dimanche 5 janvier 2014

The Night flier

Bonjour chères lectrices et chers lecteurs ! Je vais vous parler aujourd'hui de THE NIGHT FLIER, un (télé)film de Mark Pavia.
Retrouvez en fin d'article le making of inédit du film !


Titre : The Night flier
Réalisation : Mark Pavia
Acteurs : Miguel Ferrer, Julie Entwisle, Dan Monahan, Michael H. Moss...
Année de sortie : 1997
Genre : Epouvante

Synopsis : Richard Dees est reporter dans un journal à scandales avide de faits divers sanglants. Alors qu'un homme est retrouvé sauvagement mutilé, le journaliste à l'affût d'un nouveau scoop mène l'enquête. L'effroyable tueur sème la terreur aux abords des aérodromes. Alors que les cadavres s'accumulent, Dees découvre peu à peu l'identité diabolique du monstre...

Infos utiles : Aux Etats-Unis, le film serait d'abord sorti à la télévision avant de sortir au cinéma, c'est ainsi qu'il est difficile de savoir si il s'agit d'un téléfilm ou d'un film. THE NIGHT FLIER a été tourné à Wilmington, en Caroline du nord aux Etats-Unis. Le budget du film est estimé à 1 000 000 de dollars. Le film de Mark Pavia est adapté de la nouvelle Le Rapace nocturne de Stephen King dans le recueil Rêves et cauchemars.

Ma critique : THE NIGHT FLIER - appelé grossièrement Les Ailes de la nuit lors de sa diffusion française à la télévision, préférons donc le titre original conservé pour la sortie DVD - est un film de Mark Pavia méconnu et adapté d'une nouvelle de Stephen King.

Si dans mes souvenirs d'enfance le film m'avait, si ce n'est effrayé, au moins fasciné, son deuxième visionnage rend compte finalement de sa faiblesse rythmique et de son côté téléfilm qui se font fortement ressentir, à commencer par le casting, avec en tête l'acteur abonné aux séries B Miguel Ferrer (Hot shot 2, RoboCop), pas pour autant mauvais, bien au contraire, dans un personnage cynique au possible mais attachant, aux côtés de Julie Entwisle (In & out), appréciable également, dans l'un de ses rares rôles.

Malgré cet aspect téléfilm qui manque parfois de rythme, THE NIGHT FLIER reste un film modeste qui ne se risque pas à l'intrusion d'effets spéciaux grotesques comme en fait preuve parfois ce genre de productions, même au cinéma. Ici les effets spéciaux - faits main pour la majeure partie - sont utilisés à bon escient et plutôt saisissants, voire effrayants. Leur apogée se fait dans le dernier quart d'heure du film, avec la révélation de l'identité du tueur jusque là astucieusement préservée et avec la mise en scène fantomatique de l'un de ses massacres. Auparavant le tueur n'apparaissait que fugitivement à l'écran, de façon à se façonner sa propre image du monstre.

Dwight Renfield, le Rapace nocturne

Là où le film de Mark Pavia est réussi, c'est avec sa créature et son inquiétante évolution scénaristique. Tout d'abord, le monstre est une véritable création horrifique propre au film, fidèle au cahier des charges de ce qui fait un bon boogeyman du cinéma de genre, avec sa dose de mystère, sa personnalité et son histoire qui lui est propre : chaque nuit un individu inconnu vole à bord d'un avion tout teinté de noir à l'extérieur et de sang dans l'habitacle, à la recherche de victimes pour assouvir ses besoins en sang. Mark Pavia renouvelle - à l'échelle de son oeuvre bien sûr - le mythe du vampire, en mêlant le vampire gothique au vampire contemporain, en optant pour un personnage véritablement monstrueux, bestial, comme l'était le Nosferatu de Murnau.

Ce qui donne à THE NIGHT FLIER une ambiance vraiment inquiétante, c'est la poursuite du monstre par le journaliste, à la traîne, qui ne cesse d'arriver après que le vampire est passé, et de découvrir ce qu'il laisse sur son passage, jusqu'à la scène finale donnant à voir un face à face terrifiant.

THE NIGHT FLIER est une production modeste et réussie d'une oeuvre de Stephen King, bien qu'elle soit fortement marquée par le côté kitch des années 1990 - ce qui fait finalement aussi son charme - et dont on retiendra un vampire original et terrifiant...

La créature se dévoile

Miguel Ferrer

Retrouvez ci-dessous le making of inédit de THE NIGHT FLIER, d'une durée de plus d'une heure !


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