Bonjour chers lecteurs et chères lectrices ! Je vais vous parler aujourd'hui de BLUE VALENTINE, un film américain réalisé par Derek Cianfrance.
Titre : Blue Valentine Réalisation : Derek Cianfrance Acteurs : Ryan Gosling, Michelle Williams, John Doman, Mike Vogel... Année de sortie : 2011 Genre : Drame, romance
Synopsis : A travers une galerie d'instants volés, passés ou présents, BLUE VALENTINE raconte l'histoire d'un amour que l'on pensait avoir trouvé, et qui pourtant s'échappe... Dean et Cindy se remémorent les bons moments de leur histoire et se donnent encore une chance, le temps d'une nuit, pour sauver leur mariage vacillant.
Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de 7 PSYCHOPATHES, le nouveau film de Martin McDonagh (Bons baisers de Bruges, Six shooter), qui sortira dans nos salles le 30 janvier 2013. J'ai pu le voir en avant-première au cinéma UGC Les Halles à Paris le jeudi 10 janvier 2013, avec la "présence du réalisateur", mais qui n'était pas là, malade et qui devait "garder des forces" pour des interviewes le lendemain comme il nous l'a expliqué dans un message lu par la distribution...
"C'est comme les 7 mercenaires, mais avec des psychopathes..."
Titre : 7 psychopathes
Réalisation : Martin McDonagh
Acteurs : Colin Farrell, Woody Harrelson, Sam Rockwell, Christopher Walken, Abbie Cornish, Olga Kurylenko, Gabourey Sidibe, Zeljko Ivanek, Tom Waits, Kevin Corrigan...
Année de sortie : 2013
Genre : Comédie
Synopsis : Martin est un scénariste hollywoodien en panne d'inspiration. Confronté à l'angoisse de la page blanche, il peine à écrire son nouveau projet de film au titre prometteur : 7 PSYCHOPATHES. Son meilleur ami Billy, comédien raté et kidnappeur de chiens à ses heures, décide de l'aider en mettant sur sa route de véritables criminels. Un gangster obsédé par l'idée de retrouver son Shih Tzu adoré, un mystérieux tueur masqué, un serail-killer à la retraite et d'autres psychopathes du même acabit vont alors très vite prouver à Marty que la réalité peut largement dépasser la fiction...
Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de MANIAC de Franck Khalfoun, un remake du film éponyme de William Lustig (Maniac cop, Uncle Sam), réalisé en 1980.
Voici la bande-annonce originale du film. Pour voir la bande-annonce version non censurée, CLIQUEZ ICI.
Titre : Maniac Réalisation : Franck Khalfoun Acteurs : Elijah Wood, Nora Arnezeder, America Olivo, Liane Balaban... Année de sortie : 2013 Genre : Horreur
Synopsis : Frank, timide propriétaire d'une boutique de mannequins le jour et serial killer la nuit, voit sa vie prendre un tournant décisif lorsqu'une jeune artiste vient lui demander de l'aide pour sa nouvelle exposition.
Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de INTOUCHABLES, l'un des plus grands succès français de l'année 2011, que je viens enfin de voir. Le film est réalisé par le duo Eric Toledano et Olivier Nakache (Nos jours heureux, Tellement proches)
Titre : Intouchables
Réalisation : Eric Toledano et Olivier Nakache
Acteurs : François Cluzet, Omar Sy, Anne Le Ny, Audrey Gaïa Bellugi, Audrey Fleurot...
Année de sortie : 2011
Genre : Comédie
Synopsis : Aristocrate en chaise roulante, Philippe engage Driss, un banlieusard en roue libre, comme aide à domicile. Le premier apprécie le manque de compassion du second, qui, lui, adore se laver dans des baignoires dorées. Insensiblement, les deux hommes se lient.
Bonjours chers lecteurs et chères lectrices ! Je vais vous parler aujourd'hui de COGAN : KILLING THEM SOFTLY, réalisé par Andrew Dominik et sortit le 5 décembre 2012.
Titre : Cogan : Killing them softly Réalisation : Andrew Dominik Acteurs : Brad Pitt, Scott McNairy, Richard Jenkins, James Gandolfini, Ray Liotta, Ben Mendelsohn, Vincent Curatola, Sam Shepard... Année de sortie : 2012 Genre : Thriller
Synopsis : Lorsqu'une partie de poker illégale est braquée, c'est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables.
Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui du quatrième volet de la saga tronçonneuse, MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE : LA NOUVELLE GÉNÉRATION, réalisé par Kim Henkel en 1994.
Retrouvez mon dossier sur la saga Massacre à la tronçonneuse en cliquant ICI.
Titre : Massacre à la tronçonneuse : la nouvelle génération Réalisation : Kim Henkel Acteurs : Renée Zellweger, Matthew McConaughey, Robert Jacks, Tonie Perensky, Joe Stevens, Lisa Newmyer, Tyler Cone, John Harrison, James Gale... Année de sortie : 1994 Genre : Horreur
Synopsis : Barry, Heather, Sean et Jenny rentrent de leur soirée de promotion quand un accident de la route les contraint à chercher du secours en pleine forêt. Leur détresse attire l'attention d'une famille de meurtriers qui vit dans la région et leur soirée de bal se transforme alors en une sanglante chasse à l'homme.
Infos utiles : Certains acteurs du premier opus de la saga font une courte apparition dans le film, comme Marilyn Burns dans le même rôle que l'original, Paul A. Partain et John Dugan.
Ma critique : Après Texas chainsaw massacre (1974) de Tobe Hooper, le premier volet de la saga, et sa suite très réussie Texas chainsaw massacre 2 (1986) du même réalisateur, la saga a connue peu de suites comme en ont connu - sans compter les remakes - les autres sagas des célèbres boogeymen de Halloween (8 films), Vendredi 13 (11 films) ou encore Freddy (8 films). Le personnage de Leatherface offre peu d'horizons à explorer car les films ne mettent pas en scène un tueur en particulier qui poursuit ses victimes, mais met en scène une famille rattachée à un lieu bien précis où c'est finalement la maison qu'ils habitent qui constitue le "personnage principal" du film. Le risque est donc que l'histoire se répète. Mais deux réalisateurs vont tout de même tenter de mettre à nouveaux en scène les aventures du tueur masqué. Tout d'abord Jeff Burr en 1990 avec Leatherface : Massacre à la tronçonneuse 3, suite plutôt réussie, puis Kim Henkel avec MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE : LA NOUVELLE GÉNÉRATION (en anglais Texas chainsaw massacre : next generation), le scénariste et producteur de l'original et des deux suites, ainsi que producteur du remake. Le propos du film de Henkel est incertain. S'agit-il d'une suite ou d'un remake ? Même lui ne semble pas le savoir. Il s'agit en fait presque d'un plagiat de l'original, car moult scènes sont reprises à l'identique, mais avec le talent de Hooper en moins. Le réalisateur cherche à redonner du nouveau à la saga, d'où "nouvelle génération", mais Henkel si prend si maladroitement que le film semble tout juste issu du début des années 80, avec des répliques tellement ridicules qu'elles en deviennent gênantes, comme lorsque l'une des héroïnes surjouant la jeune fille écervelée déclare sans cesse "Je rêve souvent qu'un tueur me poursuit" ou encore "Je suis persuadé qu'il y a quelqu'un dans ces bois, on va mourir". De plus le montage est bâclé, laissant de belles bourdes de faux raccords à l'écran, en plus du ridicule des scènes de poursuites et de meurtres, comme celle où Leatherface poursuit l'héroïne sur le toit de la maison et, cette dernière cachée derrière la cheminée, le tueur tronçonne la cheminée dont les briques tombent une par une. C'est au moins des éclats de rires garantis, mais malheureusement involontaires. Henkel ne semble pas avoir pris conscience du personnage qu'a créé son collègue Tobe Hooper. Leatherface pousse sans interruption des cris de cochons, qui en font un personnage qui semble sans cesse apeuré et maladroit, tandis que celui de Hooper est sûr de ces actes, même si il les exécute de façon routinière, dans la tradition familiale. Le