgré de nombreuses recherches, impossible de trouver une date officielle de sortie en DVD.


Titre : V/H/S
Concept : Brad Miska
Réalisation : David Bruckner (Amateur night)
                   Ti West (Second honeymoon)
                   Glenn McQuaid (Tuesday the 17th)
                   Joe Swanberg (The sick thing that happened to Emily when she was younger)
                   Radio Silence (10/31/98)
                   Adam Wingard (Tape 56)
Acteurs : Calvin Reeder, Lane Hughes, Adam Wingard, Hannah Fierman, Joe Swanberg, Sophia Takal, Kate Lyn Sheil, Jason Yachanin, Chad Villella, Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett, Nicholas Tecosky...
Année de sortie : 2012 (USA)
Genre : Horreur

Synopsis : Un groupe d'amis adeptes de vidéo est chargé par un mystérieux commanditaire de récupérer une bande VHS dans une étrange bâtisse. A l'arrivée, ils tombent sur un cadavre et une imposante collection de cassettes qu'ils vont commencer à visionner. Mal leur en prend car les enregistrements réservent de bien macabres surprises.

Infos utiles : V/H/S est le premier film à avoir reçu un titre d'honneur au Festival de Sundance 2012 lors de sa toute première projection en salle, et a été présenté en première européenne lors du NIFF 2012. Cette anthologie émane d'une production du site Bloody disgusting (cliquez ICI pour visiter le site), auquel contribuent tous les réalisateurs de V/H/S dont le créateur, Brad Miska, qui est le concepteur et le producteur du film.

Ma critique : V/H/S est l'un des nouveaux bébés du concept du film à sketches qui prolifère en ce moment du côté des inédits, comme le récent The theatre bizarre et les prochains très alléchants The ABC's of deathChillerama ou encore The profane exhibit. Ce fabuleux concept fait voir le jour à des oeuvres singulières et riches en idées, souvent respectueuses du genre en assumant le gore, l'érotisme et la liberté de mise en scène qui donne la parole à de jeunes talents. On espère donc que ce concept indépendant ne passe pas la ligne du cinéma commercial, comme en a été victime le found footage.

D'ailleurs V/H/S est à double tranchant, puisqu'il s'agit d'une anthologie de sketches respectant le principe du found footage. Avec un hommage nostalgique à la VHS, support vidéo perdu, l'anthologie propose six sketches dont cinq sont censés être des cassettes vidéos visionnées par trois jeunes cambrioleurs du sixième sketche, Tape 56, qui constitue le fil narratif de V/H/S, réalisé  par Adam Wingard. Cependant l'unité temporelle est ambiguë car certains sketches mettent en scènes des objets numériques comme les lunettes-caméra et l'ordinateur portable. Mais cela peut laisser penser que les personnages sont prisonniers des images et donc des cassette. Même si V/H/S ne fait pas preuve d'une grande originalité dans ses histoires, le film brille par sa noirceur et son laisser-aller dans l'horreur, ne lésinant pas sur la violence des images et le déshabillage presque instantané des comédiennes.

Avec des sketches inégaux, l'anthologie nous propose un très bon Amateur night, premier sketche de l'anthologie, le mieux construit sur le plan de l'action et qui propose une créature surprenante ainsi qu'un effet d'os cassé tout à fait convaincant. V/H/S explore aussi le voyeurisme avec un segment glauque signé Ti West, qui nous avait séduit avec The house of the devil, le thème de la maison hantée avec 10/31/98, une compilation de superbes effets spéciaux qui résume les quatre Paranormal activity - en mieux réussi et bien plus démonstratif bien sûr - tout comme The sick thing that happened to Emily when she was younger dans le thème du paranormal avec un jeu astucieux de la discussion via Skype. Le moins bon reste Tuesday the 17th, une imitation incomprise du Projet Blair Witch (de Daniel Myrick) et instable au niveau du scénario. Le meilleur est sans doute celui qui narre l'anthologie, Tape 56 signé Adam Wingard (You're next), un véritable hommage nostalgique à la VHS, dans une ambiance intrigante et angoissante, qui aurait malgré tout mérité une chute moins expédiée.

Tous évoquent une sorte de sentence sexuelle implicite à travers des histoires plus glauques les unes que les autres. Dans V/H/S, le found footage est mieux exploité que jamais, et trouve son format le mieux adapté, à savoir un format court qui lui vaux encore plus le statut de vidéo retrouvée. Excellente nouvelle, Brad Miska remballe pour une suite, intitulé S-VHS ou V/H/S/2, cette fois-ci traité sur un ton plus humoristique et déjanté, que l'on attend avec une grande impatience.

CLIQUEZ ICI pour visiter le site officiel du film.
Et retrouvez la bande annonce de V/H/S 2 ainsi que les bande-annonces des prochaines anthologies à venir sur la page Facebook de LHmovies, en CLIQUANT ICI (pas besoin d'être inscrit pour consulter la page !)

Second honeymoon de Ti West

Tape 56 d'Adam Wingard

Amateur night de David Bruckner

The sick thing that happened to Emily when she was younger
de Joe Swanberg

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