lundi 9 juillet 2012

Carcéral : Dans l'enfer de la taule

Bonjour chers lecteurs et chères lectrices ! Je vais de nouveau vous parler d'un film britannique, CARCÉRAL : DANS L'ENFER DE LA TAULE, le troisième film de Reg Traviss (Psychosis, Joy division), réalisé en 2011 et sortit le 3 juillet 2012 en DVD.


Titre : Carcéral : Dans l'enfer de la taule
Réalisation : Reg Traviss
Acteurs : James d'Arcy, Noel Clarke, Frank Harper, Kate Magowan, Jamie Foreman, Doug Allen, Ray Panthaki, Andrew Shim, David Hayman, Joseph Gilgun...
Année de sortie : 2012
Genre : Drame

Synopsis : L'histoire tourne autour d'un ancien soldat, Sam Norwood, qui prend un travail comme gardien de prison au coeur de l'une des prisons les plus sauvages d'Angleterre, après son retour de la guerre en Irak. Corruption, violence et traffic de drogue seront son quotidien.

Infos utiles : Le film s'inspire du roman autobiographique de Ronnie Thompson, qui a été pendant plusieurs années gardien de prison dans certains pénitenciers les plus dangereux d'Angleterre. Il a écrit le scénario de CARCÉRAL : DANS L'ENFER DE LA TAULE aux côtés de Colin Butts.

Ma critique : CARCÉRAL : DANS L'ENFER DE LA TAULE est sortit en Direct to DVD en France et passe presque inaperçu, ce qui est bien dommage, car si l'on fouille bien, on trouve souvent de pures merveilles dans les films inédits. C'est en étant séduit par l'affiche et le casting que je me suis intéressé à ce film. Tiré d'une histoire vraie, il se place judicieusement du côté des gardiens de prisons et non de celui des prisonniers, à l'inverse des nombreux films mettant en scène une prison, comme Dog Pound (De Kim Chapiron) ou encore Midnight Express (De Alan Parker), dont on en ressens parfois l'atmosphère sinistre. Le film a aussi comme atout de se dérouler dans une prison anglaise et non dans une prison américaine, ce qui permet d'ajouter une touche d'originalité au long-métrage. CARCÉRAL suit donc un vétéran traumatisé par la guerre en Irak qui, afin de garder sa pension alimentaire, prend le premier job qui puisse le satisfaire financièrement, soit gardien de prison, un choix qui lui sera fatal, l'enfonçant davantage dans un milieux où règne la violence. C'est alors en se droguant, en fréquentant les clubs et en s'adonnant à la violence qu'il parviendra à s'échapper de cet univers, ce qui ne peut qu’accélérer sa descente aux enfers. Le film décrit parfaitement l'univers brutal de la prison et la dégradation physique et mentale d'un être humain, sans toute fois excéder dans la violence, à travers un rythme assez linéaire, dénué d'effets de mise en scène ou de musiques mélodramatiques, ce qui est vraiment dépaysant. Cependant le film de Traviss manque d'une certaine profondeur et ne semble finalement pas dénoncer grand chose, dans un discours objectif. Mais cela est aussi un avantage étant donné qu'il ne fait qu'accentuer l'aspect dépaysant du film et lui permet de se détacher de toute morale futile. Reg Traviss réussi parfaitement à détacher peu à peu, au fil du film, l'univers de la prison de la vie sociale du personnage, en l'isolant - au sens propre comme au sens figuré - progressivement dans un monde froid, révélé par la dominante de bleu d'une image appréciable et parfaitement maîtrisée. Ce qui fait la force de ce film est aussi son riche casting, composé de certains des meilleurs acteurs britanniques, comme James d'Arcy (W.E., Rise) dans le rôle principal, excellent, Noel Clarke (Doghouse, Centurion), qui prouve qu'il est aussi doué pour jouer le criminel que pour jouer la comédie, les très bons Frank Harper (Arnaques, crimes et botanique) et Jamie Foreman (Oliver Twist), de nouveau regroupés après The football factory (De Nick Love), la belle Kate Magowan (A lonely place to die, Frankie Wilde), l'excellent Andrew Shim (This is England), qui retrouve indirectement Joseph Gilgun (Misfits), après la série télévisée This is England '86 (De Shane Meadows). CARCÉRAL : DANS L'ENFER DE LA TAULE est donc un petit film sans prétention, aussi divertissant qu'émouvant, certes par parfait mais qui mérite tout de même d'être davantage reconnu.

James d'Arcy

Frank Harper (à gauche) et James d'Arcy (à droite)

Voici l'affiche française du film, plutôt réussie :



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