réalisateur a aussi voulu explorer une autre facette d'Ed Gein, le véritable tueur dont s'inspire le premier volet, à savoir celle du complexe d'Oedipe, en transformant Leatherface en travesti. Il en fait trop et rend le personnage beaucoup trop caricatural. Henkel tente beaucoup de choses intéressantes, mais ne les achève pas et celles-ci n'ont finalement pas leur place dans l'univers de la saga. Il ajoute par exemple une femme exhibitionniste, une ambiguïté sur le fait que la famille Tronçonneuse ne soit plus cannibale, se nourrissant plutôt de pizzas, mais il ajoute surtout une touche pseudo-fantastique qui serait une justification des actions de la famille, ce qui ne peut avoir sa place dans le film. On retrouve dans MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE : LA NOUVELLE GÉNÉRATION la toute jeune et encore physiquement naturelle Renée Zellweger (Bridget Jones : l'âge de raison, Le cas 39), mais surtout Matthew McConaughey (Magic Mike, La défense Lincoln), chacun regrettant probablement cette étape de leur filmographie. Si il y a bien une raison de voir ce film, c'est pour McConaughey qui joue - voire surjoue un peu, ce qui est pardonnable vu son peu d'expérience à l'époque - le rôle d'un tueur fou qui dirige la famille. Le futur acteur de Killer Joe (de William Friedkin) nous offre une véritable démonstration de ses capacités à interpréter toutes sortes de folies à travers un florilège de grimaces, de mimiques et d'une présence inquiétante. MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE : LA NOUVELLE GÉNÉRATION est donc un épisode qui aurait pu être évité et qui n'est malheureusement pas à la hauteur de la saga, frôlant presque l'imposture. Heureusement que le remake de l'original par Marcus Nispel et sa préquelle par Jonathan Liebesman sauveront le mythe de Leatherface.
Leatherface travesti lors d'une scène de fin bien copiée sur l'original
Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de CHRONIQUES DE TCHERNOBYL de Bradley Parker.
Titre : Chroniques de Tchernobyl Réalisation : Bradley Parker Acteurs : Devin Kelley, Jonathan Sadowski, Ingrid Bolso Berdal, Olivia Dudley, Jesse McCartney, Nathan Phillips, Dimitri Diatchenko... Année de sortie : 2012 Genre : Horreur
Synopsis : Un groupe d'amis partis explorer la ville de Prypiat, dans les environs du site de Tchernobyl, se retrouve pris au piège dans une ville abandonnée, entre des animaux féroces et une présence inquiétante qui les tue un à un.
Infos utiles : CHRONIQUES DE TCHERNOBYL n'a pas été tourné à Prypiat mais à Belgrade en Serbie et à Budapest en Hongrie. Les lieux déserts proviennent d'une ancienne usine et de bâtiments militaires, voire dans d'anciens tunnels datant de la Seconde Guerre mondiale. Le film a du faire face à une polémique lors de sa sortie en salle aux Etats-Unis de la part d'une association américaine de défense des victimes de Tchernobyl. Celle-ci reprochait au film de ne pas respecter les victimes. Le scénariste du film de Parker a eu l'idée de ce scénario en regardant des photos de la ville de Prypiat sur internet. La grande roue que l'on voit dans le film est fausse. La base a été construite pour les gros plans mais pour les plans d'ensembles la partie haute a été réalisée à l'aide d'images de synthèse lors du montage.
Ma critique : Après le maintenant culte Paranormal activity, Oren Peli, réalisateur du premier volet, revient mais cette fois-ci du côté de la production et du scénario pour CHRONIQUES DE TCHERNOBYL, qui s'abstient du fameux procédé de "found-footage" qui devient sérieusement agaçant. On revient donc à des prises de vue "classiques", ce qui repose les yeux, même si la façon de filmer reste agitée. Aux premiers abords le premier film de Bradley Parker semble culotté, étant donnée qu'il aborde un sujet sensible qu'il met au service d'un film d'épouvante. On sentait avant même sa sortie la polémique qu'il engendrerait. On devine aussi le pitch, à savoir d'étranges créatures ayant survécu aux radiations qui refont surface, mais c'est le lieu choisit qui apporte de l'originalité à un scénario bien classique. Mais les lieux sont malheureusement pas assez mis en scène et pas assez "personnalisés", car oui, pour ce genre de films le lieux doit être le personnage principal du film. Les immeubles délabrés - très bien fait par ailleurs - et la nature morte sont expédiés, pour laisser place à une intrigue qui commence bien, avec un scénario bien ficelé et un suspens à coupé au couteau, puis se perd dans une recherche d'action horrifique fade à travers une poursuite des plus ordinaire, qui part de l'extérieur spacieux vers les couloirs sous-terrains de plus en plus étroits dans un univers claustrophobique et crade qui peux rappeler l'ambiance de Hostel (de Eli Roth). Les créatures dont on craint longuement l'arrivée ne sont finalement que de vulgaires monstres dépourvus de toute humanité, ce qui empêche toute crédibilité et frayeur que l'on retrouvait à l'inverse dans l'excellent La colline a des yeux (de Alexandre Aja), dont Bradley Parker semble vouloir imité tant bien que mal. Le temps des véritables films d'horreurs-chocs qui en mettent plein la vue ne lésinant pas sur les effets spéciaux et sur les gros plans de monstres semble malheureusement bien révolu, laissant place à des films comme CHRONIQUES DE TCHERNOBYL où l'on cherche à en montrer le moins tout en essayant d'effrayer le plus à l'aide de techniques issues de facilités. On retrouve dans le film une bande de jeunes acteurs sympas tels que Devin Kelley (Chicago code), Jonathan Sadowski (Vendredi 13, Die hard 4 : retour en enfer) ou Olivia Dudley (The dictator, Le stratège), dont on ne reproche pas le jeu, mais malheureusement trop conventionnels et dont la mort de chacun est téléphonée. Même si CHRONIQUES DE TCHERNOBYL cherche à imiter ses aînés tout en s'en éloignant et manque de rigueur, il a le mérite d'offrir au spectateur un paysage nouveau, filmé dans une image bleuâtre appréciable. CHRONIQUES DE TCHERNOBYL est à voir pour une première moitié réussie, avec un scénario qui tient la route et une tension pesante, et pour une deuxième moitié beaucoup moins réussie mais qui mène vers un final jubilatoire.
Bonjour ! Je vais vous parler aujourd'hui de ARGO, le nouveau film de Ben Affleck, sorti le 7 novembre dernier.
Titre : Argo Réalisation : Ben Affleck Acteurs : Ben Affleck, John Goodman, Alan Arkin, Bryan Cranston, Clea DuVall, Kyle Chandler, Chris Messina... Année de sortie : 2012 Genre : Policier, espionnage
Synopsis : Novembre 1979. En pleine révolution iranienne, des étudiants islamistes forcent l'entrée de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran et prennent en otage une cinquantaine de citoyens américains. Profitant de l'assaut, six personnes réussissent à s'échapper et trouvent refuge dans la résidence de l'ambassadeur du Canada. Conscient que leurs jours sont comptés, le gouvernement US charge Tony Mendez, un agent de la CIA spécialisé dans l'exfiltration, d'élaborer un plan pour les rapatrier. Son idée - les faire passer pour une équipe de cinéma en repérages en Iran - est tellement folle qu'elle pourrait marcher.
Infos utiles : ARGO est inspiré d'une histoire vraie survenue en 1979, une douzaine d'américains avaient été pris en otage dans leur ambassade en Iran. Six d'entre eux étaient parvenus à s'échapper à se cacher auprès de l'ambassadeur canadien Ken Taylor à Téhéran. La CIA a alors tout mis en oeuvre pour les ramener chez eux.
Ma critique : Après le gentil Gone baby gone (2007) et le réussi The town (2010), Ben Affleck (Daredevil, Pearl Harbor) réalise avec ARGO son troisième film, une merveille. Alors que son petit frère, le brillant Casey Affleck (The killer inside me, Gone baby gone), avait déjà trouvé sa voix dans le cinéma et tournait son premier film I'm still here - époustouflant - en 2010, Ben Affleck se colle à la mise en scène plus tardivement, après une longue carrière de niaiseries qui le menaient de plus en plus vers l'oubli. C'est après son premier essai, qui s'avérait être intéressant mais beaucoup trop imparfait, qu'il a la chance de réaliser The town, dans lequel il mise beaucoup plus sur l'action et où incarne un gangster un peu trop "gentil". C'est alors qu'il parvient à trouver avec ARGO un juste milieu entre action et drame, soit un thriller politique. Ben Affleck se place de nouveau en tête d'affiche et fait le choix de s'inspirer d'une histoire vraie. On aurait pu s'attendre à ce qu'il ait pris la grosse tête et qu'il noie le spectateur dans un film beaucoup trop bavard et ennuyeux qui s'appuie seulement sur l'aspect politique du film. Mais non. Affleck n'oublie en rien le thriller et se concentre sur une histoire plus centrée, mais toujours sur un fond politique présent. De plus le réalisateur/acteur ne vole en rien la vedette aux autres acteurs, en parvenant à s'effacer comme il le faut. On ressent enfin davantage sa présence dans une mise en scène bien maîtrisée que dans le film lui-même, ce qui dévoile le talent de mise en scène de ce dernier. Le film brille par sa sobriété. Même si on se doute de la fin dès le début du film , Affleck parvient à nous tenir en haleine jusqu'à la dernière minute d'ARGO avec un suspens très bien mené. On prend un malin plaisir à suivre une aventure improbable mais pourtant véritable, avec un film dans le film presque aussi intéressant que le film qui le met en scène. Toujours dans un but de divertir, le cinéaste va toujours vers l'essentiel, en s'abstenant de scènes superflues ou trop longues. On retrouve également un humour inattendu disséminé tout au long du film. ARGO est un pur plaisir visuel, avec une image lisse et une reconstitution esthétique mais réaliste, et un travail de recherche minutieux, allant jusqu'à utiliser des acteurs aux physiques quasi sosies des véritables protagonistes. On peut en faire la constatation lors d'un panorama d'images d'archives au générique de fin. On retrouve dans ARGO un super casting de "vieux", comme Bryan Cranston (John Carter, la série Malcolm), l'incroyable John Goodman (Dans la brume électrique, Panic sur Florida Beach), toujours dans un rôle secondaire mais très classe, ici en tant que créateur d'effets spéciaux, ou encore le super Alan Arkin (Little Miss Sunshine, Echange standard). On retrouve aussi la jeune Clea DuVall (Zodiac, Conviction), ici méconnaissable. Même si ARGO pousse parfois un peu trop loin les clichés américains et Ben Affleck s'efface parfois trop au point de devenir presque inexpressif, son troisième film est une réussite, qui permet décidément à l'acteur de relancer sa carrière, qui promet d'être détonante...
Cliquez ICI pour visiter le site du film, riche en images, vidéos et informations.
Ben Affleck, entouré de sa fausse équipe de tournage
Ben Affleck (à gauche) dans une situation délicate
Bonjour ! Je vais vous aujourd'hui de L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR, le célèbre film du Studio Universal qui met en scène une bien étrange créature que je vous présenterai. Ce film réalisé en 1953 par Jack Arnold a eu le privilège d'être ressorti en 3D dans quelques salles en France. Courez-y vite ! Il ne restera probablement pas longtemps dans les salles !
Titre : L'étrange créature du lac noir Réalisation : Jack Arnold Acteurs : Richard Carlson, Julie Adams, Richard Denning, Antonio Moreno... Année de sortie : 1954 Genre : Épouvante
Synopsis : Après avoir été droguée et capturée par une équipe de scientifiques, la "créature" s'éprend de leur assistante. Souffrant de solitude, ce "chaînon manquant amphibie" s'échappe et kidnappe l'objet de son affection. Le chef de l'équipe entreprend une véritable "croisade" pour secourir la jeune femme et renvoyer la créature dans les profondeurs abyssales du lagon.
Infos utiles : Il a fallu deux costumes différents pour la créature : un costume plus léger et plus souple pour les scènes sous-marines, porté par Ricou Browning, et un costume plus sombre et plus lourd pour les scènes hors de l'eau, porté par Ben Chapman. Chacun des costumes faits de caoutchouc ont été moulés selon la silhouette des acteurs. Ils leur fallait trois heures pour les enfiler avant de tourner les scènes.
Ma critique : Il y a près de soixante-ans, Jack Arnold (L'homme qui rétrécit, Tarantula) tournait pour Universal StudiosL’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR, après avoir fait ses preuves avec Le Météore de la nuit la même année. Universal Studios avait alors déjà sorti plusieurs monstres comme Dracula, L'homme invisible ou encore Le loup-garou, qui formeront la firme des "Universal Monsters". Mais ce qui est particulier avec L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR, c'est que c'est l'un des premiers films hollywoodiens tourné en 3D, selon le procédé polarisant. La 3D au cinéma existe effectivement depuis bien longtemps, malgré des périodes d'essor plus importantes dans les années 80 et surtout aujourd'hui, utilisée à des fins commerciales pour des films qui la plupart du temps n'en valent pas la peine. Seulement par la suite le film est visible dans les salles avec le système anaglyphe, soit les lunettes "rouge-bleue", qui créer une dominante de vert. Le distributeur Carlotta Films à eu l'ingénieuse idée de ressortir le film en version restaurée et en respectant le système de la trois dimensions d'origine. C'est donc un véritable hommage fait au film d'Arnold, un hommage soigné qui respecte le film. L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR commence avec une explosion qui en envoie plein la vue, au sens propre du terme, avec des éclats qui semblent nous arriver droit dans le visage. Arnold s'amuse déjà avec la 3D, avant de nous dévoiler l'un des effets les plus impressionnants du film, le fossile en forme de main retrouvé par un archéologue qui semble traverser l'écran. Suivront alors moult effets impressionnants qui creveront l'écran, comme des poissons, un harpon ou des bulles d'eau. On retrouvera dans la suite du film l'histoire classique de la belle et de la bête, mais avec une créature beaucoup plus sombre, vivant au fin fond d'un lac de l'Amazonie. Même si cette "étrange créature" - qui ressemble fort à un poisson - s'avère être particulièrement dénuée de charme, elle n'en est pas moins pleine d'humanité et de tendresse. Après tout elle n'a pas demandé à ce qu'on vienne la capturer, elle est tout en droit de défendre son paisible territoire. Mais ce n'est pas aussi simple que ça pour ce que les fans appelleront plus tard Gill-man (l'homme branchies), étant donnée qu'il s'éprend d'une jolie jeune femme insouciante, interprétée par Julie Adams (Ordure de flic, Meurtres sur la 10e Avenue). Il en arrive donc à la capturer mais on découvrira vite que les charmes de la créature n'atteindront malheureusement pas la jeune femme... Mais c'est à travers une magnifique scène, culte par ailleurs, que le Gill-man révèle sa passion pour la jeune femme, lorsque que celle-ci décide d'aller nager dans le lac et que l'homme-branchies, tapissé dans l'ombre, remonte vers la nageuse et répète ses mouvements à son insu, comme un ballet qui frôle symboliquement l'érotisme, tant les mouvements des corps l'un au dessus de l'autre se répètent avec grâce. Cela ne serait rien sans cette magnifique image sous-marine et la prestation de l'acteur qui, il faut le rappeler, se doit de nager sous l'eau dans une combinaison probablement lourde où est dissimulée une bouteille à oxygène dont on ne repère aucun des artifices. La créature semble prendre vie. Ce monstre, dont on ressent la couleur verdâtre et l'aspect vaseux à travers le noir et blanc, est une pure merveille en terme de création de costume et de maquillage. Malgré quelques effets qui ont quelque peu vieilli et des clichés scénaristiques - comme les pauvres esclaves qui se font décimés un à un et auxquels personne ne prête attention - qui pousse au rire, L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR est une leçon de cinéma, qui aura su éduquer des réalisateurs comme Tim Burton, et reste un bijoux du cinéma d'épouvante. Etant donné que les autres monstres d'Universal n'ont pas été tournés en 3D, on n'attendra donc surement pas d'autres sorties utilisant ce procédé, mais au moins espérons des ressorties sur grand écran avec un traitement semblable à celui de L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR 3D. En attendant, nous pouvons redécouvrir la plupart de ces titres dans un "Coffret Universal Monsters" édition limitée et numérotée regroupant huit films, de Dracula (de Tod Browning) à Frankenstein (de James Whale) en passant bien évidemment par le film de Jack Arnold. Malheureusement le coffret ne semble exister qu'en blu-ray.
Cliquez ICI pour visiter le site officiel de Carlotta Films.
Gill-man
Voici l'affiche originale de la ressortie de L’ÉTRANGE CRÉATURE DU LAC NOIR 3D :
Bonjour chers lecteurs et chères lectrices ! Je vais vous parler aujourd'hui de SINISTER, un film d'horreur américain réalisé par Scott Derrickson.
"Si vous le voyez, vous ne pourrez plus lui échapper."
Titre : Sinister Réalisation : Scott Derrickson Acteurs : Ethan Hawke, Juliet Rylance, Fred Dalton Thompson, James Ransone... Année de sortie : 2012 Genre : Horreur
Synopsis : Cherchant à renouer avec le succès, un auteur de livres policiers inspirés de faits réels emménage avec sa famille dans une maison dont les anciens occupants ont été retrouvés pendus. La découverte de vieilles bobines 8 mm le met sur la piste d'un mystère surnaturel. Pendant ce temps, tous les soirs, à la nuit tombée, les lattes du plancher se mettent à grincer...
Infos utiles : Suite aux problèmes rencontrés par certaines salles lors de projections de Paranormal activity 4, perturbées par des actes de vandalismes et des agressions commis par certains jeunes spectateurs, des exploitants ont réagi en déprogrammant SINISTER de plus de quarante salles en France.
Ma critique : Alors que les films sur le paranormal envahissent de plus en plus le grand écran et battent des records de banalité et d'arnaques commerciales, comme la saga Paranormal activity à partir du second volet - le premier étant sympathiquement suffisant - et que le found footage est un moyen facile et rentable d'attirer les foules dans les cinémas - et par ailleurs une façon d’accélérer la mort du cinéma d'épouvante, Scott Derrickson (Hellraiser 5 : inferno, Le jour où la Terre s'arrêta), le réalisateur du gentil mais original L'exorcisme d'Emily Rose, a tout compris. Il est selon lui beaucoup plus intéressant de filmer un personnage qui découvre des films amateurs, plutôt que d'utiliser la facilité de donner l'illusion que ce que le spectateur regarde en est un. SINISTER se place dans la lignée des films d'horreur sur le paranormal, principalement dans la lignée d'Insidious (de James Wan) une sorte de compilation de l'Exorciste et de Poltergeist, Wan semblant se fiche de ses spectateurs, crainte que l'on craignait de retrouver avec le film de Derrickson. Mais ce dernier, avec l'aide de son coscénariste C. Robert Cargill raconte une "vraie" histoire, et ça fait du bien. Même si on devine celle-ci dès les premières minutes du film, voire dès la bande-annonce, et qu'elle se compose de nombreux clichés, elle met en scène des snuffs-movies absolument terrifiants que l'on découvre en même temps que le héros. Le premier d'entre eux, le plus glauque, est montré dès les premières secondes du film, avant même l'apparition du titre, afin de clouer le spectateur dans son fauteuil. Derrickson prend un malin plaisir à manipuler son héros et le spectateur dans une sorte de mise en abîme des différents films, des snuffs-movies au film "que l'on fera peut-être sur moi", selon les dires du héros. Même si SINISTER use d'un scénario classique, la construction de celui-ci n'en pas moins intéressante. A la manière de Daniel Radcliffe dans La dame en noir (de James Watkins), on suit notre héros déambuler dans les couloirs, à l’affût d'un moindre bruit, dans un huis-clos infernal qu'est la maison. Même si ce procédé est lourdement répétitif, se déroulant chaque nuit, il est efficace. Le spectateur se met peu à peu à redouter la tombée de la nuit. Le film use aussi abondamment de Jump scares, au point de s'attendre à chacun d'entre eux, mais ils ont au moins le mérite de se révéler vraiment, et non de se limiter seulement à une porte qui claque et un volet qui grince, soit tout ce qui fait la série des Paranormal activity. De plus le "monstre" du film donne véritablement froid dans le dos, dévoilé aux yeux du spectateur comme il le faut, sans sombrer dans l'excès. On retrouve Ethan Hawke (Daybreakers, L'élite de Brooklyn) dans le rôle de l'écrivain menant une enquête parfois aux airs de Blow up, parfait dans le rôle d'un homme aussi effrayé que fasciné par ce qu'il vit. En plus d'une photographie irréprochable dévoilant des clairs obscurs impeccables, le film s'accompagne d'une magnifique musique, digne de celle de classiques des années 70, écrite par l'incontournable compositeur Christopher Young (The secret, Jusqu'en enfer). SINISTER est donc l'une des rares réussites de la vague "paranormale" actuelle, certes simpliste mais efficace, à voir au cinéma. Frissons garantis.
CLIQUEZ ICI pour visiter le site officiel du film et y découvrir des images animées (comme celle ci-dessous) ou encore le poster vidéo du film.
Retrouvez aussi un extrait de la musique de SINISTER et des images du film sur la page Facebook de LHmovies, en cliquant ICI (pas besoin d'être inscrit pour consulter la page !)